Malick Guèye, Nouveau président de l’Artao : Un pont entre organes de régulation africains des télécoms
lundi 18 avril 2005
Porté à la tête de l’Association des régulateurs d’Afrique de l’Ouest l’Artao, Malick Guèye, le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications du Sénégal (Art) étale son réseau dans la sous-région.
Wal Fadjri : Comment l’Artao compte-t-elle harmoniser les positions avec les autres associations de régulation dans le reste de l’Afrique ?
Malick Guèye : Nous avons une structure jumelle, notamment une structure qui regroupe tous les régulateurs d’Afrique australe. Une autre structure regroupe les régulateurs d’Afrique centrale. Et nous avons la volonté d’établir des ponts. D’abord, pour pouvoir dialoguer avec ces autres structures et voir comment elles sont organisées, est-ce qu’elles ont des expériences intéressantes ? Ensuite, pour avoir une approche beaucoup plus globale sur certains sujets. Par exemple, lorsque des questions sont traitées au niveau international, il est bon que l’Afrique puisse parler d’une seule voix. Et si l’Artao arrive à unifier sa position, il est intéressant de savoir ce que les Africains du Sud et du Centre en pensent pour arriver à consolider toutes ces positions et avoir une position unique sur certaines décisions concernant les rencontres internationales.
Wal Fadjri : Votre projet de faire de l’Artao une institution spécialisée rencontre-t-il l’adhésion des Etats de la Cedeao ?
Malick Guèye :L’Artao a été mise en place à la demande de la Cedeao. C’est la Cedeao qui est le cadre politique qui réunit nos différents Etats qui a voulu lancer un grand chantier de développement des infrastructures sous-régionales et d’harmonisation des réglementations, avec l’impulsion nouvelle donnée à travers notamment le Nepad. C’est la Cedeao qui a très vite compris qu’elle avait besoin d’une nouvelle structure de régulation sous-régionale pour l’aider à mettre en œuvre ses stratégies et ses objectifs d’harmonisation. Au-delà de cette création, il faut peut être intégrer, de manière beaucoup plus formelle,dans le schéma institutionnel de la Cedeao, l’Artao pour qu’elle ait une existence beaucoup plus officielle, beaucoup plus légale. Mais nous avons le soutien total des pays de la Cedeao dans ce projet de faire de l’Artao une institution spécialisée.
Propos recueillis par Issa NIANG
(Source : Wal Fadjri, 18 avril 2005)