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Accueil > Ressources > Points de vue > 2007 > Les jeux Sms, une version électronique du jeu de hasard

Les jeux Sms, une version électronique du jeu de hasard

mercredi 25 avril 2007

Depuis quelques mois, un phénomène nouveau a fait son apparition dans le paysage social sénégalais. Il s’agit des jeux Sms qui foisonnent comme des champignons et qui suscitent l’intérêt de beaucoup d’abonnés des téléphones mobiles. Pour convaincre les abonnés à s’adonner à ces jeux, il leur est proposé de répondre à des questions auxquelles ils ont presque tous la réponse ou de retourner tout simplement un mot prédéfini : cash, but, baraka... Du coup, chaque abonné peut être amené à tenter sa « chance » sans se poser la question de savoir s’il est dans le domaine du licite ou non. Une question pourtant fondamentale pour le musulman qui se doit « d’observer en tout les limites posées par Dieu, s’en tenir à ses ordres et prohibitions... » [1]. Il s’agit, par conséquent, de se référer aux limites édictées par l’islam en la matière. Ces limites stipulent, comme l’indique Youssouf Al Qaradawi [2], que toutes les voies d’acquisition des biens où le profit de l’individu ne se réalise que par la perte d’autrui sont illégales. Partant de ce principe, Al Qaradawi touche du doigt l’interdiction frappant le jeu de hasard. C’est tout jeu avec mise et dont l’issue est le gain pour une partie des joueurs et la perte pour l’autre. Le Coran exprime cette interdiction, sans aucune ambiguïté, en ces termes : « Ô les croyants ! le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du diable. Ecartez-vous en afin que vous réussissiez » (S.5 V.90). De ce fait, aussi banal que puisse paraître un jeu, que son procédé soit manuel ou électronique, que la mise soit élevée ou modique, le principe reste le même.

Dans le cas des jeux Sms, on se rend compte qu’il y a effectivement mise car le Sms habituel qui est de 20 F, passe à 250 F en moyenne. Cette mise peut paraître certes insignifiante mais, une extrapolation par le nombre potentiel de joueurs (3 millions d’abonnés dont 2 millions pour Orange et 1 million pour Tigo) ou même par un faible pourcentage de celui-ci renseigne sur la manne financière emmagasinée par les organisateurs. Les lots qui leur servent d’appât et qui sont distribués à quelques dizaines de gagnants, au maximum, cachent mal les milliers de perdants et apparaissent dérisoires comparés à l’argent récolté. Ces jeux semblent, en effet, si juteux que la Lonase, maison de jeu par essence, ne s’y est pas trompée en proposant à son tour son jeu Sms 2e chance, une manière de faire du dogali [3]à ses malheureux parieurs aux jeux traditionnels.

Le jeu de hasard constitue, sans nul doute, une gangrène pour toutes les sociétés humaines dans la mesure où il participe à l’oisiveté et à entraîner une sorte de dépendance au jeu. En France par exemple, une étude révèle que le jeu est responsable de 15 % des divorces et que trois cent mille joueurs sont devenus dépendants du jeu. Il participe également à inculquer dans la mentalité collective la culture du gain facile et le jeu comme moyen de réussite sociale et non le travail. Tout le contraire de ce qu’enseigne le Coran : « Ecartez-vous-en afin que vous réussissiez ».

Pour réussir donc d’une réussite qui nous préserve ici-bas et dans l’au-delà, il convient de se soustraire à toute forme de jeu de hasard. Cela relève certes de la responsabilité individuelle, mais aussi et surtout de celle étatique pour identifier et mettre fin à toute forme d’exploitation ou d’abus dont les populations peuvent être les victimes. Et à tous, le Coran lance un appel qui sonne comme un avertissement et un rappel à l’ordre : « Le diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allah et la Salat. Allez-vous donc y mettre fin ? ». (S.5 V.91).

Ibrahima A. S. SYLLA

(Source : [Wal Fadjri-http://www.walf.sn/], 25 avril 2007)


[1] Al akhdari fi al ibadat

[2] Dr Youssouf Al Qaradawi. Le licite et l’illicite en islam (pages 120-121) éditions Okad Paris, avril 1990

[3] Achever sa proie en wolof

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