OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2025 > Le rôle du secteur des télécommunications et de l’économie numérique dans la (…)

Le rôle du secteur des télécommunications et de l’économie numérique dans la mobilisation des recettes publiques : une opportunité pour le Sénégal

samedi 15 février 2025

Point de vue

Dans un contexte marqué par une dette publique de 18,5 mille milliards de francs CFA et un déficit budgétaire de 12%, le Sénégal se trouve face à un défi économique majeur. Le rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des finances publiques sous l’ancien régime de Macky Sall a mis en lumière des dysfonctionnements structurels qui exigent des réformes profondes et innovantes.

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a identifié le volet numérique comme un levier essentiel pour redresser la situation. En tant que professionnel des télécommunications et de l’économie numérique, je propose une analyse des solutions possibles pour mobiliser les recettes publiques et moderniser l’économie sénégalaise.

1. Réforme du code général des impôts : adapter la fiscalité à l’économie Numérique

Le Code Général des Impôts actuel, conçu dans les années 1960, ne reflète plus les réalités de l’économie moderne, encore moins celles de l’économie numérique. Une réforme s’impose pour intégrer les nouvelles formes de revenus générés par les plateformes numériques, les services en ligne, et les opérateurs de télécommunications. Cette réforme doit être menée par un groupe de travail composé de juristes fiscalistes et de professionnels du numérique, afin de modéliser un système fiscal adapté aux spécificités de l’économie digitale.

L’objectif est de créer un cadre fiscal incitatif pour les investissements dans le numérique tout en assurant une collecte efficace des recettes. Par exemple, l’imposition des services Over-The-Top (OTT) comme les appels VoIP et les services de streaming, ainsi que les appels entrants internationaux, pourrait générer des revenus substantiels pour l’État. Ces mesures doivent être accompagnées d’une politique de transparence et de simplification des procédures pour encourager la compliance fiscale.

2. Digitalisation de l’administration et de l’économie : transparence et efficacité

La digitalisation de l’administration publique est un pilier essentiel pour améliorer la collecte des recettes et renforcer la transparence. Une administration numérique permettrait de réduire les fuites de recettes, de lutter contre la fraude fiscale, et d’améliorer la fiabilité des données statistiques. La mise en place de systèmes de facturation électronique obligatoire pour les entreprises, notamment dans le secteur des télécommunications, serait un pas important vers une économie plus formelle et mieux régulée.

De plus, la digitalisation des services publics, tels que les douanes, la Direction Générale des Impôts, et le Trésor Public, permettrait de rationaliser les processus et de réduire les coûts opérationnels. L’interopérabilité des plateformes de ces institutions est cruciale pour assurer une gestion intégrée des recettes publiques et pour faciliter la formalisation de l’économie informelle.

3. Plateforme nationale de traçabilité des biens et services : un Outil de surveillance économique

Le projet de plateforme nationale de traçabilité des biens et services, proposé par le commissariat scientifique en charge du numérique dans le programme de Pastef, représente une opportunité majeure pour le Sénégal. Cette plateforme permettrait à l’État de surveiller le cycle de vie des biens économiques et des services sur l’ensemble du territoire national. En traçant les transactions commerciales, l’État pourrait mieux identifier les sources de revenus, lutter contre la fraude, et optimiser la collecte des taxes.

Cette plateforme pourrait également servir de base pour développer des politiques économiques plus ciblées et pour encourager l’innovation dans le secteur privé. En intégrant des technologies de blockchain, par exemple, elle pourrait garantir la sécurité et la transparence des données, renforçant ainsi la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux.

4. Facturation électronique et taxation des services numériques : maximiser les recettes

La facturation électronique obligatoire pour les entreprises, en particulier dans le secteur des télécommunications et des services numériques, est une mesure qui pourrait considérablement augmenter les recettes de l’État. En imposant une taxation sur les services OTT (comme WhatsApp, Zoom, et Netflix) et sur les appels entrants internationaux, le Sénégal pourrait capter une partie importante des revenus générés par ces services, qui échappent souvent à la fiscalité traditionnelle.

Ces mesures doivent être accompagnées d’une campagne de sensibilisation pour expliquer aux citoyens et aux entreprises les avantages de ces réformes, tant en termes de modernisation de l’économie que de réduction du déficit public.

Le secteur des télécommunications et de l’économie numérique a un rôle capital à jouer dans la stratégie de mobilisation des recettes publiques au Sénégal. En modernisant le cadre fiscal, en digitalisant l’administration, et en mettant en place des outils de traçabilité et de surveillance économique, le pays peut non seulement combler son déficit budgétaire, mais aussi poser les bases d’une économie plus transparente, compétitive, et résiliente.
Les réformes proposées par le ministre Cheikh Diba, si elles sont bien mises en œuvre, pourraient transformer le secteur numérique en un moteur de croissance économique et de développement durable pour le Sénégal. Il est temps de saisir cette opportunité pour sortir le pays du gouffre financier et construire un avenir prospère pour tous les Sénégalais.

Ibrahima SALL
Commissaire Scientifique en charge du numérique du parti PASTEF

(Social Net Link->https://www.socialnetlink.org/], 15 février 2025)

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6182/6670 Régulation des télécoms
  • 519/6670 Télécentres/Cybercentres
  • 4594/6670 Economie numérique
  • 2452/6670 Politique nationale
  • 6670/6670 Fintech
  • 751/6670 Noms de domaine
  • 2435/6670 Produits et services
  • 2076/6670 Faits divers/Contentieux
  • 1085/6670 Nouveau site web
  • 6629/6670 Infrastructures
  • 2407/6670 TIC pour l’éducation
  • 270/6670 Recherche
  • 363/6670 Projet
  • 4246/6670 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2568/6670 Sonatel/Orange
  • 2316/6670 Licences de télécommunications
  • 396/6670 Sudatel/Expresso
  • 1395/6670 Régulation des médias
  • 1826/6670 Applications
  • 1484/6670 Mouvements sociaux
  • 2267/6670 Données personnelles
  • 180/6670 Big Data/Données ouvertes
  • 885/6670 Mouvement consumériste
  • 537/6670 Médias
  • 965/6670 Appels internationaux entrants
  • 2144/6670 Formation
  • 142/6670 Logiciel libre
  • 2527/6670 Politiques africaines
  • 1219/6670 Fiscalité
  • 249/6670 Art et culture
  • 869/6670 Genre
  • 2075/6670 Point de vue
  • 1439/6670 Commerce électronique
  • 2183/6670 Manifestation
  • 468/6670 Presse en ligne
  • 188/6670 Piratage
  • 306/6670 Téléservices
  • 1245/6670 Biométrie/Identité numérique
  • 449/6670 Environnement/Santé
  • 467/6670 Législation/Réglementation
  • 501/6670 Gouvernance
  • 2606/6670 Portrait/Entretien
  • 216/6670 Radio
  • 1005/6670 TIC pour la santé
  • 396/6670 Propriété intellectuelle
  • 87/6670 Langues/Localisation
  • 1504/6670 Médias/Réseaux sociaux
  • 2745/6670 Téléphonie
  • 285/6670 Désengagement de l’Etat
  • 1484/6670 Internet
  • 173/6670 Collectivités locales
  • 564/6670 Dédouanement électronique
  • 1497/6670 Usages et comportements
  • 1529/6670 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 825/6670 Audiovisuel
  • 4037/6670 Transformation digitale
  • 573/6670 Affaire Global Voice
  • 226/6670 Géomatique/Géolocalisation
  • 432/6670 Service universel
  • 990/6670 Sentel/Tigo
  • 261/6670 Vie politique
  • 2180/6670 Distinction/Nomination
  • 51/6670 Handicapés
  • 1027/6670 Enseignement à distance
  • 954/6670 Contenus numériques
  • 876/6670 Gestion de l’ARTP
  • 268/6670 Radios communautaires
  • 2394/6670 Qualité de service
  • 636/6670 Privatisation/Libéralisation
  • 198/6670 SMSI
  • 671/6670 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3814/6670 Innovation/Entreprenariat
  • 1953/6670 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/6670 Internet des objets
  • 255/6670 Free Sénégal
  • 469/6670 Intelligence artificielle
  • 291/6670 Editorial
  • 24/6670 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous