Le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (RESTIC) invite les régulateurs et les législateurs à procéder à un réaménagement du spectre hertzien, le cas échéant à une refonte des mécanismes d’allocation des fréquences au Sénégal afin de permettre un déploiement efficient et confortable des réseaux mobiles de deuxième génération et de troisième génération.
L’efficacité économique dans la gestion du spectre hertzien est une condition essentielle pour optimiser les investissements intensifs auxquels les opérateurs mobiles doivent procéder pour lancer les services à valeur ajoutée a l’endroit surtout des clientèles professionnelle et institutionnelle’’, souligne le RESTIC dans un communiqué transmis dimanche à l’APS.
Comme jadis dans le fixe, rappelle le texte, les services de communications mobiles poursuivent leur transition vers le moyen débit et le haut débit comme le montre le succès du GPRS et l’introduction généralisée de terminaux adaptes et compatibles à l’internet mobile.
Le RESTIC ajoute que ‘’pour que les réseaux à très haut débit puissent être déployés sur l’ensemble du territoire, il est indispensable que soient allouées de nouvelles fréquences basses dont les propriétés physiques de propagation radioélectrique sont adaptées à la réalisation d’une couverture étendue’’.
En effet, la bande de fréquences à 900 MHz, qui a rendu possible la couverture GSM est beaucoup trop étroite pour les technologies à moyen et haut débit. Sans fréquences basses additionnelles, les services mobiles vont donc se trouver dans une situation de pénurie et de saturation de fréquence sans compter les situations sporadiques d’interférences, poursuit le Rassemblement.
Le Restic précise qu’une migration progressive de la diffusion analogique des stations de radios et de télévisions vers la diffusion numérique permettrait de libérer des blocs de bande de fréquences qui peuvent utiliser les opérateurs mobiles. Ce basculement de l’analogique vers le numérique est une solution a envisager dans la perspective d’une efficacité spectrale optimale au Sénégal.
Dans son communiqué, le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication exhorte ’’tous les opérateurs détenteurs de licence d’exploitation de réseaux mobiles a mettre sur pied un cadre de réflexion formel pour enrichir et influencer l’inévitable débat sur la gestion et l’affectation des bandes de fréquences’’ au Sénégal.
(Source : APS, 6 juillet 2008)