OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2004 > Juillet > Les contours de la libéralisation

Les contours de la libéralisation

lundi 5 juillet 2004

Privatisation/Libéralisation

Le secteur des télécommunications va être libéralisé le19 juillet prochain. En prélude à cette échéance une concertation a réuni ce 1er juillet les opérateurs, les syndicats de travailleurs et les associations consuméristes pour des propositions sur les contours de la libéralisation. Il a été aussi question de faire l’état des lieux du secteur et de dresser les perspectives du marché sénégalais.

Le dynamisme du secteur des télécommunications se reflète dans l’économie sénégalaise à plusieurs niveaux. De l’avis de M. Olivier Brun consultant associé à IneumConsulting, le secteur des télécommunications pèse plus de 6 % du Produit intérieur brut et contribue à hauteur de 4 % à la création d’emplois salariés tant dans le secteur formel que le secteur informel. Il s’y ajoute que de nombreux opérateurs sont apparus en 5 ans et ont participé au développement du secteur. Selon M. Brun, le marché sénégalais s’articule entre trois opérateurs et de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) dynamiques. En dehors de Sentel, de la Sonatel intervenant dans la téléphonie fixe et sur le mobile, le marché compte 60 à 100 grossistes distributeurs mobiles et cartes prépayées fixe comme West Télécom et Macsym Technologie. Mais selon les explications du consultant, il faut souligner que « nombre d’acteurs ont néanmoins une valeur ajoutée télécom faible ».

S’agissant du taux de pénétration du marché, M. Brun soutient que le fort développement de la téléphonie mobile a tiré la croissance du marché en volume ces dernières années. Le Sénégal a un taux de croissance estimé à plus de 44% sur le mobile et 1,5% sur le fixe. Ce rythme de croissance fait que le Sénégal se situe au niveau des pays d’Afrique du Nord en 2000 a révélé M. Brun. Ce dernier souligne que le marché du mobile s’est développé avec des offres prépayées adaptées aux enjeux de maîtrise du budget des ménages et du revenu des opérateurs.

Cette vitalité dans le secteur de la téléphonie mobile et sur le fixe est la même sur l’Internet. Le consultant de IneumConsulting précise qu’on retrouve le même positionnement régional pour le Sénégal pour la croissance des utilisateurs d’Internet.

Dans cet environnement des télécommunications, la téléphonie fixe représente encore plus de 60% du marché en valeur. Par ailleurs, M. Brun ajoute que si le nombre d’abonnés au téléphone fixe a été dépassé par le mobile en 2001, le trafic du fixe est trois fois plus élevé que celui du mobile et continue de croître. En outre, si on prend en compte la spécificité des télécentres qui représentent le tiers du trafic, le taux d’accès du fixe avoisine les 50 à 70 %. Cependant, il faut souligner que le développement de la téléphonie en milieu rural reste très en retard avec moins de 1% de croissance.

Sur le volet des prix M. Brun révèle que les prix du marché sénégalais sont orientés à la baisse, sur l’international pour le fixe, et quelle que soit la destination pour les mobiles.

De l’avis du Premier ministre Maky Sall, malgré cette embellie « il reste beaucoup à faire notamment en termes de pénétration, de développement de services et de compétitivité ». Pour le Premier ministre, si le Sénégal veut garder sa place de leader en Afrique de l’Ouest, il faut dés à présent « entreprendre, plus que par le passé, des actions d’impulsion, d’incitation et d’encadrement » du secteur des télécommunications. Le Premier ministre annonce que « le 20 juillet 2004 sera le 1er jour d’une ère nouvelle pour l’Etat, car il marque la possibilité pour de nouveaux opérateurs bénéficiant d’autorisations d’opérer dans le cadre réglementaire défini ». Dans l’optique de la mise en place de ce cadre réglementaire, les opérateurs actuels, syndicats et organisations consuméristes ont donné leur vision sur la libéralisation.

Pour Cheikh Tidiane Mbaye, le directeur général de la Sonatel, la libéralisation devra permettre une consolidation des acquis existants, un développement des infrastructures de télécommunication pour suivre le rythme de croissance sur le plan mondial. La libéralisation devra prendre en charge la question du Service universel qui englobe le développement de la téléphonie rurale. A ce sujet, le directeur général de la Sonatel annonce que la Sonatel peut continuer à assurer la gestion du Service universel avec un nombre limité d’opérateurs. Par ailleurs, M. Mbaye a insisté sur la nécessité d’un cadre réglementaire pour une bonne libéralisation. Cette préoccupation d’un cadre réglementaire est partagée par M. Matjas Sawodnik, le directeur général de Sentel. Ce dernier, penche pour une libéralisation progressive échelonnée par « palier » avec une croissance équilibrée entre les acteurs. Sur le mode de libéralisation, M. Sawodnik pense le schéma peut porter sur la « portabilité du numéro » ou sur le « roaming national ».

Sur un autre registre, Mouhamed Diop de « SISTA » une association d’opérateurs privés, pense que dans le cadre de la libéralisation « l’approche économie » devrait être adoptée au lieu de privilégier « l’approche technologique ». Par ailleurs, M. Diop ajoute que l’Etat doit « sortir du capital de la Sonatel » pour éviter des confusions institutionnelles. Car soutient-il « Etat actionnaire et régulateur pose problème ».

Le conseil national du patronat (CNP) par la voix de El Hadji Makhtar Diop, président de l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (Opict), prône une « participation des capitaux privés locaux ». Le CNP souhaite 51% du secteur pour le privé local. Le président de l’Opict rejette « le mécanisme de licence aux enchères » dans le schéma de libéralisation et propose le principe d’une « déclaration pour les futurs opérateurs ».

Les associations consuméristes comme SOS consommation de Me Massokhna Kane et l’Ascosen de Momar Ndao en appellent à un renforcement de l’autorité de régulation pour protéger les consommateurs. Cette autorité de régulation de l’avis de M. Brun qui est l’Art devra par l’intermédiaire de l’observatoire des marchés veiller à l’évolution des parts de marché des opérateurs, l’évolution tarifaire afin de résoudre les contraintes tarifaires sur les prix de détail et les prix en gros.

Sady Ndiaye

(Source : Le Journal de l’Economie, 5 juillet 2004)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 3212/3564 Régulation des télécoms
  • 233/3564 Télécentres/Cybercentres
  • 2348/3564 Economie numérique
  • 1345/3564 Politique nationale
  • 3527/3564 Fintech
  • 373/3564 Noms de domaine
  • 1310/3564 Produits et services
  • 1034/3564 Faits divers/Contentieux
  • 531/3564 Nouveau site web
  • 3564/3564 Infrastructures
  • 1199/3564 TIC pour l’éducation
  • 168/3564 Recherche
  • 173/3564 Projet
  • 2332/3564 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1315/3564 Sonatel/Orange
  • 1171/3564 Licences de télécommunications
  • 182/3564 Sudatel/Expresso
  • 654/3564 Régulation des médias
  • 969/3564 Applications
  • 718/3564 Mouvements sociaux
  • 1139/3564 Données personnelles
  • 130/3564 Big Data/Données ouvertes
  • 417/3564 Mouvement consumériste
  • 242/3564 Médias
  • 475/3564 Appels internationaux entrants
  • 1105/3564 Formation
  • 65/3564 Logiciel libre
  • 1538/3564 Politiques africaines
  • 679/3564 Fiscalité
  • 120/3564 Art et culture
  • 411/3564 Genre
  • 1329/3564 Point de vue
  • 741/3564 Commerce électronique
  • 1098/3564 Manifestation
  • 212/3564 Presse en ligne
  • 83/3564 Piratage
  • 144/3564 Téléservices
  • 643/3564 Biométrie/Identité numérique
  • 204/3564 Environnement/Santé
  • 223/3564 Législation/Réglementation
  • 234/3564 Gouvernance
  • 1271/3564 Portrait/Entretien
  • 101/3564 Radio
  • 577/3564 TIC pour la santé
  • 191/3564 Propriété intellectuelle
  • 43/3564 Langues/Localisation
  • 765/3564 Médias/Réseaux sociaux
  • 1428/3564 Téléphonie
  • 125/3564 Désengagement de l’Etat
  • 712/3564 Internet
  • 84/3564 Collectivités locales
  • 353/3564 Dédouanement électronique
  • 791/3564 Usages et comportements
  • 725/3564 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 388/3564 Audiovisuel
  • 2279/3564 Transformation digitale
  • 288/3564 Affaire Global Voice
  • 111/3564 Géomatique/Géolocalisation
  • 257/3564 Service universel
  • 504/3564 Sentel/Tigo
  • 111/3564 Vie politique
  • 1089/3564 Distinction/Nomination
  • 25/3564 Handicapés
  • 496/3564 Enseignement à distance
  • 487/3564 Contenus numériques
  • 409/3564 Gestion de l’ARTP
  • 135/3564 Radios communautaires
  • 1251/3564 Qualité de service
  • 293/3564 Privatisation/Libéralisation
  • 89/3564 SMSI
  • 312/3564 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2008/3564 Innovation/Entreprenariat
  • 962/3564 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 32/3564 Internet des objets
  • 124/3564 Free Sénégal
  • 665/3564 Intelligence artificielle
  • 127/3564 Editorial
  • 17/3564 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous