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Mobile money : quel chemin depuis M-Pesa au Kenya !

dimanche 23 décembre 2018

Fintech

Les derniers chiffres relatifs à l’utilisation du paiement par mobile confirment l’enracinement de ce procédé à travers tout le continent et au-delà. Retour sur un parcours étonnant.

Le mobile money a toujours le vent en poupe au Kenya. Au troisième trimestre de cette année, 730,2 millions d’opérations et près de 19,6 milliards de dollars ont transité via ce processus dans le pays, d’après une annonce de l’Autorité des communications du Kenya (CA). Soit une progression de 19,45 % par rapport à l’an passé : à la même période, l’institution avait en effet comptabilisé 18,6 millions de dollars de transfert. La raison de cet essor ? Un taux de pénétration du mobile à plus de 100 % fin septembre, contre 97,8 % en juin, conséquence des investissements réalisés par les différents opérateurs télécoms dans l’extension de leur réseau et l’amélioration de la qualité de leurs services. Le nombre d’abonnements actifs à la téléphonie mobile est d’ailleurs passé de 45,5 millions à 46,6 millions d’après la CA.

Si le secteur est en bonne santé, c’est que le Kenya a récemment pris de nouvelles mesures pour faciliter son expansion. Un nouveau système d’interopérabilité a ainsi été mis en place en avril, permettant à un client M-Pesa – leader du marché – d’envoyer de l’argent en temps réel sur un compte Airtel Money du destinataire. Le procédé a été rendu possible grâce à un accord des opérateurs de télécommunication, lequel garantit pendant un an l’interaction entre les six plateformes de transfert d’argent mobile que comptent le pays. Ces dispositions ont d’ailleurs été préconisées par le Manuel politique des communications mobiles de la GSMA.

Un leadership kényan qui vient de loin

Depuis le lancement par Safaricom de M-Pesa en 2007, le secteur du paiement mobile a explosé. La plateforme pionnière compte aujourd’hui plus de 17 millions d’utilisateurs – soit plus des deux tiers de la population adulte – et compte pour 25 % du produit national brut du pays. Gain de temps, d’argent, marketing efficace, position dominante de Safaricom… Plusieurs facteurs peuvent expliquer un tel succès. Mais le système s’est vraiment fait connaître lors des violences post-électorales de 2008, la population ayant alors utilisé M-Pesa pour transférer de l’argent à des personnes bloquées par exemple dans les bidonvilles de Nairobi.

Certains Kényans ont également considéré M-Pesa comme un lieu plus sûr de stockage d’argent et l’ont préféré aux banques, pour certaines d’entre elles soupçonnées d’être mêlées à des conflits ethniques, note le journal The Economist. Le bouche-à-oreille a fait le reste, et le réseau d’utilisateurs s’est agrandi, à mesure que les services se multipliaient. Aujourd’hui, M-Pesa propose aussi des produits de crédits et d’épargne, et les Kényans peuvent l’utiliser pour payer des salaires ou des factures. Très bien adaptée à la réalité du quotidien de la population, dans des pays où les systèmes bancaires ne font pas l’unanimité, la structure a fait des émules en Afghanistan et en Inde.

L’influence kényane sur l’écosystème des pays voisins

Mais c’est d’abord chez ses voisins que le modèle kényan de mobile money a fait des émules. En Ouganda, la valeur globale des transactions via le mobile money a bondi de 38,4 % sur la période janvier-juin 2018, pour atteindre 73 100 milliards de shillings ougandais, soit environ 19,5 milliards de dollars. Une augmentation qui s’explique surtout par la progression du volume des transactions, passé de 1 100 milliards à la fin juin 2017, à 1 300 milliards d’opérations à fin juin 2018, d’après la Banque centrale. Boosté par une meilleure connexion, le mobile money permet aujourd’hui aux Ougandais de retirer ou de déposer de l’argent sur leur compte, directement à partir de leur téléphone mobile. Un marché que se partagent sept opérateurs de télécommunications.

Au-delà de l’harmonisation, le rayonnement continental

Mais au-delà des initiatives individuelles, propres à chaque pays, les États de la région cherchent aujourd’hui à harmoniser leurs compétences. En 2015, les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est (CEA) ont en effet lancé une aire télécoms unique, dans le but de réduire le coût des communications en itinérance. Une réflexion est aujourd’hui en cours sur une éventuelle interconnexion dans le mobile money. L’harmonisation des politiques TIC et télécoms, dans le but d’attirer davantage d’investissements directs étrangers dans la sous-région, a également été évoquée le 22 novembre dernier, en marge du « 2019 Kuza Broadcasting Awards ».

Si l’Afrique de l’Est est depuis une dizaine d’années en pointe sur la question, l’autre côté du continent n’est pas en reste. Au Ghana, la valeur du nombre de transactions mobiles enregistrées représente désormais 75 % du produit national brut du pays. Et les chiffres liés au secteur sont plus qu’encourageants : d’après le Fonds monétaire international (FMI), le nombre de comptes enregistrés a bondi à 24 millions en 2017, contre 3,8 millions en 2012. Et le nombre de transactions a frôlé le milliard l’an dernier, contre 18 millions cinq ans plus tôt. Les Ghanéens utilisent aujourd’hui le mobile money pour des transferts d’argent, mais aussi pour recharger des crédits téléphoniques ou pour souscrire des assurances.

Dernier geste en faveur du développement de ce système : le lancement, fin novembre, de la seconde phase d’interopérabilité. Une opération, annoncée par le ministre de l’Information, Kojo Oppong Nkrumah, qui permettra à la population une plus grande liberté d’utilisation des moyens de paiement électronique. Plus au sud, c’est en Angola que le mobile money devrait faire son entrée, dès 2019. Selon son administrateur, Pedro de Castro e Silva, la Banque nationale d’Angola (BNA) devrait soumettre une nouvelle législation sur le système de paiements, et en particulier pour les paiements mobiles, avec l’approbation du Parlement.

Marlène Panara

(Source : Le Point Afrique, 23 décembre 2018)

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