Le Sénégal lance le processus d’attribution des licences 5G
jeudi 1er juin 2023
En décembre 2022, Abdoul Ly, alors directeur général de l’ARTP, avait annoncé que la 5G sera lancée au Sénégal au courant de l’année 2023. Cette annonce a été confirmée en avril dernier par Abdou Karim Sall, nouveau directeur général de l’organisme de régulation.
L’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste (ARTP) a lancé, le mercredi 31 mai, un appel public à candidatures pour l’attribution des licences d’exploitation du réseau mobile de cinquième génération (5G) au Sénégal. Le régulateur tient ainsi sa promesse de lancer l’ultra haut débit commercial dans le pays en 2023. Les investisseurs intéressés devront soumettre leurs candidatures au plus tard le 14 juillet.
« Peuvent se porter candidats dans le cadre du présent appel public à candidatures, uniquement les sociétés de droit sénégalais détentrices d’une licence d’établissement et d’exploitation de réseau ouvert au public et de fourniture de services de communications électroniques, en vigueur au Sénégal à la date du dépôt de la candidature », a expliqué le régulateur dans un communiqué.
Le lancement de la 5G s’inscrit dans le cadre de la volonté du gouvernement sénégalais « de renforcer la connectivité très haut débit ainsi que les usages numériques dans le pays », conformément au Projet d’accélération de l’économie numérique (PAEN). Le projet est financé à hauteur de 150 millions $ par la Banque mondiale.
Rappelons que les opérateurs télécoms ont commencé à se préparer pour la 5G dès 2020. En décembre 2021, la SONATEL a confirmé sa capacité à fournir l’ultra haut débit à travers un deuxième test réussi de la technologie. Son rival Free a lancé une phase expérimentale de l’ultra haut débit à partir de juin 2022 avec l’appui technique d’Ericsson. De plus, Orange a ouvert un laboratoire 5G au Sénégal en juillet 2022.
L’avènement de la 5G au Sénégal devrait notamment permettre de répondre à la demande croissante des consommateurs en connectivité haut débit et aux nouveaux modes de consommation numérique issus notamment de la Covid-19. Cela devrait également garantir davantage de revenus aux sociétés de télécommunications et à l’Etat.
Isaac K. Kassouwi