OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2022 > Juillet 2022 > Législatives 2022/couverture de la campagne : Pourquoi la presse perd du (…)

Législatives 2022/couverture de la campagne : Pourquoi la presse perd du terrain au profit des réseaux sociaux ?

jeudi 21 juillet 2022

Médias/Réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont sur le point de supplanter les médias dans la couverture de la campagne électorale pour les législatives de 2022. Les candidats en lice ont semblé plus privilégier ces canaux de communication que ceux de la presse. Mais est-ce que ce choix se justifie par son accessibilité, sa viralité et son interaction seulement ? Si des experts pointent ces motifs, d’autres par contre parlent de la crédibilité de la presse qui se réduit comme peau de chagrin, mais surtout maintenant sa forte propension commerciale.

Le démarrage de la campagne pour les élections législatives du 31 juillet a coïncidé avec le jour de la Tabaski le dimanche 10 juillet. Cela n’empêche le rituel à la télévision nationale (RTS) a été respecté avec le passage des huit coalitions engagées dans la course. Comme s’ils s’étaient passés le mot, tous les têtes de listes et représentants de partis ont partagé leur déclaration sur la page Facebook et comptes sociaux de leurs coalitions respectives. Ils ne se contentent pas seulement de diffuser les éléments passés à la RTS, ce sont les meetings, les caravanes ou visites de proximité qui sont passés en live pour certains alors que d’autres préfèrent mettre simplement des images (photos et vidéos) de leur virée électorale.

Cette nouvelle trouvaille des politiques se justifie de plusieurs façons. En effet, Mountaga Cissé, expert en nouveaux médias et formateur au Cesti est d’avis que « les réseaux sociaux sont plus accessibles et faciles à utiliser que l’on soit de l’opposition ou du pouvoir. Le fait pour eux de passer par les réseaux sociaux leur permet non seulement de dépenser moins, mais aussi de toucher un public qui n’utilise pas les médias classiques. Les réseaux sociaux permettent aux candidats d’être en contact direct avec leurs militants et potentiels électeurs. Ce que les plateformes hors ligne ne permettent pas du tout ».

La force du digital par rapport au média classique

Le patron de Digital24, par ailleurs chargé de la Communication de l’Association des Editeurs et Professionnels de la presse en ligne (APPEL) de préciser : « les candidats leaders de opposition en l’occurrence ceux de la Coalition Yewwi Askan Wi ne sont pas investis du point de vue de la loi électorale (Ils étaient investis sur la liste titulaire qui a été rejeté par le Conseil constitutionnel. Ils vont aux élections avec une liste suppléants, NDRL). N’ayant pas de la possibilité de bénéficier d’une prise de parole pendant le journal de la campagne sur la chaîne publique, ils ont trouvé une alternative en passant par les réseaux sociaux. Et puis qu’il n’y a pas de filtre, ni de restriction. C’est un créneau idéal pour eux de s’exprimer ». Maintenant, a souligné Mountaga Cissé, en ce qui concerne les stratégies, il y en a plusieurs qui sont différentes en fonction du camp où l’on se retrouve. « Pour ce qui est de la Coalition Yewwi Askan Wi, la même qui a été adoptée en 2019 pour le candidat Ousmane Sonko lors de la présidentielle a été reconduite. C’est-à-dire diffuser en Live Facebook, toutes les manifestations de la coalition. Et cela avait porté ses fruits en 2019 », a-t-il rappelé.

Ibrahima Diallo, journaliste et membre de la Cellule de communication du leader Ousmane Sonko livre la recette. Pour lui, c’est d’abord lié à la cible, à l’époque mais aussi à l’identité du candidat. « Ousmane Sonko est quelqu’un qui est très ouvert sur les réseaux sociaux. En plus, sa cible est particulièrement jeune. Ces gens sont sur Internet, ils y passent quasiment tout leur temps. Ainsi, notre leader peut directement communiquer avec eux à travers ces plateformes et même interagir. La preuve, à travers les commentaires, il y a des échanges et cela contribue à fidéliser et renforcer les liens entre le parti, les militants et sympathisants », a souligné Ibrahima Diallo. Il se dit convaincu que « ce sont des paramètres très importants à prendre en compte. « En plus, Pastef est un parti qui est beaucoup soutenu par la Diaspora. Donc c’est tout à fait normal qu’ils soient tous informés en temps réel des activités de Ousmane Sonko », a-t-il expliqué.

Par ailleurs Ibrahima Diallo semble déjà disqualifié les médias classiques. « Un live Facebook touche beaucoup plus de monde que tout autre medium. La radio a des fréquences limitées, la télé, cela dépend des bouquets dont disposent les gens et de leur habitude de consommation de l’information. Or, internet c’est partout du moment où tu as la connexion. C’est plus par rapport à ce choix que nous faisons des lives », a argumenté le journaliste et membre du parti Pastef.
De la crise économique au déficit de confiance et de crédibilité
Le journaliste et spécialiste des médias, Adama Sow, par ailleurs Directeur de la Communication de la Commission de Protection des données à caractère personnel (CDP) situe le problème ailleurs. « Le journalisme est globalement en crise ».

La situation de la presse sénégalaise est inquiétante. Adama Sow a cité par exemple, le président de l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL), Ibrahima Lissa Faye, qui a toujours tiré la sonnette d’alarme sans être écouté ni entendu. « Ibrahima Lissa Faye en parle très souvent mais personne ne l’écoute. La presse sénégalaise est en mode de survie. Aujourd’hui, il n’y a pas un patron de presse qui dort à cause des charges et la perte en termes de revenus ».

Au Sénégal, la situation est très compliquée aujourd’hui du fait de la crise structurelle mais aussi de la forte concurrence entre médias et réseaux sociaux du point de vue de la collecte et de la diffusion de l’information ». Il pointe du doigt la précarité dans le milieu de la presse qui favorise, selon lui, la facilité et le laxisme noté dans une grande partie des rédactions du pays. Adama Sow est catégorique : « Le journaliste n’a plus le monopole de l’information, il le lui a été arraché et déchiré par les réseaux sociaux qui d’ailleurs sont devenus une principale source d’information ».

Etude croisée des stratégies de YAW/BBY

A côté de la crise économique, il y a un déficit de confiance entre les hommes politiques, les populations et les médias. La crédibilité de la presse est mise à rude épreuve. D’ailleurs, a rappelé le spécialiste des médias, « depuis la sortie du premier livre de Sonko, il l’avait dit lors de son déplacement à Paris, que les médias classiques font partie du système et donc du problème. Pastef a su les contourner en mettant en place ce qu’on appelle les médias alternatifs. A tel point qu’aujourd’hui, Sonko peut se passer des médias classiques. Il n’a pas besoin d’eux pour exister ni pour faire passer sa communication. Jotna TV et les médias qui lui sont favorables sont d’une efficacité redoutable qu’on le veuille ou non. C’est cela la nouvelle configuration des médias au tour de la politique au Sénégal ».

L’expert en nouveau médias et formateur au Cesti est revenu sur la stratégie de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar. « Ils ont privilégié un canal direct. C’est-à-dire publier des photos bien sélectionnées et les afficher après une activité. Ou bien faire de petits montages de capsules vidéos qui vont être diffusées sur les réseaux sociaux », a-t-il constaté. Par contre, a ajouté Mountaga Cissé, « ce que je n’ai pas constaté qui est quand même une bonne stratégie, mais qu’aucun candidat n’a utilisé, c’est de faire des formats spécifiques par réseau social. Par exemple, en France que cela soit la présidentielle ou les dernières élections législatives, certains candidats ont utilisé des formats de contenus multimédia adaptés pour chaque plateforme. Des contenus Tik tok, Facebook, Instagram alors que ici on prend juste les contenus pour toutes sortes de plateforme ou tout ce qui est média classique. Et c’est ce contenu qui est diffusé un peu partout et malheureusement cela ne donne pas les fruits escomptés ».

(Source : Pressafrik, 21 juillet 2022)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2061/2214 Régulation des télécoms
  • 173/2214 Télécentres/Cybercentres
  • 1551/2214 Economie numérique
  • 790/2214 Politique nationale
  • 2214/2214 Fintech
  • 252/2214 Noms de domaine
  • 813/2214 Produits et services
  • 693/2214 Faits divers/Contentieux
  • 359/2214 Nouveau site web
  • 2161/2214 Infrastructures
  • 796/2214 TIC pour l’éducation
  • 90/2214 Recherche
  • 121/2214 Projet
  • 1366/2214 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 868/2214 Sonatel/Orange
  • 772/2214 Licences de télécommunications
  • 132/2214 Sudatel/Expresso
  • 464/2214 Régulation des médias
  • 600/2214 Applications
  • 495/2214 Mouvements sociaux
  • 779/2214 Données personnelles
  • 61/2214 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2214 Mouvement consumériste
  • 179/2214 Médias
  • 321/2214 Appels internationaux entrants
  • 694/2214 Formation
  • 48/2214 Logiciel libre
  • 836/2214 Politiques africaines
  • 407/2214 Fiscalité
  • 83/2214 Art et culture
  • 284/2214 Genre
  • 773/2214 Point de vue
  • 480/2214 Commerce électronique
  • 696/2214 Manifestation
  • 156/2214 Presse en ligne
  • 62/2214 Piratage
  • 102/2214 Téléservices
  • 415/2214 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2214 Environnement/Santé
  • 157/2214 Législation/Réglementation
  • 167/2214 Gouvernance
  • 831/2214 Portrait/Entretien
  • 72/2214 Radio
  • 348/2214 TIC pour la santé
  • 138/2214 Propriété intellectuelle
  • 29/2214 Langues/Localisation
  • 509/2214 Médias/Réseaux sociaux
  • 916/2214 Téléphonie
  • 95/2214 Désengagement de l’Etat
  • 485/2214 Internet
  • 57/2214 Collectivités locales
  • 188/2214 Dédouanement électronique
  • 496/2214 Usages et comportements
  • 513/2214 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2214 Audiovisuel
  • 1349/2214 Transformation digitale
  • 192/2214 Affaire Global Voice
  • 76/2214 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2214 Service universel
  • 331/2214 Sentel/Tigo
  • 88/2214 Vie politique
  • 727/2214 Distinction/Nomination
  • 17/2214 Handicapés
  • 336/2214 Enseignement à distance
  • 331/2214 Contenus numériques
  • 292/2214 Gestion de l’ARTP
  • 89/2214 Radios communautaires
  • 799/2214 Qualité de service
  • 212/2214 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2214 SMSI
  • 223/2214 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1269/2214 Innovation/Entreprenariat
  • 652/2214 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2214 Internet des objets
  • 87/2214 Free Sénégal
  • 175/2214 Intelligence artificielle
  • 97/2214 Editorial
  • 8/2214 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous