OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Juin 2018 > Le réseau WARI vise loin

Le réseau WARI vise loin

mercredi 20 juin 2018

Fintech

Dakar, Kigali, Sharm el Sheikh, Abidjan, Casablanca, Paris... Le patron de Wari, Kabirou Mbodje, multiplie les conférences internationales et panafricaines pour présenter son groupe, mais surtout porter un plaidoyer délibérément optimiste sur la capacité de l’Afrique à développer ses propres modèles économiques.

« C’est sans doute ce qui me motive le plus : au-delà du succès de Wari, je veux démontrer que l’Afrique peut se développer par ses propres forces et ses propres talents », explique le fondateur de Wari.

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en télécoms obtenu en France et d’un MBA aux États-Unis, cet ancien scout qui est resté attaché à l’idée de rendre service est revenu au Sénégal dans les années 1990 pour se lancer dans l’entrepreneuriat et les nouvelles technologies. En 2003, il créé NetPay (qui deviendra plus tard CallMoney), une solution de paiement via un abonnement téléphonique. Constatant le manque de services au Sénégal, cinq ans plus tard, en 2008, il lance Wari, une plateforme digitale conçue pour être « au cœur de l’ubérisation des économies africaines ».

Paiements de toutes sortes, recharge de crédits téléphoniques, versements de pensions, bourses ou salaires... Les services de Wari répondent à des besoins du quotidien pour le plus grand nombre et à moindre coût. Le succès est fulgurant.

Wari opère 1 million de transactions par jour soit plus de 6 milliards de dollars de flux annuels, en croissance de 15 % en moyenne par an. Avec 500 000 points de service et 152 banques partenaires, Wari compte 212 millions d’utilisateurs et a généré 45 000 emplois directs, dont 18 000 au Sénégal. Acteur leader en Afrique de l’Ouest et accélérateur de l’inclusion financière sur le continent, la plateforme Wari se développe à présent à l’international (présence dans 60 pays) convaincue que le digital africain est porteur de croissance et de solutions globales.

On a beaucoup entendu parler également de Kabirou Mbodje depuis février 2017, lorsque son groupe a annoncé le rachat de Tigo, numéro deux de la téléphone mobile au Sénégal après Orange, avec près de 4 millions d’abonnés et 24 % de parts de marché.

Pour 129 millions de dollars, cet opérateur privé africain a voulu s’offrir, fait inhabituel, la filiale d’un groupe international, Millicom. C’était également la première fois qu’un acteur fintech achetait un opérateur télécom. Objectif : développer en toute indépendance des moyens de paiement et de transactions financières par téléphone mobile.

Depuis, dans un feuilleton haletant l’affaire n’est pas terminée. Millicom a multiplié les revirements et les manigances, et un consortium emmené par Xavier Niel, patron de l’opérateur français de téléphonie Free, a annoncé le 2 mai 2018 l’acquisition de Tigo. Wari conteste cette annonce, réaffirme sa détermination à faire valoir le droit dans ce dossier et a engagé des actions en justice contre Millicom.

L’acquisition de Tigo par Wari au Groupe Millicom a donné lieu à un contrat de vente le 2 février 2017 à l’issue d’un appel d’offres international ouvert fin 2016. Selon le contrat, Wari avait jusqu’au 2 novembre 2017 pour opérer le paiement. A partir du 2 juin 2017, la due diligence légale et technique de Tigo est engagée à la demande de la banque internationale Afreximbank, chef de file du pool bancaire prêt à financer l’opération. Des experts internationaux et indépendants sont mandatés.

Wari signe un contrat d’assistance technique avec Vodafone. Le 26 juillet, au cours de la réunion de clôture de la due diligence, les experts internationaux et indépendants expriment un avis favorable pour le déclenchement du financement bancaire. Le vendredi 28 juillet pourtant, Millicom notifie par mail à Wari la résiliation du contrat de vente, en précisant avoir conclu un accord avec le consortium composé de NJJ Capital (Xavier Niel) et Sofima Ltee (Hassanein Hiridjee). « Nous ne pouvons accepter un tel revirement et il est rigoureusement faux de prétendre que nous n’avions pas de financement pour acquérir Tigo », explique Kabirou Mbodje bien décidé à ne pas lâcher sur ce dossier.

Curieusement, au même moment, d’autres attaques sont lancées contre Wari visant notamment le transfert de son siège à Lomé, comme bon nombre de groupes financiers panafricains comme Ecobank ou Oragroup par exemple.

Pourquoi ce qui est possible pour les autres ne l’est pas pour Wari

Wari entend développer un groupe panafricain à vocation internationale, leader dans le déploiement de solutions digitales. Grâce aux transferts de compétences et aux effets de réseau, nous souhaitons amener une variété de nouveaux services et solutions digitales. Plus globalement, je pense que chaque acteur doit occuper le rôle qui lui revient. Les banques prêtent de l’argent, les opérateurs télécoms s’assurent de la connectivité et les fintech innovent. Nous montrons qu’il est possible de créer de la richesse de manière globale avec une plateforme inclusive et agnostique que tout le monde peut utiliser. Nous sommes ouverts à tous et nous intégrons tous les moyens de paiement. Avoir un compte en banque ou un porte-monnaie électronique ne sert à rien, si l’on n’a pas d’argent dessus. L’inclusion financière implique la prise en compte de tout un écosystème. »

Wari ne compte par pour autant s’arrêter là : des acquisitions à l’international, le déploiement de nouveaux produits, l’augmentation de parts de marché en Afrique..., mais aussi la contribution active à l’élaboration de normes et de standards africains pour porter et accélérer cette révolution digitale 100 % africaine.

A un moment donné, en Afrique, il faudra construire un produit de la même envergure que Visa par exemple, permettant d’échanger de façon rapide et sécurisée, quelle que soit la position géographique et quel que soit le type de paiement, pas seulement via le téléphone. Le digital doit être envisagé comme un accélérateur de croissance et d’opportunités à condition que ce secteur soit régulé pour notamment empêcher tout risque de création monétaire échappant aux régulateurs.

Nous y travaillons avec les banques centrales, c’est un enjeu majeur pour l’avenir du continent. En fait, l’Afrique saute les étapes intermédiaires : nous l’avons vu avec la téléphonie, nous sommes en train de le vivre avec le digital.

On parle également de l’informel comme s’il fallait l’éradiquer alors qu’il s’agit d’une culture et de la façon africaine de faire des transactions. Nous sommes partis de ce constat avec Wari avec des cycles de fonctionnement très rapides et propices au digital, qui permet d’accélérer la transaction. La culture économique en Europe correspond à un calendrier mensuel. Dans le monde anglo-saxon, cette temporalité est plus rapide, à la semaine.

En Afrique, ce cycle est quotidien ! Les Africains eux-mêmes n’ont pas conscience de la force de ce système.

(Source : Télégramme 228, 20 juin 2018)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4308/4668 Régulation des télécoms
  • 357/4668 Télécentres/Cybercentres
  • 3173/4668 Economie numérique
  • 1645/4668 Politique nationale
  • 4668/4668 Fintech
  • 533/4668 Noms de domaine
  • 1686/4668 Produits et services
  • 1445/4668 Faits divers/Contentieux
  • 732/4668 Nouveau site web
  • 4566/4668 Infrastructures
  • 1642/4668 TIC pour l’éducation
  • 192/4668 Recherche
  • 247/4668 Projet
  • 2893/4668 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1773/4668 Sonatel/Orange
  • 1593/4668 Licences de télécommunications
  • 269/4668 Sudatel/Expresso
  • 957/4668 Régulation des médias
  • 1269/4668 Applications
  • 1025/4668 Mouvements sociaux
  • 1563/4668 Données personnelles
  • 121/4668 Big Data/Données ouvertes
  • 607/4668 Mouvement consumériste
  • 366/4668 Médias
  • 656/4668 Appels internationaux entrants
  • 1464/4668 Formation
  • 106/4668 Logiciel libre
  • 1754/4668 Politiques africaines
  • 910/4668 Fiscalité
  • 170/4668 Art et culture
  • 581/4668 Genre
  • 1528/4668 Point de vue
  • 1021/4668 Commerce électronique
  • 1442/4668 Manifestation
  • 322/4668 Presse en ligne
  • 124/4668 Piratage
  • 212/4668 Téléservices
  • 894/4668 Biométrie/Identité numérique
  • 310/4668 Environnement/Santé
  • 333/4668 Législation/Réglementation
  • 347/4668 Gouvernance
  • 1719/4668 Portrait/Entretien
  • 151/4668 Radio
  • 699/4668 TIC pour la santé
  • 274/4668 Propriété intellectuelle
  • 59/4668 Langues/Localisation
  • 1039/4668 Médias/Réseaux sociaux
  • 1938/4668 Téléphonie
  • 200/4668 Désengagement de l’Etat
  • 996/4668 Internet
  • 119/4668 Collectivités locales
  • 389/4668 Dédouanement électronique
  • 1038/4668 Usages et comportements
  • 1048/4668 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 564/4668 Audiovisuel
  • 2833/4668 Transformation digitale
  • 397/4668 Affaire Global Voice
  • 154/4668 Géomatique/Géolocalisation
  • 306/4668 Service universel
  • 670/4668 Sentel/Tigo
  • 179/4668 Vie politique
  • 1513/4668 Distinction/Nomination
  • 34/4668 Handicapés
  • 688/4668 Enseignement à distance
  • 663/4668 Contenus numériques
  • 604/4668 Gestion de l’ARTP
  • 184/4668 Radios communautaires
  • 1682/4668 Qualité de service
  • 440/4668 Privatisation/Libéralisation
  • 138/4668 SMSI
  • 467/4668 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2638/4668 Innovation/Entreprenariat
  • 1329/4668 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/4668 Internet des objets
  • 170/4668 Free Sénégal
  • 370/4668 Intelligence artificielle
  • 208/4668 Editorial
  • 22/4668 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous