OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Août 2025 > Les 4 principaux types de cyberattaques en Afrique en 2024

Les 4 principaux types de cyberattaques en Afrique en 2024

mardi 26 août 2025

Cybersécurité/Cybercriminalité

Les cyberattaques continuent de s’intensifier en Afrique dans un contexte de transformation numérique rapide, marqué par une connectivité accrue et l’adoption généralisée de technologies telles que la banque mobile et le commerce en ligne. Interpol revient sur ces tendances dans l’édition 2025 de son rapport « Africa Cyberthreat Assessment Report ».

Publié en juin dernier, le rapport indique que plus des deux tiers des pays africains membres d’Interpol estiment que les crimes dépendants ou facilités par les technologies représentent une part allant de « moyen » à « élevé » de l’ensemble des infractions. La cybercriminalité représente notamment plus de 30 % de toutes les infractions signalées en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est. Entre 2019 et 2025, les incidents de cybersécurité sur le continent auraient entraîné des pertes financières estimées à plus de 3 milliards USD.

Interpol souligne que « les cybercriminels affinent en permanence leurs tactiques, en recourant à l’ingénierie sociale, à l’intelligence artificielle et aux plateformes de messagerie instantanée pour lancer des attaques de plus en plus sophistiquées. Les réseaux cybercriminels, qu’ils soient locaux ou internationaux, exploitent les vulnérabilités humaines comme méthode principale, utilisant des techniques de tromperie avancées pour cibler organisations et individus ».

Voici, selon le rapport, les quatre types de cyberattaques les plus fréquentes en Afrique en 2024.

Les escroqueries en ligne, première menace

Les arnaques en ligne constituent la principale menace cybersécuritaire en Afrique en 2024. Les criminels tirent parti de l’essor des activités en ligne, notamment les réseaux sociaux, le commerce numérique et la banque mobile, pour commettre des fraudes via l’ingénierie sociale.

Le phishing ou hameçonnage est le type d’escroquerie le plus fréquent, représentant 34 % de l’ensemble des incidents détectés. Les cybercriminels usurpent l’identité d’entités de confiance via e-mails, messageries ou sites web frauduleux afin de pousser les victimes à divulguer des informations sensibles, permettant ensuite accès non autorisé, usurpation d’identité et fraude financière.

Les « romance scams » connaissent également une forte progression, particulièrement en Afrique de l’Ouest (Nigeria, Ghana, Côte d’Ivoire, Bénin). Les fraudeurs établissent un premier contact via les réseaux sociaux, les applications de messagerie ou de rencontres. Ils créent un lien de confiance avec leurs victimes, puis les manipulent pour obtenir de l’argent ou d’autres ressources, parfois en combinant séduction et faux investissements en cryptomonnaie.

Le rançongiciel

En 2024, le rançongiciel s’impose comme l’une des cybermenaces les plus graves et les plus coûteuses, ciblant gouvernements, entreprises et services critiques. Les pays les plus touchés incluent l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria, le Kenya, la Gambie, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire et le Bénin.

Ces attaques consistent à bloquer l’accès à un système informatique ou à chiffrer ses fichiers, les rendant inutilisables, avec demande de rançon souvent en cryptomonnaie. Le groupe Lockbit, par exemple, combine chiffrement et menace de publication de données sensibles si la rançon n’est pas payée.

Parmi les cas recensés en 2024, Flutterwave au Nigeria a perdu environ 7 millions USD lors d’une attaque en avril. ENEO au Cameroun a subi des perturbations dans la gestion de l’électricité. Au Kenya, la Urban Roads Authority et la Micro and Small Enterprise Authority ont vu leurs données compromises, tandis que le National Bureau of Statistics au Nigeria a été piraté. En Afrique du Sud, le Department of Defence a perdu 1,6 TB de données, dont les contacts du président. Telecom Namibia, l’opérateur historique namibien, a vu environ 626,3 GB de données exposées, affectant plus de 619 000 clients.

La compromission de courriels professionnels

La compromission de courriels professionnels ou Business Email Compromise (BEC) est également répandue. Selon les partenaires privés d’Interpol, 11 pays africains concentrent la majorité des activités BEC, avec un focus sur le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud. Le secteur financier est le plus ciblé, particulièrement les entreprises effectuant des transactions internationales fréquentes ou disposant de faibles contrôles de sécurité.

Les attaques BEC reposent sur l’ingénierie sociale et le phishing pour tromper les employés et manipuler des transactions financières. Les cybercriminels se font passer pour des dirigeants, partenaires commerciaux ou responsables gouvernementaux afin d’obtenir des virements frauduleux ou modifier des coordonnées bancaires. Certains recourent également au vol d’identifiants ou à des intrusions réseau pour surveiller les échanges d’e-mails et intervenir dans les paiements. En Afrique de l’Ouest et australe, les fraudeurs utilisent souvent des domaines similaires ou de légères modifications d’adresses e-mail, ainsi que des arnaques liées aux devis et aux paiements.

Selon Interpol, le groupe Black Axe est particulièrement impliqué dans les fraudes BEC à travers le continent. Par ailleurs, en novembre 2024, le Nigérian Babatunde Ayeni a été condamné par la justice américaine à 10 ans de prison pour avoir orchestré une escroquerie BEC ciblant des transactions immobilières aux États-Unis, affectant plus de 400 victimes et dérobant 19,6 millions de dollars.

La sextorsion numérique

La sextorsion numérique, une forme d’abus sexuel en ligne basé sur l’image (OIBSA), est devenue une cybercriminalité majeure en Afrique en 2024, selon Interpol. Le rapport indique que plus de 60 % des pays interrogés dans le cadre de l’étude signalent une hausse des incidents.

Cette cyberattaque consiste à extorquer des victimes en menaçant de diffuser des images sexuellement explicites sans leur consentement. Les campagnes se déroulent généralement via les réseaux sociaux, et on observe une montée des sextorsions basées sur l’intelligence artificielle, avec des foyers identifiés en Mauritanie, Égypte, Mali et Maroc.

Les motivations sont principalement financières, mais incluent aussi la vengeance, la punition ou la volonté de nuire à la réputation de la victime. L’impact psychologique est important : en Afrique du Sud, les autorités ont signalé une hausse des victimes adolescentes, et un adulte s’est suicidé à la suite d’un incident de sextorsion. En Égypte, une plateforme de soutien numérique a reçu au cours de l’année 250 000 appels liés à la sextorsion, principalement de la part de femmes et de filles.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 26 août 2025)

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4196/4556 Régulation des télécoms
  • 350/4556 Télécentres/Cybercentres
  • 3127/4556 Economie numérique
  • 1602/4556 Politique nationale
  • 4556/4556 Fintech
  • 506/4556 Noms de domaine
  • 1662/4556 Produits et services
  • 1454/4556 Faits divers/Contentieux
  • 728/4556 Nouveau site web
  • 4425/4556 Infrastructures
  • 1647/4556 TIC pour l’éducation
  • 182/4556 Recherche
  • 244/4556 Projet
  • 3063/4556 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1732/4556 Sonatel/Orange
  • 1569/4556 Licences de télécommunications
  • 264/4556 Sudatel/Expresso
  • 935/4556 Régulation des médias
  • 1211/4556 Applications
  • 1022/4556 Mouvements sociaux
  • 1540/4556 Données personnelles
  • 129/4556 Big Data/Données ouvertes
  • 592/4556 Mouvement consumériste
  • 358/4556 Médias
  • 647/4556 Appels internationaux entrants
  • 1423/4556 Formation
  • 97/4556 Logiciel libre
  • 1791/4556 Politiques africaines
  • 874/4556 Fiscalité
  • 166/4556 Art et culture
  • 572/4556 Genre
  • 1559/4556 Point de vue
  • 978/4556 Commerce électronique
  • 1416/4556 Manifestation
  • 314/4556 Presse en ligne
  • 124/4556 Piratage
  • 204/4556 Téléservices
  • 934/4556 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4556 Environnement/Santé
  • 324/4556 Législation/Réglementation
  • 334/4556 Gouvernance
  • 1705/4556 Portrait/Entretien
  • 144/4556 Radio
  • 686/4556 TIC pour la santé
  • 266/4556 Propriété intellectuelle
  • 58/4556 Langues/Localisation
  • 1020/4556 Médias/Réseaux sociaux
  • 1870/4556 Téléphonie
  • 190/4556 Désengagement de l’Etat
  • 980/4556 Internet
  • 116/4556 Collectivités locales
  • 380/4556 Dédouanement électronique
  • 1019/4556 Usages et comportements
  • 1026/4556 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 550/4556 Audiovisuel
  • 2817/4556 Transformation digitale
  • 383/4556 Affaire Global Voice
  • 152/4556 Géomatique/Géolocalisation
  • 302/4556 Service universel
  • 660/4556 Sentel/Tigo
  • 174/4556 Vie politique
  • 1496/4556 Distinction/Nomination
  • 34/4556 Handicapés
  • 681/4556 Enseignement à distance
  • 729/4556 Contenus numériques
  • 584/4556 Gestion de l’ARTP
  • 180/4556 Radios communautaires
  • 1657/4556 Qualité de service
  • 428/4556 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4556 SMSI
  • 448/4556 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2600/4556 Innovation/Entreprenariat
  • 1313/4556 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4556 Internet des objets
  • 170/4556 Free Sénégal
  • 370/4556 Intelligence artificielle
  • 197/4556 Editorial
  • 22/4556 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous