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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2006 > Juin > Mactar SILLA, ancien Dg de la Rts : Définir un cadre institutionnel avant de (…)

Mactar SILLA, ancien Dg de la Rts : Définir un cadre institutionnel avant de libéraliser

mercredi 7 juin 2006

Médias

Il est aujourd’hui comme l’un des acteurs les plus avertis de l’audiovisuel sénégalais voire africain. Ancien Dg de la Rts, Mactar Silla, qui continue son aventure à la télévision au Cameroun, n’en reste pas moins intéressé par le projet de libéralisation du paysage médiatique local. Dans la première partie de l’entretien qu’il nous a accordé, Mactar Silla aborde entre autres sujets les obstacles à l’éclosion des médiats en Afrique, les effets de la globalisation mais lève aussi le voile sur son projet d’exploitation d’une chaîne privée au Sénégal.

Wal Fadjri : Quels regards vos réflexions sur les problèmes et défis des médiats en Afrique de l’Ouest vous permettent de poser sur les obstacles auxquels les médiats se heurtent ?

Mactar SILLA : Les problèmes sont d’ordre juridique, constitutionnel et structurel. Cela pose la question de l’ensemble du dispositif légal, et réglementaire des médiats en Afrique, avec la coexistence d’un secteur privé et d’un secteur public. Avec des règles du jeu qu’il faut comparer à celles du foot. Les pratiquants et même les spectateurs connaissent les règles du jeu. Il y a également sur ce même volet, ce qui relève de l’Etat en tant que pouvoir public et ce qui relève des professionnels. C’est cette législature, cette nomenclature globale d’organisation des médiats avec des cahiers de charges, des règles du jeu définis et quelques fois même consacrés dans la constitution. Mais qui en tout état de cause s’inscrit en droite ligne des prescriptions de la Déclaration universelle des Droits de l’homme et également dans le devoir et devoir de la communication.

Wal Fadjri : Ces problèmes soulevés ne sont-ils pas liés aux contrecoups de la globalisation ?

Mactar SILLA : Les tendances observées aujourd’hui au niveau des médiats de manière générale n’y échappent pas. On assiste aujourd’hui du passage de la monopolisation à la généralisation, de l’unicité à la diversité du support technique et économique. C’est ce qu’on appelle l’Economie des médiats qui pose le problème de leur viabilité.

Wal Fadjri : Vous êtes à la tête de deux chaînes privées au Cameroun, un pays qui semble opter pour la libéralisation de l’espace audiovisuel alors que les autorités sénégalaises hésitent encore...

Mactar SILLA : Je suis moi-même candidat à l’ouverture d’une chaîne privée. Et je pense jusqu’à preuve du contraire qu’il y a une volonté d’élargir de la part des autorités. Seulement, on doit réaffirmer cette volonté de manière forte et l’accompagner de textes qui définissent les règles du jeu. Mais le préalable, c’est la définition du cadre institutionnel dans lequel cette ouverture doit se faire. Quelles sont les règles du jeu ? Quelles sont les conditions à remplir ?

Wal Fadjri : Qui est-ce qui fixe les règles du jeu, le ministère de l’Information ou l’organe national de régulation ?

Mactar SILLA : Je suis pour qu’on donne des prérogatives d’accord de licence au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) avec des attributions renforcées. Une fois cela fait, je suis aussi partisan de la méthode qui consiste à faire une offre publique, ensuite attribuer les licences sous la supervision de l’organe indépendant de régulation et que tout se passe dans la plus grande transparence. Une fois que ce dispositif mis en place, le reste c’est le public qui le déterminera. Et c’est dans ce sens que je parlerai d’écologie médiatique.

Wal Fadjri : Soyez un peu plus précis

Mactar SILLA : C’est pour dire simplement que partout où il y a la vie dans un domaine qui est tout à fait naturel, il y a des organes qui vont naître, grandir, croître. Tandis que d’autres vont naître, grandir et disparaître. Et cela c’est le public qui le détermine. En fonction de l’offre que vous lui faites, le public choisira de regarder tel organe à telle heure où tel autre organe en fonction de l’offre de programmes. Ce qui fait qu’on passe du directeur de programmes dans l’organe au directeur des programmes. C’est-à-dire que c’est le téléspectateur qui fait lui-même sa programmation.

