Le Sénégal expérimente le paiement électronique des droits de douane
samedi 26 mai 2012
Le paiement électronique des droits de douane est, depuis le 22 mai 2012, en phase d’expérimentation au Sénégal, avec l’intégration de la plateforme Corus à celle de Gaindé Intégral, l’outil de procédures douanières en ligne de la douane sénégalaise. Le système consiste, de l’avis du directeur général de la douane, Mouhamadou Makhtar Cissé, à « démétérialiser les procédures sur l’ensemble des importations et des exportations ».
Lors de la cérémonie de lancement, le directeur général des douanes a indiqué que la « phase test permettra d’éprouver le système pour prendre le maximum de précautions ». Constatant que « les droits et taxes sont d’une importance capitale pour le budget et l’économie du Sénégal », Makhtar Cissé a affirmé qu’« il n’est pas question de prendre des risques à ce niveau (et que) toutes les précautions ont été prises pour que le lancement s’effectue dans de meilleures conditions ».
Deux banques ont été choisies pour opérer durant la période de test, la SGBS (Société générale de banque au Sénégal) et Ecobank. Mais, assure-t-on, « toutes les banques sont intéressées » par le projet. Le module de paiement, qui sert d’interface entre les banques et la plateforme, a été conçu par la société française Paybox, spécialisée dans les solutions de paiement électronique. Gaindé 2000 a réalisé le portail qui le lie au module de paiement.
La plateforme permet, selon le directeur général de la douane, d’avoir un circuit fermé avec un degré d’authentification qui sécurise l’ensemble de la chaîne de paiement. Elle offre la possibilité de montrer, en temps réel, l’état des droits et taxes. La Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) et l’agence nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO Sénégal) ont été associées à l’initiative. L’on assure que les éléments techniques et juridiques, préalables à la mise en service de la solution, sont opérationnels. Trois conventions ont d’ailleurs été validées : entre la banque et le trésor, entre la banque et les commissionnaires agréés en douane et entre la banque et la plateforme.
Il reste toutefois à sensibiliser l’ensemble des acteurs, afin de les convaincre définitivement de l’efficacité et de la sécurité du nouveau mode de paiement en ligne qui permet d’éviter de se déplacer.
(Source : Agence Ecofin, 24 mai 2012)