Le syndicat de la Sonatel refuse la délocalisation des plateformes de services en Côte d’Ivoire
lundi 17 décembre 2012
En 2011, le groupe France Télécom, détenteur de la marque Orange, a acquis des actions dans la Société nationale des télécommunications (Sonatel) du Sénégal. L’opérateur français, dans sa politique de rentabilité, a décidé de délocaliser les plateformes de ses services. La première manifestation a été la délocalisation du centre de transit international. D’autres délocalisations sont prévues en Côte d’Ivoire. Cette idée ne séduit guère les employés de l’opérateur historique.
Le 16 décembre, leur syndicat s’est réuni pour signifier clairement son opposition à cette action. D’après Babacar Sarr, le secrétaire général du syndicat, une telle opération comporte un grand risque de perte d’emploi pour les Sénégalais. Et pour que cela n’arrive pas, les travailleurs de la Sonatel comptent batailler dur. Pour Babacar Sarr, il est incompréhensible que France Télécom veuille délocaliser les plateformes de services de la Sonatel, pourtant opérationnelles, « dans un pays en crise comme la Côte d’Ivoire, si ce n’est dans un but de déstabilisation. »
Pour le secrétaire général du syndicat des travailleurs de la Sonatel, l’objectif visé par France Télécom est d’avoir « un moyen de pression pour renégocier sa licence ». Rappelant que France Télécom n’est pas majoritaire à la Sonatel, Babacar Sarr a terminé en annonçant que « les travailleurs ne se laisseront pas faire ».
(Source : Agence Ecofin, 17 décembre 2012)