Les Comores poursuivent la digitalisation des services administratifs publics
lundi 14 juillet 2025
La transformation numérique suit son cours en Afrique. Dans l’archipel des Comores, les autorités s’attaquent aux services relatifs aux finances de l’État.
Les autorités comoriennes ont présenté lors du Conseil des ministres de la semaine dernière les nouvelles missions de la Direction des systèmes d’information et de la communication (DSIC). Rattachée au ministère des Finances, elle aura entre autres pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre la politique numérique dudit ministère, de piloter sa transformation digitale et de renforcer sa cybersécurité.
« Cette initiative ambitieuse vise à renforcer l’efficacité administrative et à inscrire le pays dans une dynamique de modernisation numérique. [...] Le Conseil des ministres a également souligné l’importance d’une collaboration étroite entre la DSIC et le ministère de l’Économie numérique et de la Télécommunication, afin d’assurer une cohérence stratégique dans les actions à venir » a indiqué la DSIC.
Cette structuration vise à améliorer l’efficacité administrative dans un contexte où les institutions financières jouent un rôle central dans la transparence budgétaire, la traçabilité des flux publics et l’intégration des systèmes d’information. Si elle est correctement mise en œuvre, la DSIC pourrait devenir un levier stratégique pour la digitalisation des services publics et l’interopérabilité entre administrations.
Il faut dire que les Comores ne font pas encore partie des meilleurs élèves africains sur divers segments de la transformation numérique. À l’indice mondial de l’administration en ligne (EGDI) des Nations unies, le pays affichait en 2024 un score de 0,2586 sur 1, en deçà de la moyenne continentale qui est de 0,4247. En ce qui concerne la cybersécurité, ils sont classés dans la catégorie Tier 4 avec un score de 39,15 sur 100, avec des faiblesses sur les plans technique et organisationnel.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 14 juillet 2025)