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Le secteur connaît une croissance incomparable - Les TIC, nouveau moteur économique en Afrique

jeudi 17 mars 2011

Politiques africaines

L’espace de 48 heures, pour le reste du monde, le Sénégal a (presque) cessé d’exister. Déterminés à forcer le gouvernement à renoncer à l’attribution à une société américaine de l’exclusivité de la gestion des appels téléphoniques internationaux entrants, les employés de la Société nationale de télécommunications décident, en août 2010, de couper les liaisons téléphoniques et Internet avec le reste du monde. Ces deux jours d’interruption de service affectent banques, agences de voyages, bureaux de douane, centres d’appels, aéroport, port... La Guinée et la Mauritanie, deux pays dont les communications internationales passent par le Sénégal, sont elles aussi affectées.

Dans la presse, éditoriaux et titres rageurs se succèdent. « Notre économie a perdu 50 milliards de francs CFA », soit 100 millions de dollars, regrette un confrère.Les vives réactions déclenchées par la crise sénégalaise illustrent l’importance du secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) en Afrique : secteur économique vital, il est désormais aussi essentiel à d’autres domaines. Tout juste naissant il y a une décennie, le secteur des TIC en Afrique connaît une croissance incomparable. Dans certains pays, l’économie de l’information est en passe de devenir l’un des principaux moteurs de l’économie.

En 2009, en Afrique du Sud, le secteur des TIC a généré 24,2 milliards de dollars, soit plus de 7% du produit intérieur brut (PIB) du pays, selon un rapport de Hot Telecom, un cabinet-conseil. La même année, en Tunisie, ce secteur représentait 10% du PIB. En Tanzanie, sa part a atteint 20% du PIB. Partout sur le continent, le secteur des TIC s’étend rapidement. Les revenus annuels générés par les TIC sur le continent sont évalués à environ 50 milliards de dollars.

Les investissements dans le secteur du téléphone mobile africain, principal moteur des TIC, sont passés de 8,1 milliards de dollars en 2005 à près de 70 milliards aujourd’hui, analyse l’Union internationale des télécommunications (UIT). Les opérateurs de téléphonie mobile sont, eux, devenus une source importante de rentrées fiscales pour les pays africains. Leurs contributions représentent en moyenne 7% de ces rentrées. Dans certains pays, les opérateurs de téléphonie sont les contribuables les plus importants, selon la GSM Association, qui représente les opérateurs à travers le monde.

Vague de changements

Cette évolution rapide s’explique par trois changements majeurs survenus au cours des dix dernières années. Le premier changement est l’adoption massive des technologies de l’information sur le continent. En 2000, 11 millions d’Africains possédaient un téléphone mobile. Ils étaient près de 200 millions cinq ans plus tard. Désormais, ils sont presque 400 millions. De nombreux Africains ont rejoint le réseau Internet : trois millions d’usagers en 2000 et plus de 100 millions en 2010. L’importance des TIC dans d’autres secteurs économiques est, elle aussi, remarquable. Elles rendent les opérations bancaires plus faciles et accessibles à un plus grand nombre, permettent une assistance médicale plus rapide et efficace, et sont de plus en plus utilisées pour favoriser la participation politique.

Au-delà de l’adoption massive des nouvelles technologies, un deuxième phénomène a également contribué à la croissance rapide du secteur des TIC : la ruée vers l’Afrique des investisseurs étrangers, sensibles aux énormes profits qu’offre le marché africain.

En 2008, la société britannique Vodafone, premier opérateur mondial de téléphonie mobile en termes de revenu, a commencé par le Ghana son déploiement en Afrique avec l’acquisition de 70% de Ghana Telecom, pour 900 millions de dollars. L’an dernier, France Télécom annonçait son intention d’investir plus de 8,8 milliards de dollars en Afrique et au Moyen-Orient. Mais la présence la plus remarquée parmi les investisseurs étrangers dans le secteur des TIC en Afrique est celle de la société indienne Bharti. Longtemps en quête d’une présence africaine, l’opérateur indien a dépensé la somme record de 10,7 milliards de dollars pour l’acquisition des avoirs sur le continent de la société koweïtienne Zain.

Il y a dix ans, seuls quelques hommes d’affaires et compagnies voyaient en Afrique la promesse d’opportunités. L’homme d’affaires soudanais Mo Ibrahim est alors un des rares à oser l’aventure avec Celtel. Longtemps, cet opérateur de téléphonie mobile partage l’essentiel du marché africain avec deux compétiteurs sud-africains : MTN et Vodacom. L’époque des pionniers est désormais révolue. Et même si les retours sur investissements dans le secteur des TIC en Afrique sont à la baisse, ils continuent d’attirer les compagnies occidentales qui enregistrent chez elles des marges bénéficiaires réduites.

Enfin, troisième changement important enregistré au cours des dix dernières années, les politiques et institutions mises en place pour encadrer le secteur des TIC en Afrique ont permis d’assurer sa croissance. Très vite, la plupart des pays africains ont ouvert leurs marchés du téléphone mobile et de l’Internet à la compétition et à l’investissement privé. Dans la foulée, ils ont créé des agences de régulation chargées notamment de délivrer les licences d’exploitation et d’arbitrer les différends. A mesure que les gouvernements mettaient au point des plans pluriannuels plus détaillés pour le développement des TIC, les régulateurs nationaux ont pris de l’importance.

Au Kenya, où le Parlement a adopté un plan ambitieux pour transformer le pays en une plaque tournante régionale des TIC, l’Agence nationale de régulation a récemment demandé aux opérateurs de téléphonie d’étendre la couverture aux zones rurales en échange d’une réduction des frais d’exploitation. L’agence leur a aussi demandé de réduire les frais des opérations bancaires par téléphone mobile.A l’image du Kenya, le Rwanda, l’Egypte, la Tunisie, l’Afrique du Sud et les Seychelles notamment comptent parmi les pays qui ont adopté des plans ambitieux en vue de développer une économie du savoir. Longtemps connue pour ses abondantes ressources naturelles, l’Afrique assiste à l’essor d’un secteur dont seuls quelques esprits téméraires avaient, dès le départ, deviné le potentiel sur le continent.

André-Michel Essoungou

(Source : La Tribune, 17 mars 2011)

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