La radio reste le moyen de communication le plus viable à l’échelle communautaire en Afrique, selon une étude publié récemment à l’occasion de l’assemblée générale de l’UNESCO à Paris.
La majorité des Sénégalais préfèrent la radio à la télévision, alors qu’au Mali et au Ghana la télévision reste le moyen de communication préféré, indique l’étude d’impact de l’usage des langues nationales dans les radios FM et communautaires au Ghana, au Mali et au Sénégal.
L’enquête a été réalisée en juillet 2004 par le Centre d’études avancées sur les sociétés africaines (CASAS) basé au Cap (Afrique du Sud) en collaboration avec l’UNESCO
L’étude a montré que 37 pour cent des Sénégalais écoutent la radio pendant plus de trois heures par jour contre 53 pour cent au Ghana et 47 pour cent au Mali, mentionne le document, précisant que ‘’la majorité des auditeurs écoutent des émissions en langues africaines’’.
A la question de savoir quelles émissions il s écoutent et si celles-ci sont en langues nationales, 81 pour cent des personnes interrogées ont répondu par l’affirmative au Sénégal et au Ghana contre 83 pour cent au Mali, ajoute l’étude.
Le texte souligne que les programmes relatifs à la santé, la politique, l’éducation, les sports sont les plus écoutés.
La majorité des sondés dans les centres urbains ont entre 15 et 40 ans, selon l’étude qui révèle qu’au Ghana, 88 pour cent des personnes interrogées ont fait au moins des études secondaires contre 89 pour cent au Mali et 73,5 pour cent au Sénégal.
Au Sénégal, les étudiants et les enseignants constituent l’essentiel des sondés, lit-on dans le document.
L’étude souligne également que qu’au Sénégal, même si la majorité des auditeurs sont satisfaits de la manière dont les émissions en langues nationales sont présentées, il formulent des critiques.
Celles-ci tournent essentiellement autour des ‘’présentateurs qui bloquent la participation des auditeurs’’, ‘’de la nécessité d’améliorer la grille des programmes’’, ‘’des animateurs qui ne prêtent pas une oreille attentive aux auditeurs’’ et ‘’de nombreuses émissions à caractère religieux’’.
(Source : APS, 19 octobre 2005)