OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Juin 2025 > Luc Missindimbazi : « Nous comptons développer une gouvernance unifiée et (…)

Luc Missindimbazi : « Nous comptons développer une gouvernance unifiée et équilibrée de l’Union Africaine de Télécommunications en impliquant toutes les parties prenantes »

mercredi 25 juin 2025

Portrait/Entretien

Candidat au secrétariat général de l’Union Africaine des Télécommunications (UAT), le Congolais Luc Missidimbazi est ingénieur en télécommunications et bénéficie de plus de 25 ans d’expérience dans les technologies de l’information et de la communication. Il a construit une carrière riche, tant dans le secteur privé que dans les institutions publiques, en Afrique comme en Europe. Il a dirigé des projets majeurs dans les domaines du haut débit, de la régulation, de la transformation numérique et de l’innovation.

Ancien rapporteur de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) sur les questions liées à la large bande, il est aussi le fondateur du Salon OSIANE, une plateforme devenue incontournable pour les échanges entre décideurs publics, entreprises et chercheurs en Afrique centrale. À l’approche des élections, il nous livre dans cet entretien sa vision, ses priorités et les actions qu’il souhaite mener pour mettre son expertise au service du continent.

Cio-Mag : Qu’est-ce qui vous a motivé à postuler au poste de Secrétaire général de l’Union Africaine des Télécommunications ?

Luc Missindimbazi : J’estime que nos réalisations dans la sous-région devraient s’étendre dans la région mais avec un engagement renforcé des Etats africains dans le développement des services des communications électroniques et du numérique. L’Afrique doit d’avantage s’unir pour faire face aux enjeux de la transformation numérique et l’institution pouvant fédérer toutes les parties prenantes est l’UAT. Ainsi, les motivations sont donc de fédérer les écosystèmes technologiques africains en engageant un peu plus les Etats à participer activement en mettant en place une stratégie unifiée de la transformation numérique en Afrique.

Nous souhaitons renforcer la présence africaine dans le débat mondial autour de l’évolution technologique en renforçant la mise en œuvre d’une stratégie proposée pour renforcer la transformation numérique en Afrique s’appuyant sur les grandes orientations telles que définies par l’Union africaine et les initiatives portées par les pays. Nous souhaitons développer une gouvernance unifiée et équilibrée de l’Union africaine de télécommunications en impliquant toutes les parties prenantes.

Un des enjeux majeurs sera de garantir une gouvernance équilibrée qui prend en compte toutes les parties géographiques représentées et une participation équilibrée de tous les pays membres
Si vous êtes élu, quelles seront vos trois premières priorités à la tête de l’Union Africaine des Télécommunications ?

Je souhaite vivement que notre élection rassemble tous les pays, ce qui implique que l’une des premières démarches est de mobiliser les pays membres et les associés. Il s’agira, dans l’immédiat d’adopter une feuille de route qui vise à faire de l’Afrique une économie numérique intégrée, inclusives et innovantes, donc d’organiser une démarche vers les membres pour fixer ce cadre commun. Un dialogue avec tous les membres en allant vers eux.

Il faudra aussi mieux faire connaître, par un plan de communication panafricain, la stratégie de l’UAT, son organisation, son plan d’action arrêté par le Conseil et l’impliquer dans les activités des sous-régions. Renforcer la présence de l’UAT permettra dans les instances de décisions africaines et mondiales. Un des enjeux majeurs sera de garantir une gouvernance équilibrée qui prend en compte toutes les parties géographiques représentées et une participation équilibrée de tous les pays membres. Améliorer la gouvernance par la maîtrise des effectifs du personnel tenant compte de la compétence et la représentation dans l’organisation. Ces actions seront menées dans le respect des décisions du Conseil.

Comment envisagez-vous de renforcer la coopération entre les États membres en matière de politique numérique et de régulation ?

Comme je l’ai évoqué, il nous faudra une gouvernance équilibrée de l’institution voire même participative des membres pour pouvoir disposer d’une règlementation unifiée et harmonieuse pouvant être mise en œuvre par l’ensemble des membres avec les membres associés. Il faudra donc s’appuyer sur les initiatives portées par l’Union Africaine, l’Union Internationale des Télécommunications, les communautés spécifiques ou sous-région ale et certains écosystèmes constitués.

Il nous faudra arriver à mettre en place une politique unifiée pour l’Afrique tant pour notre développement que pour la prise de position dans le débat mondial. A cet effet, le secrétariat devra renforcer la collaboration avec les institutions de la région et d’ailleurs, soutenir les initiatives des communautés régionales.

Mon expérience comme Président d’un Fonds de services universels sera forcément mise à contribution pour trouver le meilleur modèle commun aux pays africains

L’inclusion numérique est un enjeu crucial en Afrique. Quelles actions concrètes comptez-vous mener pour réduire la fracture numérique, notamment entre zones urbaines et rurales ?

Il reviendra au Conseil de mettre en place un plan d’action pour accélérer la réduction de la fracture numérique. Au-delà de la facture entre zones urbaines et rurales, il y a aussi d’autres factures numériques au niveau des usages, des prix etc … Mon expérience comme Président d’un Fonds de services universels sera forcément mise à contribution pour trouver le meilleur modèle commun aux pays africains sur la question.

En effet, il faudra à la fois un modèle qui permet un meilleur usage des financements, d’apporter en plus de la connectivité des services utiles, de favoriser l’inclusion et surtout de garantir la pérennité voire la durabilité des infrastructures et services, ce qui sous-entend de créer de la valeur par la rentabilité.

J’entends donc élargir le débat avec les organes institutionnels, les partenaires techniques et financiers, la représentation des collectivités locales pour aider le Conseil à produire une feuille de route commune sur la gestion des fonds du service universel.

Quelle sera votre stratégie pour mobiliser des partenariats (publics, privés, multilatéraux) en faveur du développement des infrastructures télécoms ?

Je suis persuadé qu’une mobilisation des partenaires passe par un engagement des pays à faire de l’Union Africaine des Télécommunication l’institution fédératrice des acteurs. Il nous faudra emmener tous les pays membres à s’impliquer sur les sujets clés du moment, leur proposer des plateformes d’échanges inter-états.

Cette démarche aura pour principale conséquence, l’implication des partenaires. Cela passe par une Gouvernance qui tient compte des équilibres et du caractère unifié du cadre réglementaire. Les partenaires seront associés aux plateformes d’échanges qui prendront la forme de réunion physiques et virtuelles, mais surtout soutenu par un plan de communication.

Quelle est votre position sur la souveraineté numérique de l’Afrique et comment comptez-vous la promouvoir dans vos futures fonctions ?

Je suis persuadé que si nous voulons d’une Afrique forte, elle doit maitriser sa souveraineté numérique. La souveraineté numérique africaine passe avant tout par une mutualisation de nos infrastructures essentielles, par des règles communautaires qui protègent l’ensemble de nos utilisateurs. On ne pourra malheureusement pas se soustraire de la puissance technologique extérieure, mais une Afrique qui dispose d’un cadre réglementaire unifié et harmonieux permettra de garantir une meilleure souveraineté.

La promotion de la souveraineté numérique africaine portera principalement sur la connaissance des enjeux, la maîtrise technologique des concepts, le déploiement équilibré des infrastructures de stockages et de protection, de financement des services associés, le renforcement d’un cadre réglementaire et la promotion d’un usage éthique.

Pour l’intelligence artificielle, nous allons nous impliquer pour un usage responsable et veiller à son impact positif sur l’ensemble des domaines…

L’intelligence artificielle, la cybersécurité, et la 5G sont au cœur des débats actuels. Quelle place souhaitez-vous leur accorder dans votre mandat ?

Pour l’intelligence artificielle, nous allons nous impliquer pour un usage responsable et veiller à son impact positif sur l’ensemble des domaines importants des pays africains, tout en s’appuyant sur les résolutions de l’Union africaine et des institutions. S’agissant de la cybersécurité, nous allons nous impliquer pour garantir la confiance des utilisateurs et des investisseurs en renforçant les accords existant.

Pour la 5G, nous pensons qu’il faudra l’intégrant dans les différents plans de développement des infrastructures, tout en aidant les pays à mettre en place des cadres réglementaire attractif pour son déploiement.

Enock Bulonza

(Source : CIO Mag, 25 juin 2025)

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2063/2222 Régulation des télécoms
  • 174/2222 Télécentres/Cybercentres
  • 1550/2222 Economie numérique
  • 806/2222 Politique nationale
  • 2222/2222 Fintech
  • 253/2222 Noms de domaine
  • 818/2222 Produits et services
  • 709/2222 Faits divers/Contentieux
  • 361/2222 Nouveau site web
  • 2158/2222 Infrastructures
  • 820/2222 TIC pour l’éducation
  • 91/2222 Recherche
  • 121/2222 Projet
  • 1396/2222 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 867/2222 Sonatel/Orange
  • 779/2222 Licences de télécommunications
  • 132/2222 Sudatel/Expresso
  • 471/2222 Régulation des médias
  • 602/2222 Applications
  • 496/2222 Mouvements sociaux
  • 767/2222 Données personnelles
  • 60/2222 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2222 Mouvement consumériste
  • 179/2222 Médias
  • 321/2222 Appels internationaux entrants
  • 694/2222 Formation
  • 51/2222 Logiciel libre
  • 850/2222 Politiques africaines
  • 408/2222 Fiscalité
  • 83/2222 Art et culture
  • 284/2222 Genre
  • 707/2222 Point de vue
  • 484/2222 Commerce électronique
  • 699/2222 Manifestation
  • 156/2222 Presse en ligne
  • 62/2222 Piratage
  • 102/2222 Téléservices
  • 436/2222 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2222 Environnement/Santé
  • 161/2222 Législation/Réglementation
  • 167/2222 Gouvernance
  • 853/2222 Portrait/Entretien
  • 72/2222 Radio
  • 339/2222 TIC pour la santé
  • 135/2222 Propriété intellectuelle
  • 30/2222 Langues/Localisation
  • 503/2222 Médias/Réseaux sociaux
  • 921/2222 Téléphonie
  • 95/2222 Désengagement de l’Etat
  • 485/2222 Internet
  • 57/2222 Collectivités locales
  • 189/2222 Dédouanement électronique
  • 524/2222 Usages et comportements
  • 512/2222 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2222 Audiovisuel
  • 1367/2222 Transformation digitale
  • 192/2222 Affaire Global Voice
  • 75/2222 Géomatique/Géolocalisation
  • 150/2222 Service universel
  • 332/2222 Sentel/Tigo
  • 87/2222 Vie politique
  • 730/2222 Distinction/Nomination
  • 17/2222 Handicapés
  • 338/2222 Enseignement à distance
  • 320/2222 Contenus numériques
  • 294/2222 Gestion de l’ARTP
  • 89/2222 Radios communautaires
  • 807/2222 Qualité de service
  • 213/2222 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2222 SMSI
  • 224/2222 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1280/2222 Innovation/Entreprenariat
  • 671/2222 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2222 Internet des objets
  • 85/2222 Free Sénégal
  • 276/2222 Intelligence artificielle
  • 97/2222 Editorial
  • 9/2222 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous