OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Mai 2025 > Le spatial est dans une dynamique prometteuse au Sénégal

Le spatial est dans une dynamique prometteuse au Sénégal

mardi 6 mai 2025

L’analyse géospatiale qui se définit comme une méthode d’exploitation des données localisées pour produire de l’information pertinente sur des phénomènes spatiaux, est de plus en plus considérée comme un outil stratégique dans la planification territoriale, la résilience climatique, la sécurité alimentaire et le suivi des politiques publiques.

Elle permet également de visualiser et d’analyser les dynamiques spatiales dans une perspective d’appuyer la prise de décision.

L’agriculture, l’environnement, la gestion de l’eau, les systèmes de transport, l’urbanisme, la santé publique, les énergies renouvelables, le foncier constituent des secteurs dans lesquels les données géospatiales jouent des rôles de premier plan, selon des spécialistes de la question interrogés par l’APS.

Au Sénégal, la question des données géospatiales est revenue au-devant de la scène avec notamment la tournée nationale ”Space Bus” (bus de l’espace), entre autres initiatives étatiques allant dans le sens de promouvoir les sciences et l’astronomie dont le coup d’envoi a été donné par le président de la République Bassirou Diomaye Faye.

Cette campagne prévue dans les 14 régions du pays va se dérouler du 6 avril au 13 mai, avait annoncé le directeur de l’Agence sénégalaise des études spatiales (ASES), Maram Kaïré.

La caravane va proposer des expositions, conférences et ateliers pédagogiques sous le thème ”Le spatial, levier de développement durable”, a-t-il dit à dans un entretien avec l’APS.

L’objectif, selon lui, est d’’’interagir avec les écoles, les universités et le grand public’’, en vue de ”faire découvrir les sciences et l’astronomie à la population”.

L’astronome sénégalais a souligné qu’au-delà de la découverte des sciences, ”cette initiative vise à montrer comment les sciences spatiales peuvent contribuer au développement du pays, notamment, la santé, l’agriculture, l’élevage, la sécurité, l’éducation (…), autant de domaines où les technologies spatiales peuvent apporter des solutions concrètes’’.

‘’En résumé, dès qu’un phénomène est localisé dans l’espace, il peut être analysé à l’aide des données géospatiales’’, explique par exemple le docteur Labaly Touré enseignant chercheur à l’université Sine Saloum El hadji Ibrahima Niass.

Poursuivant, il indique que cela va de simples ‘’superpositions de couches de données à des traitements complexes intégrant des modèles statistiques, mathématiques ou d’intelligence artificielle’’. On parle d’intelligence géospatiale lorsque cette analyse est enrichie par des technologies avancées comme l’apprentissage automatique, permettant d’automatiser l’interprétation, de prédire des tendances ou de générer des prévisions à partir de données spatiales, renseigne le spécialiste.

De quoi la géospatiale est-elle le nom ?

Les données géospatiales désignent l’ensemble des ‘’informations associées à un emplacement géographique’’ sur la surface de la terre. Cela signifie qu’elles comportent toujours une référence spatiale, comme des coordonnées GPS (latitude, longitude), fait remarquer le docteur Labaly Touré.

Selon le coordonnateur du master géomatique à l’USSEIN, ces données peuvent prendre différentes formes : cartes, images satellites, bases de données géographiques ou encore relevés de terrain, notant que toute donnée pouvant être localisée dans l’espace est considérée comme géospatiale.

De l’avis de cet universitaire, ‘’tout ce qui est sur la terre peut être transforme en donnée géospatiale’’, citant les cours d’eau, l’habitat, les ressources naturelles, le réseau routier, les forêts, les infrastructures, entre autres.

Le géomaticien et ingénieur en gestion du développement urbain, Mouhamed Djibel Cissé est aussi du même avis quand il soutient que ‘’les données géospatiales peuvent nous offrir de services de la cartographie thématique, de la mise en place de données structurées, des levées topographiques, de l’acquisition et du traitement d’images de hautes résolutions, etc’’.

Qui utilisent les données géospatiales ?

Les données géospatiales sont utilisées par une grande diversité d’acteurs. Elles servent à se situer, se déplacer, s’orienter, mais aussi à informer, décider, prévenir ou agir, rappelle le docteur Touré. Les gouvernements et les collectivités territoriales peuvent exploiter ces données pour ‘’la planification urbaine, la gestion du foncier, la prévention des catastrophes naturelles, ou encore l’implantation d’infrastructures (scolaire, sanitaire, routière, ferroviaires, etc.), ajoute cet enseignant-chercheur.

Il relève également que les entreprises privées font recours également aux données géospatiales dans des secteurs comme le transport, la logistique, l’énergie ou l’agriculture. ‘’Dans l’étude des changements climatiques, les images satellitaires (optique et radar) permettent un suivi diachronique des phénomènes comme l’érosion côtière, les inondations, la montée des eaux ou l’évolution des températures’’, a-t-il martelé.

Les citoyens utilisent souvent les données géospatiales sans s’en rendre compte, par exemple via les cartes ou applications GPS sur leurs smartphones, lesquels sont aujourd’hui équipés de capteurs de localisation, explique le président du Réseau des professionnels africains de la géomatique (RPAG).

Il soutient que les données géospatiales permettent de fournir de nombreux services essentiels portant sur la cartographie numérique, de la navigation, de la géolocalisation, de la télédétection, de l’acquisition et du traitement des données drones. ‘’En résumé, dès qu’un phénomène est localisé dans l’espace, il peut être analysé à l’aide des données géospatiales’’.

L’analyse géospatiale permet d’aider à la prise de bonne décision par exemple pour implanter une infrastructure, pour des planifications militaires, sanitaires, économiques, etc, croit savoir le géomaticien et ingénieur en gestion du développement urbain, Mouhamed Djibel Cissé.

Comment se porte le secteur du géospatial au Sénégal ?

Au niveau mondial, le secteur est en pleine croissance, soutenu par les avancées dans les technologies spatiales, les drones, les capteurs, le cloud et l’intelligence artificielle. ‘’Cette dynamique répond à une demande croissante en données pour les besoins environnementaux, infrastructurels ou sécuritaires’’, insiste le docteur Touré.

En ce qui concerne le Sénégal, il fait observer une ‘’dynamique prometteuse’’ avec la multiplication des initiatives académiques, des projets de coopération et de startups innovantes.

Le coordonnateur du master géomatique à l’USSEIN, regrette toutefois le fait que le secteur demeure encore peu structuré, avec un manque ‘’d’investissements durables, de coordination stratégique et de valorisation des compétences locales’’.

‘’Le principal défi à relever est relatif à l’accès à des données de qualité. Dans de nombreux pays, y compris le Sénégal, les données géospatiales sont parfois indisponibles, obsolètes ou non partagées, constate le spécialiste. Heureusement, le projet Senspatial, a mis en place un Géoportail en accès libre regroupant de nombreuses données issues des structures membres’’, a-t-il martelé.

Mouhamed Djibel Cissé note pour sa part qu’au Sénégal ‘’le secteur du géospatial ne trouve pas (encore) la place qu’elle mérite’’.

Dans cette perspective, il a appelé à davantage ‘’outiller les centres de formations’’ en leur dotant d’appareils de dernière génération pour former de ‘’techniciens compétents et compétitifs’’.

Sur le plan institutionnel, il est urgent de mieux coordonner les acteurs afin d’éviter ‘’les doublons et les lacunes’’. Laabaly Touré suggère également le renforcement de ‘’la gouvernance des données’’, en établissant un cadre juridique clair, afin d’assurer l’interopérabilité entre les plateformes et de structurer le secteur pour éviter sa fragmentation’’.

Cela passe par des investissements en formation, en recherche et dans le développement de solutions adaptées aux réalités locales, a-t-il relevé.

L’universitaire se félicite toutefois ‘’d’initiatives louables de l’Etat’’ allant dans le sens de développer le secteur du géospatial au Sénégal. Il faisait notamment allusion au Plan National de Géomatique, à la création de l’Agence Sénégalaise des Études Spatiales (ASES), et le lancement du nanosatellite GaindeSat.

‘’Ces actions montrent une volonté de renforcer les capacités nationales dans le domaine des données et des services spatiaux. Cependant, leur impact reste limité en raison de l’absence d’un cadre de gouvernance solide, de financements durables, et d’une vision stratégique intégrée sur le long terme’’, a-t-il poursuivi.

Il se réjouit également d’une dynamisation de l’offre de formation dans les universités sénégalaises. Des établissements comme l’UCAD, l’UGB, l’USSEIN ou l’École Polytechnique de Thiès proposent des formations en licence, en master et des modules spécialisés. L’USSEIN dont il coordonne le master en géomatique se distingue aujourd’hui comme une structure de référence, avec une licence en Géomatique et Climatologie et un master sur cette discipline, a-t-il relevé.

De son point de vue, des opportunités d’emploi existent dans le secteur mais ils sont souvent mal identifiés. ‘’Le potentiel d’insertion est prometteur, car la géomatique est transversale et innovante. Il faut néanmoins cartographier les besoins du secteur, encourager les entreprises à recruter des profils géospatiaux et mettre en place des dispositifs d’insertion professionnelle adaptés’’, a-t-il recommandé.

Docteur Labaly Touré insiste également sur la nécessité d’aligner les formations avec les besoins du marché, de renforcer les moyens techniques et de mettre en place une école doctorale dédiée.

(Source : APS, 6 mai 2025)

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6140/6639 Régulation des télécoms
  • 517/6639 Télécentres/Cybercentres
  • 4577/6639 Economie numérique
  • 2437/6639 Politique nationale
  • 6639/6639 Fintech
  • 743/6639 Noms de domaine
  • 2419/6639 Produits et services
  • 2067/6639 Faits divers/Contentieux
  • 1081/6639 Nouveau site web
  • 6554/6639 Infrastructures
  • 2400/6639 TIC pour l’éducation
  • 268/6639 Recherche
  • 358/6639 Projet
  • 4220/6639 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2559/6639 Sonatel/Orange
  • 2310/6639 Licences de télécommunications
  • 397/6639 Sudatel/Expresso
  • 1382/6639 Régulation des médias
  • 1809/6639 Applications
  • 1483/6639 Mouvements sociaux
  • 2260/6639 Données personnelles
  • 182/6639 Big Data/Données ouvertes
  • 882/6639 Mouvement consumériste
  • 534/6639 Médias
  • 962/6639 Appels internationaux entrants
  • 2211/6639 Formation
  • 138/6639 Logiciel libre
  • 2514/6639 Politiques africaines
  • 1211/6639 Fiscalité
  • 247/6639 Art et culture
  • 861/6639 Genre
  • 2053/6639 Point de vue
  • 1435/6639 Commerce électronique
  • 2173/6639 Manifestation
  • 465/6639 Presse en ligne
  • 187/6639 Piratage
  • 304/6639 Téléservices
  • 1238/6639 Biométrie/Identité numérique
  • 448/6639 Environnement/Santé
  • 464/6639 Législation/Réglementation
  • 499/6639 Gouvernance
  • 2575/6639 Portrait/Entretien
  • 216/6639 Radio
  • 999/6639 TIC pour la santé
  • 393/6639 Propriété intellectuelle
  • 86/6639 Langues/Localisation
  • 1499/6639 Médias/Réseaux sociaux
  • 2737/6639 Téléphonie
  • 284/6639 Désengagement de l’Etat
  • 1463/6639 Internet
  • 170/6639 Collectivités locales
  • 560/6639 Dédouanement électronique
  • 1491/6639 Usages et comportements
  • 1521/6639 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 822/6639 Audiovisuel
  • 4012/6639 Transformation digitale
  • 571/6639 Affaire Global Voice
  • 229/6639 Géomatique/Géolocalisation
  • 428/6639 Service universel
  • 984/6639 Sentel/Tigo
  • 258/6639 Vie politique
  • 2173/6639 Distinction/Nomination
  • 50/6639 Handicapés
  • 1020/6639 Enseignement à distance
  • 955/6639 Contenus numériques
  • 877/6639 Gestion de l’ARTP
  • 265/6639 Radios communautaires
  • 2388/6639 Qualité de service
  • 635/6639 Privatisation/Libéralisation
  • 197/6639 SMSI
  • 665/6639 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3799/6639 Innovation/Entreprenariat
  • 1941/6639 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/6639 Internet des objets
  • 255/6639 Free Sénégal
  • 468/6639 Intelligence artificielle
  • 288/6639 Editorial
  • 23/6639 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous