OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2023 > Mars 2023 > Le vote électronique, un coup d’essai réussi malgré quelques griefs

Le vote électronique, un coup d’essai réussi malgré quelques griefs

mercredi 22 mars 2023

Transformation digitale

Durant la semaine du 06 au 13mars dernier, les enseignants et leurs inspecteurs et contrôleurs ont pris part à des élections à vote exclusivement électronique pour désigner leurs représentants à la table des négociations avec le gouvernement.

Le vote en ligne a représenté cette année l’innovation majeure pour les élections de représentativité syndicale organisées du 06 au 13 mars dernier dans le secteur de l’Education et de la Formation professionnelle. Une nouveauté qui a pu permettre d’obtenir des gains de temps, d’énergie et même logistiques et financiers dans l’organisation du scrutin, selon les syndicalistes qui signalent juste quelques griefs liés à la connectivité et surtout à l’identification dans les plateformes. D’où ce plaidoyer pour une interconnexion de Esolde, Mirador, Simen, Girafe... dans une seule plateforme-maison.

Durant la semaine du 06 au 13mars dernier, les enseignants et leurs inspecteurs et contrôleurs ont pris part à des élections à vote exclusivement électronique pour désigner leurs représentants à la table des négociations avec le gouvernement. Au cours de ce scrutin, il n’y avait qu’un seul bureau de vote…virtuel. Pour cause, tout était digitalisé ! Un coup d’essai numérique réussi, selon le chargé des élections au Cusemss (Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen et secondaire du Sénégal). Dr Modou Ngom estime qu’avec ce type de vote, l’Etat et les enseignants ont gagné en termes de temps, d’énergie et d’argent. « Il y a eu un gain de temps. Nous avons surtout apprécié le fait de ne pas avoir à nous déplacer, de ne pas laisser les cours pour aller voter. On pouvait, à l’aide de son téléphone ou de son ordinateur, mettre tranquillement et rapidement le bulletin de son choix dans l’urne. Le vote électronique nous a permis de voter tranquillement et rapidement. Nous avons aussi salué la sincérité du vote. C’est une nouveauté. Les enseignants sont des ouvreurs de voie. Ce vote a aussi permis de mesurer la capacité de notre Administration et de notre réseau internet. La plateforme Mirador avait travaillé de sorte que 110 000 enseignants pouvaient se connecter au même moment. C’est une satisfaction qui doit être pérennisée », a-t-il dit.

Globalement le vote électronique s’est bien passé

En d’autres termes, avec ce vote électronique, chaque enseignant qui avait un compte Mirador pouvait, où qu’il se trouve, voter pour son syndicat et selon son collège d’appartenance. Qu’il s’agisse de celui de l’élémentaire et du préscolaire, du moyen et secondaire ou encore du corps des inspecteurs et contrôleurs, le votant pouvait remplir son devoir électoral en un... clic.
Globalement, le vote électronique s’est bien déroulé. Il n’y a pas eu de bulletin nul et le nombre de votants équivalait à celui des suffrages valablement exprimés. Sur les 110 178 inscrits, 59 746 enseignants ont voté. Soit un peu plus de la moitié des enseignants figurant sur le fichier électoral si on sait que 50 432 enseignants n’ont pas voté équivalant à 45,78 % de l’électorat.

Dans le corps des inspecteurs et contrôleurs, 629 votants ont été enregistrés sur un nombre de 744 inscrits dont 115 abstentions, -soit 15,46%. Quant à l’élémentaire et le préscolaire, le corps électoral était composé de 68 200inscrits et il y a eu à l’arrivée36729 suffrages valablement exprimés et 31 471 enseignants qui n’ont pas voté. Soit 46,15% d’abstention. Dans le collège du moyen et secondaire où il y avait 41 234 inscrits, 22 388 enseignants ont glissé leurs bulletins dans l’urne virtuelle tandis que 18 846 de leurs collègues s’abstenaient de prendre part au scrutin. Ce qui équivaut à un taux de 45, 71 %.

Dame Mbodj, la révélation du scrutin

A l’issue du scrutin, six syndicats sont sortis vainqueurs de ces élections de représentativité syndicale. Il s’agit du Siens (Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’enseignement au Sénégal) qui a obtenu 92,21% des voix dans son collège, du Sels (Syndicat des enseignants libres du Sénégal) avec 26,30 % des suffrages valablement exprimés dans l’élémentaire et le préscolaire, de l’Uden (Union démocratique des enseignants du Sénégal),du Saemss (Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal) avec 34,58 %, du Cusemss (Cadre unitaire des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal) avec 25,65% des votants dans les lycées et collèges et du Cusems Authentique. Révélation du scrutin de 2023 dans ce secteur de l’Education et de la Formation professionnelle, avec un score « honorable » de 18,51%de l’électorat, le syndicat dirigé par Dame Mbodj a dépassé de loin le taux de 10% exigé pour être considéré comme représentatif. Un taux que n’a pas pu obtenir le Snelas Fc, syndicat des enseignants en langue arabe qui a tout de même été repêché sur dérogation. « Sur l’arrêté fixant les élections, un syndicat est dit représentatif s’il obtient dans son collège 10% des votes. Mais une dérogation avait été faite pour les syndicats de langue arabe. Il avait été dit que le premier de la liste pourrait être repêché afin de pouvoir siéger et porter les revendications de cet ordre d’enseignement. Il s’agit d’encourager l’enseignement de la langue arabe et son intégration dans le système éducatif national », explique Dr Modou Ngom. D’où donc le repêchage du Snelas Fc de Mouhamadou Moustapha Segnane dans le groupe des sept syndicats les plus représentatifs (G7). « Cela dit, pour ces élections, seuls les syndicats qui ont obtenu plus de 10 % ont été reçus et inscrits sur la liste des admis. A la suite de ce repêchage, en plus des six syndicats ayant réussi à obtenir le taux de 10 %, le Snelas a été coopté, ce qui fait sept. En 2017, il y avait eu des syndicats qui avaient plus de 5 % voire 9% comme le Setp et le Sadef mais nous l’avions accepté. C’était l’œuvre d’un consensus syndical. Je pense que ce consensus sera levé lors des prochaines échéances électorales pour que tout syndicat n’ayant pas franchi la barre de 10% ne soit plus accepté à la table des négociations », prévient le syndicaliste.

Un coup d’essai réussi

Selon lui, pour ces élections qui viennent de se dérouler, ils ont mis le gouvernement à l’aise dans la proclamation des résultats. D’après ses dires, « tous les syndicats se sont mis d’accord sur un point, c’est de ne pas s’attarder sur des réclamations après la proclamation des résultats. C’est pourquoi, il n’y a pas eu de contestations de résultats parla partie syndicale encore moins de reproches adressés au gouvernement ».

Ce scrutin électronique a donc été un coup d’essai... réussi. Seule ombre au tableau : un taux élevé d’abstentions. La plupart de ceux qui ont refusé de prendre part au vote, ce seraient « les enseignants du niveau central c’est-à-dire les collègues détachés et affectés dans les ministères entre autres », a révélé Dr Ngom.

Cela dit, il y a eu quelques difficultés avec ce nouveau mode de scrutin en ligne. « Nous, enseignants, sommes les cowboys du vote électronique et du vote à bulletin unique. Le vote avec un bulletin unique en 2017 à l’occasion des élections aux commissions paritaires et le vote exclusivement électronique en 2023 pour les élections de représentativité. Le vote de la commission paritaire et électronique était unique mais la procédure différente. D’abord, il y avait un problème de connectivité avec la faiblesse de la bande passante qui n’était pas en mesure d’absorber l’ensemble des électeurs enseignants sollicitant le vote. D’où les bugs informatiques surtout du lundi, premier jour de vote ». A côté de ce problème lié à la connectivité, il y avait eu aussi une difficulté d’identification au logiciel Mirador. « Les enseignants avaient des difficultés à s’identifier dans Mirador avec des comptes et des mots de passe envoyés dans leurs boites email. Des assistants techniques -5 au minimum qui ont été enrôlés à cet effet par les ministères du Travail et de l’Education nationale ont pu accompagner les votants avec des réinitialisations. L’autre difficulté dans Mirador, c’est que les messages envoyés ne permettaient pas à l’agent qui a voté de savoir le choix de son syndicat. Il a voté, il sait pour quel syndicat, mais il ne connaissait pas son choix via les messages reçus. On aimerait qu’on le lui signifie pour des questions de sécurité », a-t-il listé comme manquement lié à l’identification. Mais la plus grande préoccupation de Dr Modou Ngom reste la question des données personnelles. « A partir de ce vote, dit-il, beaucoup d’informations ont été ventilées. Il faut que les ministères concernés, à savoir le ministère de l’Education nationale, celui en charge du Travail et celui des Finances, sécurisent les données personnelles des enseignants. Nous insistons sur ça pour qu’il n’y ait pas de manquements ». Surtout, estime notre interlocuteur syndicaliste du Cusemss, la question globale reste la multiplicité des plateformes des gestions des agents de l’Etat tels que Simen, Mirador, Girafe etc... « Nous souhaitons qu’il y ait une interconnexion de ces plateformes dans une plateforme-maison. Pour le ministère des Finances, il y a aussi Esolde. Les enseignants sont dans Mirador, dans Girafe, dans Esolde... Chaque ministère a son logiciel à part. Les enseignants sont appelés à s’identifier dans chaque logiciel pour pouvoir se connecter et voter et c’est fastidieux ».
Dr Modou Ngom estime que ces manquements sont à corriger pour pouvoir faire de ce vote en ligne un modèle de gain de temps, de gain d’énergie et de gain pour les finances publiques.

Le Témoin

(Source : Seneplus, 22 mars 2023)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4151/4834 Régulation des télécoms
  • 347/4834 Télécentres/Cybercentres
  • 3215/4834 Economie numérique
  • 1799/4834 Politique nationale
  • 4834/4834 Fintech
  • 502/4834 Noms de domaine
  • 1726/4834 Produits et services
  • 1448/4834 Faits divers/Contentieux
  • 718/4834 Nouveau site web
  • 4496/4834 Infrastructures
  • 1673/4834 TIC pour l’éducation
  • 211/4834 Recherche
  • 240/4834 Projet
  • 3222/4834 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1782/4834 Sonatel/Orange
  • 1549/4834 Licences de télécommunications
  • 264/4834 Sudatel/Expresso
  • 905/4834 Régulation des médias
  • 1236/4834 Applications
  • 1008/4834 Mouvements sociaux
  • 1537/4834 Données personnelles
  • 126/4834 Big Data/Données ouvertes
  • 592/4834 Mouvement consumériste
  • 355/4834 Médias
  • 636/4834 Appels internationaux entrants
  • 1531/4834 Formation
  • 90/4834 Logiciel libre
  • 1864/4834 Politiques africaines
  • 903/4834 Fiscalité
  • 167/4834 Art et culture
  • 565/4834 Genre
  • 1517/4834 Point de vue
  • 995/4834 Commerce électronique
  • 1452/4834 Manifestation
  • 311/4834 Presse en ligne
  • 123/4834 Piratage
  • 199/4834 Téléservices
  • 878/4834 Biométrie/Identité numérique
  • 304/4834 Environnement/Santé
  • 321/4834 Législation/Réglementation
  • 338/4834 Gouvernance
  • 1696/4834 Portrait/Entretien
  • 142/4834 Radio
  • 742/4834 TIC pour la santé
  • 262/4834 Propriété intellectuelle
  • 58/4834 Langues/Localisation
  • 1007/4834 Médias/Réseaux sociaux
  • 1857/4834 Téléphonie
  • 190/4834 Désengagement de l’Etat
  • 1017/4834 Internet
  • 116/4834 Collectivités locales
  • 377/4834 Dédouanement électronique
  • 1043/4834 Usages et comportements
  • 1023/4834 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 538/4834 Audiovisuel
  • 2935/4834 Transformation digitale
  • 382/4834 Affaire Global Voice
  • 148/4834 Géomatique/Géolocalisation
  • 300/4834 Service universel
  • 658/4834 Sentel/Tigo
  • 177/4834 Vie politique
  • 1483/4834 Distinction/Nomination
  • 34/4834 Handicapés
  • 705/4834 Enseignement à distance
  • 782/4834 Contenus numériques
  • 582/4834 Gestion de l’ARTP
  • 178/4834 Radios communautaires
  • 1643/4834 Qualité de service
  • 424/4834 Privatisation/Libéralisation
  • 129/4834 SMSI
  • 469/4834 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2669/4834 Innovation/Entreprenariat
  • 1299/4834 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 44/4834 Internet des objets
  • 164/4834 Free Sénégal
  • 526/4834 Intelligence artificielle
  • 192/4834 Editorial
  • 18/4834 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous