OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Août 2025 > Marché de l’Internet en Afrique : Starlink face au défi du coût 30 mois (…)

Marché de l’Internet en Afrique : Starlink face au défi du coût 30 mois après son arrivée

jeudi 21 août 2025

Produits et services

La société d’Elon Musk a lancé ses activités commerciales en Afrique fin janvier 2023 avec le Nigeria. Depuis, il s’est étendu à plus de 20 autres pays dont le Bénin, le Niger, le Rwanda, le Zimbabwe, le Kenya, le Ghana et la RDC.

A son arrivée en 2023, Starlink promettait de démocratiser l’accès à Internet sur le continent africain, y compris dans les zones les plus reculées, peu couvertes ou totalement dépourvues de services. Bien avant son implantation, un obstacle majeur était déjà identifié : la capacité financière limitée des ménages africains à accéder à Internet, quel que soit le fournisseur. Trente mois et une vingtaine de pays couverts plus tard, la question de la tenue de cette promesse face à la réalité du pouvoir d’achat reste d’actualité.

Pour évaluer cette promesse, il faut d’abord mesurer ce que doit débourser un abonné potentiel. Starlink propose un accès à Internet via une constellation de satellites en orbite basse. En Afrique, les clients doivent acheter un kit de connexion, vendu en moyenne entre 200 et 400 dollars selon les modèles. A cela s’ajoute un abonnement mensuel facturé entre 30 et 50 dollars, selon les offres et les marchés. Des forfaits spécifiques sont parfois proposés, adaptés à certains contextes locaux.

Des offres Starlink face à une concurrence déjà bien établie

Sur le marché, Starlink se heurte à la concurrence directe des opérateurs télécoms et des fournisseurs d’accès à Internet. Contrairement à ses rivaux satellitaires comme Eutelsat ou OneWeb, qui opèrent via des intermédiaires (opérateurs, intégrateurs, FAI), Starlink vend ses services directement aux utilisateurs finaux, ce qui le place frontalement face aux acteurs traditionnels du secteur.

En République démocratique du Congo (RDC), par exemple, le marché est dominé par des opérateurs bien implantés comme Orange, Airtel, Africell ou Vodacom, ainsi que des fournisseurs comme CanalBox, filiale de Vivendi. Ces acteurs proposent des offres variées, fixes ou mobiles, avec des forfaits mensuels allant de 10 à 100 dollars, selon le volume de données et la vitesse de connexion.

Au Tchad, Airtel et Moov Africa proposent des forfaits Internet mobile allant d’environ 9 $ à environ 90 $ pour des volumes de données compris entre 1 Go et 45 Go, voire illimités. Moov Africa propose aussi un service de fibre optique à partir de 45 $ environ par mois, avec un routeur 4G vendu autour de 160 $.

Une accessibilité limitée par des écarts de revenus

En 2023, le forfait mensuel de Starlink à 50 dollars représentait à lui seul près de 37 % du revenu national brut (RNB) mensuel par habitant en Afrique subsaharienne, selon les estimations de la Banque mondiale. Même à 30 dollars, soit le tarif le plus bas proposé, cela représente encore 22,2 % de ce revenu.

Dans plusieurs pays, le service dépasse même le revenu mensuel moyen. Au Niger, où le RNB mensuel par habitant était de 51,6 dollars en 2023, l’abonnement Starlink coûtait 54,9 dollars. Au Liberia, l’offre la moins chère à 40 dollars équivaut à 67,6 % du RNB mensuel par habitant. Au Zimbabwe, la même offre à 30 dollars correspond à 17,5 % d’un RNB mensuel estimé à 171,67 dollars.

A titre de comparaison, l’Union internationale des télécommunications (UIT) indique que les services d’Internet fixe représentent en moyenne 14,8 % du RNB mensuel par habitant sur le continent. Or, l’organisation considère qu’un service est abordable lorsque son coût ne dépasse pas 2% de ce revenu.

Des avis mitigés

Au vu de ces différents éléments, on peut se demander si Starlink règle réellement les problèmes d’accès à Internet sur le continent. En Afrique, les avis restent mitigés : certains utilisateurs jugent le service trop cher, d’autres le considèrent comme une solution bienvenue, tandis qu’une troisième catégorie estime que, malgré son coût élevé, le rapport qualité-prix reste meilleur que celui des opérateurs traditionnels.

Grâce à sa constellation de satellites, Starlink répond théoriquement à la question de la couverture réseau. En pratique, cette couverture ne devient effective qu’à partir du moment où l’utilisateur dispose d’un kit Starlink. Cependant, la couverture seule ne suffit pas. Par exemple, selon les données de la GSMA, en Afrique subsaharienne, 710 millions de personnes, soit 60% de la population, n’utilisaient pas Internet mobile en 2023, malgré le fait qu’elles se trouvent dans des zones couvertes par un réseau. Le taux de pénétration d’Internet mobile était alors de 27 %, tandis que 13 % de la population restaient sans couverture.

A titre individuel, il y a de fortes chances que ceux qui utilisent déjà Internet soient les premiers à pouvoir améliorer leur expérience en migrant vers Starlink, bénéficiant ainsi d’une meilleure qualité de service. En revanche, pour ceux qui n’ont pas encore accès à Internet, la simple présence de Starlink dans leur zone ne suffit pas à garantir une adoption rapide, notamment en raison des contraintes financières et techniques.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 21 août 2025)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 3078/3463 Régulation des télécoms
  • 254/3463 Télécentres/Cybercentres
  • 2354/3463 Economie numérique
  • 1224/3463 Politique nationale
  • 3359/3463 Fintech
  • 337/3463 Noms de domaine
  • 1192/3463 Produits et services
  • 973/3463 Faits divers/Contentieux
  • 512/3463 Nouveau site web
  • 3463/3463 Infrastructures
  • 1158/3463 TIC pour l’éducation
  • 138/3463 Recherche
  • 156/3463 Projet
  • 2093/3463 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1258/3463 Sonatel/Orange
  • 1116/3463 Licences de télécommunications
  • 171/3463 Sudatel/Expresso
  • 686/3463 Régulation des médias
  • 871/3463 Applications
  • 690/3463 Mouvements sociaux
  • 1062/3463 Données personnelles
  • 78/3463 Big Data/Données ouvertes
  • 369/3463 Mouvement consumériste
  • 225/3463 Médias
  • 425/3463 Appels internationaux entrants
  • 1127/3463 Formation
  • 51/3463 Logiciel libre
  • 1443/3463 Politiques africaines
  • 662/3463 Fiscalité
  • 110/3463 Art et culture
  • 369/3463 Genre
  • 1202/3463 Point de vue
  • 671/3463 Commerce électronique
  • 1018/3463 Manifestation
  • 200/3463 Presse en ligne
  • 73/3463 Piratage
  • 134/3463 Téléservices
  • 668/3463 Biométrie/Identité numérique
  • 189/3463 Environnement/Santé
  • 235/3463 Législation/Réglementation
  • 206/3463 Gouvernance
  • 1204/3463 Portrait/Entretien
  • 87/3463 Radio
  • 532/3463 TIC pour la santé
  • 176/3463 Propriété intellectuelle
  • 37/3463 Langues/Localisation
  • 773/3463 Médias/Réseaux sociaux
  • 1351/3463 Téléphonie
  • 118/3463 Désengagement de l’Etat
  • 692/3463 Internet
  • 66/3463 Collectivités locales
  • 313/3463 Dédouanement électronique
  • 757/3463 Usages et comportements
  • 710/3463 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 382/3463 Audiovisuel
  • 2150/3463 Transformation digitale
  • 260/3463 Affaire Global Voice
  • 95/3463 Géomatique/Géolocalisation
  • 238/3463 Service universel
  • 468/3463 Sentel/Tigo
  • 109/3463 Vie politique
  • 1047/3463 Distinction/Nomination
  • 23/3463 Handicapés
  • 465/3463 Enseignement à distance
  • 443/3463 Contenus numériques
  • 389/3463 Gestion de l’ARTP
  • 125/3463 Radios communautaires
  • 1284/3463 Qualité de service
  • 282/3463 Privatisation/Libéralisation
  • 86/3463 SMSI
  • 331/3463 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1901/3463 Innovation/Entreprenariat
  • 906/3463 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 32/3463 Internet des objets
  • 114/3463 Free Sénégal
  • 593/3463 Intelligence artificielle
  • 133/3463 Editorial
  • 14/3463 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous