Le Togo et le Burkina Faso s’accordent pour la suppression des frais de roaming
mardi 22 avril 2025
La suppression des frais de roaming est un levier clé pour l’intégration régionale. Les pays membres de la CEDEAO multiplient les accords bilatéraux pour faciliter la communication transfrontalière, réduisant ainsi les coûts des communications électroniques tout en renforçant la coopération régionale.
Le Togo et le Burkina Faso ont convenu de mettre en place le free roaming afin d’alléger les coûts de communication pour leurs ressortissants lorsqu’ils se déplacent sur le territoire voisin. Un accord a été signé le vendredi 18 avril à Lomé entre Michel Yaovi Galley, directeur général de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) du Togo, et Wendlassida Patrice Compaoré, secrétaire exécutif de l’ARCEP Burkina Faso.
« Concrètement, à compter du 30 mai 2025, les appels reçus en roaming par les ressortissants burkinabè au Togo et les Togolais en séjour au Burkina Faso ne seront plus facturés. En outre, les appels émis depuis le pays visité vers des numéros locaux y seront facturés au même tarif que les appels nationaux », a déclaré l’ARCEP Burkina dans un communiqué.
Ce partenariat s’inscrit dans la dynamique régionale de facilitation de l’itinérance, notamment portée par les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Alliance des États du Sahel. L’objectif est de promouvoir une meilleure intégration numérique à travers la sous-région. Il fait suite à des accords similaires conclus entre le Ghana et la Côte d’Ivoire en 2023, ainsi qu’entre le Bénin et le Ghana en 2024.
Une fois en vigueur, l’itinérance communautaire devrait améliorer la mobilité des citoyens ouest-africains, réduire les barrières à la communication et consolider l’intégration économique régionale. Elle contribuera également à l’application effective du protocole sur la libre circulation des personnes, des biens et des services dans l’espace CEDEAO, en soutenant une participation plus active des citoyens aux échanges économiques, sociaux et culturels de la sous-région.
Samira Njoya
(Source : Agence Ecofin, 22 avril 2025)