OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2011 > Mars > Le secteur connaît une croissance incomparable - Les TIC, nouveau moteur (…)

Le secteur connaît une croissance incomparable - Les TIC, nouveau moteur économique en Afrique

jeudi 17 mars 2011

Politiques africaines

L’espace de 48 heures, pour le reste du monde, le Sénégal a (presque) cessé d’exister. Déterminés à forcer le gouvernement à renoncer à l’attribution à une société américaine de l’exclusivité de la gestion des appels téléphoniques internationaux entrants, les employés de la Société nationale de télécommunications décident, en août 2010, de couper les liaisons téléphoniques et Internet avec le reste du monde. Ces deux jours d’interruption de service affectent banques, agences de voyages, bureaux de douane, centres d’appels, aéroport, port... La Guinée et la Mauritanie, deux pays dont les communications internationales passent par le Sénégal, sont elles aussi affectées.

Dans la presse, éditoriaux et titres rageurs se succèdent. « Notre économie a perdu 50 milliards de francs CFA », soit 100 millions de dollars, regrette un confrère.Les vives réactions déclenchées par la crise sénégalaise illustrent l’importance du secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) en Afrique : secteur économique vital, il est désormais aussi essentiel à d’autres domaines. Tout juste naissant il y a une décennie, le secteur des TIC en Afrique connaît une croissance incomparable. Dans certains pays, l’économie de l’information est en passe de devenir l’un des principaux moteurs de l’économie.

En 2009, en Afrique du Sud, le secteur des TIC a généré 24,2 milliards de dollars, soit plus de 7% du produit intérieur brut (PIB) du pays, selon un rapport de Hot Telecom, un cabinet-conseil. La même année, en Tunisie, ce secteur représentait 10% du PIB. En Tanzanie, sa part a atteint 20% du PIB. Partout sur le continent, le secteur des TIC s’étend rapidement. Les revenus annuels générés par les TIC sur le continent sont évalués à environ 50 milliards de dollars.

Les investissements dans le secteur du téléphone mobile africain, principal moteur des TIC, sont passés de 8,1 milliards de dollars en 2005 à près de 70 milliards aujourd’hui, analyse l’Union internationale des télécommunications (UIT). Les opérateurs de téléphonie mobile sont, eux, devenus une source importante de rentrées fiscales pour les pays africains. Leurs contributions représentent en moyenne 7% de ces rentrées. Dans certains pays, les opérateurs de téléphonie sont les contribuables les plus importants, selon la GSM Association, qui représente les opérateurs à travers le monde.

Vague de changements

Cette évolution rapide s’explique par trois changements majeurs survenus au cours des dix dernières années. Le premier changement est l’adoption massive des technologies de l’information sur le continent. En 2000, 11 millions d’Africains possédaient un téléphone mobile. Ils étaient près de 200 millions cinq ans plus tard. Désormais, ils sont presque 400 millions. De nombreux Africains ont rejoint le réseau Internet : trois millions d’usagers en 2000 et plus de 100 millions en 2010. L’importance des TIC dans d’autres secteurs économiques est, elle aussi, remarquable. Elles rendent les opérations bancaires plus faciles et accessibles à un plus grand nombre, permettent une assistance médicale plus rapide et efficace, et sont de plus en plus utilisées pour favoriser la participation politique.

Au-delà de l’adoption massive des nouvelles technologies, un deuxième phénomène a également contribué à la croissance rapide du secteur des TIC : la ruée vers l’Afrique des investisseurs étrangers, sensibles aux énormes profits qu’offre le marché africain.

En 2008, la société britannique Vodafone, premier opérateur mondial de téléphonie mobile en termes de revenu, a commencé par le Ghana son déploiement en Afrique avec l’acquisition de 70% de Ghana Telecom, pour 900 millions de dollars. L’an dernier, France Télécom annonçait son intention d’investir plus de 8,8 milliards de dollars en Afrique et au Moyen-Orient. Mais la présence la plus remarquée parmi les investisseurs étrangers dans le secteur des TIC en Afrique est celle de la société indienne Bharti. Longtemps en quête d’une présence africaine, l’opérateur indien a dépensé la somme record de 10,7 milliards de dollars pour l’acquisition des avoirs sur le continent de la société koweïtienne Zain.

Il y a dix ans, seuls quelques hommes d’affaires et compagnies voyaient en Afrique la promesse d’opportunités. L’homme d’affaires soudanais Mo Ibrahim est alors un des rares à oser l’aventure avec Celtel. Longtemps, cet opérateur de téléphonie mobile partage l’essentiel du marché africain avec deux compétiteurs sud-africains : MTN et Vodacom. L’époque des pionniers est désormais révolue. Et même si les retours sur investissements dans le secteur des TIC en Afrique sont à la baisse, ils continuent d’attirer les compagnies occidentales qui enregistrent chez elles des marges bénéficiaires réduites.

Enfin, troisième changement important enregistré au cours des dix dernières années, les politiques et institutions mises en place pour encadrer le secteur des TIC en Afrique ont permis d’assurer sa croissance. Très vite, la plupart des pays africains ont ouvert leurs marchés du téléphone mobile et de l’Internet à la compétition et à l’investissement privé. Dans la foulée, ils ont créé des agences de régulation chargées notamment de délivrer les licences d’exploitation et d’arbitrer les différends. A mesure que les gouvernements mettaient au point des plans pluriannuels plus détaillés pour le développement des TIC, les régulateurs nationaux ont pris de l’importance.

Au Kenya, où le Parlement a adopté un plan ambitieux pour transformer le pays en une plaque tournante régionale des TIC, l’Agence nationale de régulation a récemment demandé aux opérateurs de téléphonie d’étendre la couverture aux zones rurales en échange d’une réduction des frais d’exploitation. L’agence leur a aussi demandé de réduire les frais des opérations bancaires par téléphone mobile.A l’image du Kenya, le Rwanda, l’Egypte, la Tunisie, l’Afrique du Sud et les Seychelles notamment comptent parmi les pays qui ont adopté des plans ambitieux en vue de développer une économie du savoir. Longtemps connue pour ses abondantes ressources naturelles, l’Afrique assiste à l’essor d’un secteur dont seuls quelques esprits téméraires avaient, dès le départ, deviné le potentiel sur le continent.

André-Michel Essoungou

(Source : La Tribune, 17 mars 2011)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4106/4424 Régulation des télécoms
  • 346/4424 Télécentres/Cybercentres
  • 3061/4424 Economie numérique
  • 1610/4424 Politique nationale
  • 4424/4424 Fintech
  • 500/4424 Noms de domaine
  • 1626/4424 Produits et services
  • 1386/4424 Faits divers/Contentieux
  • 722/4424 Nouveau site web
  • 4373/4424 Infrastructures
  • 1620/4424 TIC pour l’éducation
  • 181/4424 Recherche
  • 243/4424 Projet
  • 2878/4424 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1712/4424 Sonatel/Orange
  • 1546/4424 Licences de télécommunications
  • 264/4424 Sudatel/Expresso
  • 924/4424 Régulation des médias
  • 1205/4424 Applications
  • 989/4424 Mouvements sociaux
  • 1516/4424 Données personnelles
  • 122/4424 Big Data/Données ouvertes
  • 590/4424 Mouvement consumériste
  • 358/4424 Médias
  • 642/4424 Appels internationaux entrants
  • 1477/4424 Formation
  • 90/4424 Logiciel libre
  • 1677/4424 Politiques africaines
  • 815/4424 Fiscalité
  • 166/4424 Art et culture
  • 574/4424 Genre
  • 1388/4424 Point de vue
  • 957/4424 Commerce électronique
  • 1479/4424 Manifestation
  • 312/4424 Presse en ligne
  • 124/4424 Piratage
  • 204/4424 Téléservices
  • 833/4424 Biométrie/Identité numérique
  • 301/4424 Environnement/Santé
  • 315/4424 Législation/Réglementation
  • 334/4424 Gouvernance
  • 1709/4424 Portrait/Entretien
  • 144/4424 Radio
  • 675/4424 TIC pour la santé
  • 264/4424 Propriété intellectuelle
  • 58/4424 Langues/Localisation
  • 999/4424 Médias/Réseaux sociaux
  • 1838/4424 Téléphonie
  • 190/4424 Désengagement de l’Etat
  • 973/4424 Internet
  • 114/4424 Collectivités locales
  • 377/4424 Dédouanement électronique
  • 993/4424 Usages et comportements
  • 1021/4424 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 555/4424 Audiovisuel
  • 2695/4424 Transformation digitale
  • 382/4424 Affaire Global Voice
  • 151/4424 Géomatique/Géolocalisation
  • 290/4424 Service universel
  • 660/4424 Sentel/Tigo
  • 174/4424 Vie politique
  • 1457/4424 Distinction/Nomination
  • 34/4424 Handicapés
  • 680/4424 Enseignement à distance
  • 638/4424 Contenus numériques
  • 586/4424 Gestion de l’ARTP
  • 178/4424 Radios communautaires
  • 1596/4424 Qualité de service
  • 424/4424 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4424 SMSI
  • 446/4424 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2539/4424 Innovation/Entreprenariat
  • 1309/4424 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4424 Internet des objets
  • 170/4424 Free Sénégal
  • 313/4424 Intelligence artificielle
  • 194/4424 Editorial
  • 16/4424 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous