En sortant de leur rencontre d’avant-hier avec le ministre conseiller du Président de la république chargé des NTIC, Thierno Ousmane Sy, les responsables de l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel étaient euphoriques. Ils étaient rassurés par leur hôte sur l’autorisation de la Sonatel d’exploiter la 3G+. « Le chef de l’Etat va signer le décret après qu’il a demandé que le dossier soit définitivement traité », a-t-il dit aux syndicalistes selon ce qu’en a rapporté le journal « L’Observateur » dans son édition d’hier. Seulement, les choses ne vont pas être aussi simples que l’ont entendu les représentants des travailleurs. Selon les échos qui nous sont parvenus, quand la Sonatel qui dispose d’une licence Gsm, a sollicité son extension à la 3G+, cela a entrainé de facto une renégociation de son cahier de charges.
Ce travail, les documents ont été transmis aux autorités, mais en sont pas encore signés. Petit digression interrogative : est-ce pour cela que le dossier s’est perdu à deux reprises dans les couloirs du Palais ? Revenons à ces documents qi ne sont pas encore signés pour dire que, selon les langues pendues qui captent tout ce qui est Ntic dans ce pays, il y a un gros dans toute cette affaire : il s’agit du prix à payer par la Sonatel pour opérer avec la 3G+. La Sonatel avait proposé 3 milliards environ mais il semble qu’au niveau de l’Etat, on veut plus encore. Lisez ce que dit une de ses langues pendues : « Toutes proportions gardées, l’Etat peut réclamer jusqu’à 10 milliards ce qui ne serait pas exagéré ». Elle invoque la « jurisprudence » en France.
Et vous savez quoi, en France, Orange, la marque par laquelle France Télécom opère sur le mobile, a payé, tout comme Sfr, 619, 2 millions d’euros (406,168 milliards de Fcfa) en plus de 1% de son chiffre d’affaires pour avoir l’autorisation d’exploiter la 3G+. Au niveau de la Sonatel, ceux que nos capteurs ont pu câbler s’arrachent les cheveux et soupçonnent une volonté de certaines personnes tapies dans l’ombre de vouloir remettre en cause les accords trouvés et confirmés dans une lettre de l’ARTP à la Sonatel en 2009 et dont la contrepartie financière est 3 milliards en plus de 3% du chiffre d’affaires de la Sonatel généré par la 3G+. Ces mêmes Sonatéliens persistent : « c’est après consultation et accord des autorités gouvernementales que la décision a été prise, nous a signifié l’Artp ».
(Source : Le Populaire, 25 juin 2010)