Wal Fadjri : Vous parlez de définition des règles du jeu, quelles sont les conditions à remplir pour prétendre à une chaîne privée ?

Mactar SILLA : Je n’en ai pas connaissance. Je ne peux parler de choses que je ne connais pas. Je ne suis pas dans le secret des Dieux.

Wal Fadjri : Pourtant, selon le ministre de l’Information, deux postulants ont pu déposer des dossiers en bonne et due forme. Sur quoi, ils se seraient basés pour constituer leurs dossiers.

Mactar SILLA : Je ne suis pas né de la dernière pluie. Je n’ai pas connaissance des cahiers des charges. Avant de présenter un dossier, il faudrait savoir les règles du jeu. Je suis cohérent dans ma démarche. Et j’attends qu’on nous fixe les conditions et qu’on sache à qui s’adresser. Qui est-ce qui attribue ? Quelles sont les règles définies.

Wal Fadjri : Est-ce que vous vous êtes rapproché de la tutelle pour avoir connaissance des formalités ?

Mactar SILLA : Déjà je ne sais pas à qui m’adresser. J’ai envoyé au président de la République une correspondance dans ce sens et j’attends qu’on m’indique la démarche à suivre. Par exemple, au Cameroun où je manage deux chaînes privées, je sais quelles sont mes obligations, ce que je dois faire pour qu’on me concède une licence d’exploitation. Ce n’est malheureusement pas le cas dans ce pays-là. Si les textes existent qu’on nous les sorte. Si je juge que je ne suis pas à même de remplir les conditions, je m’abstiendrais.

Wal Fadjri : Etes-vous dans les dispositions financières et techniques propices à l’exploitation d’une chaîne privée ?

Mactar SILLA : J’ose dire sans fausse modestie que je suis prêt à faire fonctionner une chaîne privée. Quand je dis, je suis prêt, cela veut dire que j’ai tout l’arsenal qu’il me faut.

Wal Fadjri : Avec le recul, comment jugez-vous le traitement de l’information au Sénégal ?

Mactar SILLA : Je parlerai plutôt de l’équilibre de l’information de manière globale. Il y a nécessité de rendre compte des activités de l’opposition comme du pouvoir. Mais il faudrait également décloisonner par rapport à la politique. Il y a une polarisation, une concentration sur les sujets politiques qui fait que l’information est, à mon sens, biaisée. Ce qui fait qu’on parle d’équilibre là où il y a un déséquilibre. C’est vrai qu’il y a des enjeux de pouvoir mais la vie ne se limite pas à la politique. Avez-vous connaissance d’une chaîne thématique qui traite exclusivement de politique ? Je pense qu’il faudrait insister davantage sur les sujets de société, bref introduire ce qu’on appelle des sujets de respiration. Il est vrai qu’il appartient aux journalistes de traiter l’information selon les axes qu’il juge important. Mais ne perdons pas de vue que c’est la responsabilité éditoriale de chaque rédaction de fixer les priorités. Ce qui devrait amener à une hiérarchisation de l’information.

Wal Fadjri : Quels sont les échos que vous avez de la vie politique sénégalaise ?

Mactar SILLA : Elle est mouvementée, c’est le moins qu’on puisse dire. Et cela peut se justifier. On s’achemine vers des échéances électorales et chaque chapelle politique cherche à conquérir le pouvoir. Mais il faudrait veiller au respect d’un certain nombre de règles et de valeurs essentielles à la préservation de l’unité nationale. Sachant que personne ne souhaite hériter d’un pays en déconfiture. J’espère qu’il y aura des élections transparentes et régulières. Et comme en 2000, que les vainqueurs gouvernent et que les perdants apportent quand même leur pierre à l’édifice.

Wal Fadjri : Est-ce que la situation actuelle présage une répétition du scénario de 2000 ?

Mactar SILLA : Je n’ai pas les indicateurs pour en juger. Je ne suis pas le Sénégalais le mieux placé pour en parler. Mais je fais confiance à la capacité de dépassement, au patriotisme des acteurs de la scène politique et de la société civile pour que le Sénégal en sorte une fois de plus grandi.

(Propos recueillis par Maïmouna Ndour FAYE

(Source : Wal Fadjri, 7 juin 2006)


Pour lire la suite de l’entretien cliquer ici

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