Libéralisation du téléphone : Le turbulent silence de l’Etat
lundi 26 juillet 2004
La libéralisation du secteur du téléphone est officiellement effective depuis la semaine dernière. Et comme certains spécialistes l’avaient déclaré déjà dans nos colonnes, près d’une semaine après la date officielle, rien ne bouge dans le secteur, au Sénégal. Cela n’empêche que des candidats se découvrent et se manifestent. Le secteur ayant déjà suffisamment démontré son dynamisme, cette situation n’est pas non plus pour surprendre. C’est le contraire qui aurait été étrange.
Mais le dilatoire dont semble faire preuve les pouvoirs publics n’est pas pour rassurer tous ceux qui s’apprêtent à mettre leurs billes dans l’affaire, ou qui s’y sont un tant soit peu engagés. Il y a quelques jours, un candidat a assuré de sa volonté d’investir plus de 50 milliards de francs dans ce domaine. D’autres sont beaucoup plus prudents, parce que sans doute plus longtemps installés sur le marché. C’est le cas de Antg Telecom (Advanced Network Technology Group). Celle-ci est une société spécialisée dans les nouvelles technologies de l’information et des communications, mise en place par un groupe de jeunes experts sénégalais ayant fait leurs preuves dans des compagnies internationales de référence. Son directeur, M. Oumar Ndiaye, est d’ailleurs installé aux Etats-Unis d’Amérique d’où il opère de nombreuses navettes avec le Sénégal.
Selon les dirigeants de la boîte, la filiale de Dakar a pour ambition de mettre « notre expertise au service des entreprises sénégalaises dans les domaines de la conception et de l’optimisation des réseaux complexes comme l’intégration données, de la voix et de la vidéo, l’amélioration des systèmes d’informations internes (procédures & communication Inter-fonctionnelle) ainsi que dans celui de la mise en place de systèmes de câblages intelligents alliant l’informatique et les télécoms (voix données images) ».
L’entreprise veut intervenir également dans le domaine des techniques de l’Internet sans fil, communément appelé Wireless, par la mise en place de boucle radio, avec l’utilisation des technologies les plus avancées de cryptage. Antg n’a jamais caché sa volonté de s’engager dans des domaines aussi différents que la téléphonie fixe ou les Nouvelles technologies. Ce qui explique sa perplexité face au flou dont font preuve les pouvoirs publics.
Mohamed GUEYE
(Source : Le Quotidien 26 juillet 2004)