OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2017 > Les MVNO pourront-ils tirer leur épingle du jeu sur le marché sénégalais des (…)

Les MVNO pourront-ils tirer leur épingle du jeu sur le marché sénégalais des télécoms ?

dimanche 30 avril 2017

Editorial

Suite au lancement, par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), d’un appel d’offres pour l’attribution de trois licences à des opérateurs virtuels de réseaux mobiles (MVNO), le marché sénégalais des télécommunications devrait bientôt s’enrichir de nouveaux acteurs. On se rappelle que lors du lancement de « Kirène mobile » par SONATEL en mars 2009, le débat avait fait rage pour savoir s’il s’agissait ou pas d’un MVNO ce qui avait amené l’ARTP à publier un communiqué dans lequel elle précisait n’avoir accordé ni d’autorisation de MVNO à Kirène ni lui avoir attribué de ressources en numérotation. De son côté, la SONATEL avait indiqué que son partenariat avec Kiriène reposait sur un accord de co-branding, Kiréne bénéficiant simplement d’un contrat de distribution. Il en sera de même avec l’offre « Touba Mobile avec Expresso », lancée en 2011, consistant uniquement en la création d’un groupe fermé d’utilisateurs (GFU) qui pouvaient communiquer entre eux à des tarifs réduits. Souvent assimilés à des MVNO, par certains analystes du fait de l’élasticité du concept, ces marques n’en étaient pas en réalité car se limitant à des offres commerciales particulières. Il faut dire que la création de MVNO n’est guère favorisée par l’environnement légal et réglementaire national puisque ni la loi n° 2001-15 du 27 décembre 2001 portant Code des télécommunications, ni la loi n° 2011-01 du 14 février 2011 portant Code des télécommunications, ni la loi n° 2017-13 du 20 janvier 2017 modifiant la loi n° 2011-01 du 24 février 2011 portant Code des Télécommunications, ne définissent une procédure claire et transparente pour la mise en place d’un MVNO et qu’à l’échelle communautaire, les Directives de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) comme les Actes additionnels au Traité de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en matière de télécommunications et de TIC, sont muets sur le sujet. Cela étant, la création de MVNO peut bel et bien être autorisée puisque le Code des télécommunications définit l’interconnexion comme « un type particulier d’accès mis en œuvre entre opérateurs de réseaux ouverts au public » et qu’elle n’implique pas la fourniture de prestations réciproques par les opérateurs. Dès lors, il tout à fait envisageable que des opérateurs ne possédant ni fréquence radio ni infrastructure de réseaux s’interconnectent avec des opérateurs classiques. Les trois opérateurs virtuels de réseaux mobiles qui se verront attribuer une licence pourront donc signer des accords avec SONATEL, Tigo et Expresso pour leur acheter des forfaits d’utilisation de communications à des prix de gros et les revendre ensuite, avec une marge plus ou moins importante et sous leur propre marque, à leurs clients, sans pour autant disposer d’un spectre de fréquences ni d’infrastructures de réseau propres mais tout en ayant leurs propres ressources de numérotation et en émettant leurs propres carte SIM. Ils contribueront ainsi à développer le marché des télécommunications, voire à la baisse des tarifs de la téléphonie mobile, mais ils ne constitueront pas un réel danger pour les opérateurs classiques puisque dépendant de leurs ressources pour opérer. Mieux l’arrivée de ces MVNO devrait permettre à ces derniers d’accroitre leurs revenus puisqu’ils seront en mesure de vendre des capacités jusqu’alors inutilisées sans avoir à réaliser d’investissements supplémentaires. Reste à savoir, en l’absence d’une réglementation spécifique, comment les intérêts des MVNO seront-ils protégés face à la toute-puissance des opérateurs classiques qui possèderont de facto une sorte de droit de vie et de mort sur ces nouveaux acteurs qui seront à la fois leurs partenaires et leurs concurrents. Il revient donc à l’ARTP de définir précisément les conditions d’accueil des MVNO par les opérateurs classiques de manière à s’assurer que les conditions qu’ils proposeront seront suffisamment intéressantes et resteront compétitives dans la durée, y compris dans un contexte de baisse des tarifs aux clients finals mais également de réfléchir à la régulation de leurs relations. Autre question à laquelle devront répondre les MVNO, quels types de services (messagerie, jeux, paiement mobile, etc.) offriront-ils pour gagner et conserver une clientèle ? Comme on le voit, l’arrivée des MVNO sur le marché sénégalais des télécommunications posent un certain nombre de questions auxquelles il faudra répondre rapidement et adéquatement afin que cette expérience ne se transforme pas en feu de paille.

Alex Corenthin
Secrétaire aux relations internationales

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2237/2504 Régulation des télécoms
  • 181/2504 Télécentres/Cybercentres
  • 1749/2504 Economie numérique
  • 855/2504 Politique nationale
  • 2504/2504 Fintech
  • 299/2504 Noms de domaine
  • 859/2504 Produits et services
  • 754/2504 Faits divers/Contentieux
  • 402/2504 Nouveau site web
  • 2468/2504 Infrastructures
  • 868/2504 TIC pour l’éducation
  • 93/2504 Recherche
  • 127/2504 Projet
  • 1584/2504 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 891/2504 Sonatel/Orange
  • 805/2504 Licences de télécommunications
  • 135/2504 Sudatel/Expresso
  • 481/2504 Régulation des médias
  • 645/2504 Applications
  • 520/2504 Mouvements sociaux
  • 789/2504 Données personnelles
  • 65/2504 Big Data/Données ouvertes
  • 303/2504 Mouvement consumériste
  • 189/2504 Médias
  • 359/2504 Appels internationaux entrants
  • 914/2504 Formation
  • 58/2504 Logiciel libre
  • 965/2504 Politiques africaines
  • 689/2504 Fiscalité
  • 84/2504 Art et culture
  • 290/2504 Genre
  • 887/2504 Point de vue
  • 504/2504 Commerce électronique
  • 753/2504 Manifestation
  • 164/2504 Presse en ligne
  • 64/2504 Piratage
  • 108/2504 Téléservices
  • 466/2504 Biométrie/Identité numérique
  • 157/2504 Environnement/Santé
  • 175/2504 Législation/Réglementation
  • 179/2504 Gouvernance
  • 890/2504 Portrait/Entretien
  • 76/2504 Radio
  • 383/2504 TIC pour la santé
  • 133/2504 Propriété intellectuelle
  • 33/2504 Langues/Localisation
  • 554/2504 Médias/Réseaux sociaux
  • 1064/2504 Téléphonie
  • 98/2504 Désengagement de l’Etat
  • 499/2504 Internet
  • 62/2504 Collectivités locales
  • 231/2504 Dédouanement électronique
  • 550/2504 Usages et comportements
  • 530/2504 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 283/2504 Audiovisuel
  • 1543/2504 Transformation digitale
  • 234/2504 Affaire Global Voice
  • 81/2504 Géomatique/Géolocalisation
  • 180/2504 Service universel
  • 335/2504 Sentel/Tigo
  • 88/2504 Vie politique
  • 786/2504 Distinction/Nomination
  • 18/2504 Handicapés
  • 351/2504 Enseignement à distance
  • 335/2504 Contenus numériques
  • 298/2504 Gestion de l’ARTP
  • 92/2504 Radios communautaires
  • 899/2504 Qualité de service
  • 216/2504 Privatisation/Libéralisation
  • 67/2504 SMSI
  • 248/2504 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1313/2504 Innovation/Entreprenariat
  • 658/2504 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2504 Internet des objets
  • 86/2504 Free Sénégal
  • 218/2504 Intelligence artificielle
  • 100/2504 Editorial
  • 14/2504 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous