OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2004 > Septembre > Les petits princes de la planète Google

Les petits princes de la planète Google

lundi 6 septembre 2004

Portrait/Entretien

Il était une fois, en Californie, deux étudiants fous d’informatique et d’algorithmes. Six ans plus tard, rescapés du krach de la nouvelle économie, ils sont trentenaires, célibataires, milliardaires et règnent sur les portes d’internet.

Tout aurait pu capoter pour une sombre histoire de chèque mal rempli. Larry Page et Sergey Brin, les deux fondateurs de Google, moteur de recherche sur internet le plus populaire au monde, s’en amusent aujourd’hui. Sur le moment, ils se seraient volontiers téléportés sur leur cyberplanète pour ne jamais revenir dans le « monde réel », comme ils disent.

Août 1998. La Californie est le nombril du monde, Palo Alto sa capitale, l’université de Stanford, la Maison-Blanche. Cuisant sous un soleil de plomb, la Silicon Valley transforme tout en or. L’internet est la nouvelle route des Indes. Un cycle vertueux de croissance va porter l’économie grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication ! Dans cette ambiance survoltée, les nouveaux hippies visionnaires du high-tech, bardés de diplômes, s’imaginent en William Hewlett. Parti de rien, il fit fortune en fondant dans son garage de Palo Alto la société Hewlett-Packard (HP). De leur côté, investisseurs et banquiers sont prêts à tout pour ne pas rater les futurs Bill Gates.

Tout a commencé dans un garage...

Pendant ce temps, Larry Page, fils d’un professeur d’informatique du Maryland, et Sergey Brin, né à Moscou, de parents russes et émigrés en 1976 à New York, finissent leur doctorat. Ils travaillent ensemble depuis 1995. Et eux aussi ont leur petite idée pour révolutionner le monde. Malheureusement, ils ne sont pas très doués pour la chasse aux business angels. Ces investisseurs prêts à parier de grosses sommes sur des entreprises en développement ne croient pas en leur projet. Larry et Sergey ont pourtant cruellement besoin de cash pour acheter du matériel et poursuivre leurs recherches.

Ils décident de tenter le tout pour le tout auprès de Andy Bechtolsheim, cofondateur de Sun Microsystems. Cet ancien étudiant de Stanford a inventé les plates-formes Sun qui ont fait sa fortune. Reconnu pour son flair, il investit dans les projets qui lui paraissent intéressants. Les deux garçons finissent par le coincer dans Palo Alto. Deux minutes pour tout expliquer. Pas facile. « Bien, le projet s’appelle Google. C’est un moteur de recherche pour internet, mais il utilise une nouvelle technologie fondée sur la recher-che algorithmique. »

Bechtolsheim s’intéresse. Les garçons persévèrent. A la différence des moteurs de recherche existants, Google sélectionne et classe les sites web et les pages qu’ils contiennent en fonction de leur pertinence. Comment Google estime-t-il la pertinence d’un site ou d’une page du web ? Tout simplement en analysant leurs taux de fréquentation. Voilà la nouveauté. Génial.

Mais les deux étudiants s’appesantissent sur l’aspect technique... Andy Bechtolsheim suit les explications d’une oreille distraite. Il est pressé. Il coupe court à la conversation. « On verra les détails plus tard ! »... Et il signe un chèque de 100 000 dollars ! Les deux étudiants n’en reviennent pas ! 100 000 dollars ! Un rêve ? Non, un cauchemar. Alors qu’Andy Bechtolsheim a déjà disparu, Larry et Sergey se rendent compte que le développeur de Sun a mis le chèque à l’ordre de Google Inc ! Or « juridiquement Google Inc n’existait pas ! », raconte Sergey Brin. Pas de société à ce nom, donc pas de possibilité de déposer l’argent pour acheter le matériel et continuer les recherches. Un drame pour ces deux passionnés ne vivant que pour leur projet.
Heureusement, nous sommes en 1998. Et quand Andy Bechtols-heim investit 100 000 dollars sur votre projet, toute la Silicon Valley se prosterne à vos pieds. La simplicité pour créer une entreprise aux Etats-Unis faisant le reste, Larry Page et Sergey Brin, respectant la tradition, s’installe dans un garage de Palo Alto. Il le loue à une de leurs amies. Craig Silverstein, leur premier employé, parachuté directeur technique, les rejoint. Le 7 septembre 1998, les ordinateurs sont connectés. Google Inc devient une réalité.

Enchaînant les nuits blanches, les deux jeunes chercheurs et leur comparse perfectionnent la technologie Google. Le système de classement par pertinence suppose de balayer en permanence les milliers de sites qui se créent chaque jour sur internet. La qualité de Google commence à être connue sur les campus américains. Les deux larrons prennent de l’assurance. Ils trouvent un million de dollars dont ils investissent la quasi-intégralité dans la recherche et le développement. C’est leur passion. Et ils sont prêts à tout pour l’assouvir.

La « Googlemania » contamine le monde

Le 7 juin 1999, deux fonds d’investissement américains finissent par entrer dans le capital de Google. Ils misent 25 millions de dollars sur deux anciens thésards en jeans et basket d’à peine 25 ans ! Pendant ce temps, la nouvelle économie se grise de ses réussites. Elle dilapide des milliards en publicité, en marketing et en introductions prestigieuses en Bourse sans se douter du drame qui approche. Sergey et Larry, eux, résistent aux chants des sirènes. « Pendant que d’autres dépensaient leur énergie à séduire Wall Street et à donner des interviews, ils ont poursuivi ce qui les passionnait : leurs recherches », se souvient Omid Kordestani qui a rejoint les deux fondateurs pour commercialiser Google à travers le monde.

Avec leur passion pour seule stratégie, les jeunes patrons refusent de perdre leur temps. La gestion des affaires courantes les ennuyant profondément, ils renoncent aux fonctions de PDG. Ils placent Eric E. Schmidt à la tête de l’entreprise et poursuivent le développement de la technologie Google. « Nous savions que notre valeur ajoutée, c’est l’analyse mathématique très complexe dont dispose notre outil », explique encore Sergey Brin. Entre-temps, ils ont su convaincre les patrons de Yahoo !, autre réussite de la Silicon Valley, d’utiliser leur moteur de recherche. Yahoo ! pense faire une bonne affaire en donnant à ses utilisateurs le meilleur moteur de recherche du marché. Mais rapidement les internautes ne passent plus par Yahoo ! Ils vont directement sur la page d’accueil de Google.com, dont la simplicité devient exemplaire pour tous les sites. Le nombre de visiteurs sur le site de Google explose. La « Googlemania » contamine le monde en quelques mois. Rien ne semble pouvoir arrêter son ascension, pas même l’explosion en plein vol de la nouvelle économie.

Le 10 mars 2000, l’indice Nasdaq, où sont cotées toutes les valeurs technologiques, passe au-dessous des 5 000 points. Larry et Sergey continuent à perfectionner leur outil. En un mois, le marché s’écroule. Larry et Sergey peaufinent toujours leurs algorithmes. Les actions des entreprises high-tech perdent jusqu’à 80% de leur valeur. Google gagne des parts de marché (40% aux Etats-Unis). Des milliers de sociétés mettent la clé sous la porte. Google explore l’internet dans quinze langues différentes et se vend à des dizaines de portails à travers le monde. La planète enterre la nouvelle économie à l’exception de quelques rares survivants. Google devient rentable. Il gagne même beaucoup d’argent : 250 millions de bénéfices estimés pour 2004.

Géant parmi les grands, il emploie aujourd’hui 2 300 salariés installés dans le Googleplex, sorte de petite cité néo-hippie comme seules savent en imaginer les entreprises californiennes. Google est utilisé par 65 millions de personnes à travers le monde. Ses concurrents s’appellent Microsoft, et Yahoo ! Le verbe « googler » - rechercher un nom sur internet - déjà courant aux Etats-Unis, s’impose de la Chine à l’Europe. Larry Page et Sergey Brin sont tout juste trentenaires et célibataires. Depuis l’introduction en Bourse de leur société, leur fortune personnelle est estimée à 3 milliards de dollars.

Lu dans le Figaro Magazine

(Source : Sud Quotidien 6 septembre 2004)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6919/7403 Régulation des télécoms
  • 563/7403 Télécentres/Cybercentres
  • 5068/7403 Economie numérique
  • 2656/7403 Politique nationale
  • 7403/7403 Fintech
  • 813/7403 Noms de domaine
  • 2717/7403 Produits et services
  • 2278/7403 Faits divers/Contentieux
  • 1154/7403 Nouveau site web
  • 7403/7403 Infrastructures
  • 2600/7403 TIC pour l’éducation
  • 289/7403 Recherche
  • 383/7403 Projet
  • 4873/7403 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2744/7403 Sonatel/Orange
  • 2526/7403 Licences de télécommunications
  • 450/7403 Sudatel/Expresso
  • 1469/7403 Régulation des médias
  • 2048/7403 Applications
  • 1603/7403 Mouvements sociaux
  • 2442/7403 Données personnelles
  • 215/7403 Big Data/Données ouvertes
  • 939/7403 Mouvement consumériste
  • 561/7403 Médias
  • 1022/7403 Appels internationaux entrants
  • 2518/7403 Formation
  • 186/7403 Logiciel libre
  • 2970/7403 Politiques africaines
  • 1466/7403 Fiscalité
  • 260/7403 Art et culture
  • 910/7403 Genre
  • 2529/7403 Point de vue
  • 1534/7403 Commerce électronique
  • 2431/7403 Manifestation
  • 502/7403 Presse en ligne
  • 198/7403 Piratage
  • 327/7403 Téléservices
  • 1411/7403 Biométrie/Identité numérique
  • 470/7403 Environnement/Santé
  • 513/7403 Législation/Réglementation
  • 547/7403 Gouvernance
  • 2837/7403 Portrait/Entretien
  • 249/7403 Radio
  • 1111/7403 TIC pour la santé
  • 460/7403 Propriété intellectuelle
  • 90/7403 Langues/Localisation
  • 1854/7403 Médias/Réseaux sociaux
  • 3078/7403 Téléphonie
  • 298/7403 Désengagement de l’Etat
  • 1624/7403 Internet
  • 182/7403 Collectivités locales
  • 655/7403 Dédouanement électronique
  • 1711/7403 Usages et comportements
  • 1616/7403 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 866/7403 Audiovisuel
  • 4750/7403 Transformation digitale
  • 615/7403 Affaire Global Voice
  • 228/7403 Géomatique/Géolocalisation
  • 595/7403 Service universel
  • 1026/7403 Sentel/Tigo
  • 285/7403 Vie politique
  • 2351/7403 Distinction/Nomination
  • 53/7403 Handicapés
  • 1071/7403 Enseignement à distance
  • 1076/7403 Contenus numériques
  • 936/7403 Gestion de l’ARTP
  • 287/7403 Radios communautaires
  • 2706/7403 Qualité de service
  • 683/7403 Privatisation/Libéralisation
  • 207/7403 SMSI
  • 779/7403 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4333/7403 Innovation/Entreprenariat
  • 2089/7403 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 71/7403 Internet des objets
  • 263/7403 Free Sénégal
  • 1066/7403 Intelligence artificielle
  • 309/7403 Editorial
  • 47/7403 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous