OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2006 > Février > Le mobile répond à l’attente des Africains, mais c’est un instrument (…)

Le mobile répond à l’attente des Africains, mais c’est un instrument d’aliénation, selon un ex-ministre malien

mardi 14 février 2006

’’Si cet instrument (Ndlr : le mobile) a répondu à une vraie attente et un besoin peu contestable, il peut aussi participer du renforcement de l’aliénation et de la paupérisation de l’Afrique’’, écrit l’ancienne ministre malienne de la Culture, Aminata Traoré, dans une contribution à un ouvrage collectif sur les télécommunications.

Mme Traoré, titulaire d’un doctorat en psychologie sociale, estime que ’’de tous les attributs de la réussite sociale et de la modernité, le téléphone portable est celui dont la grande majorité des Africains estime avoir besoin’’.

Pour elle, ’’en posséder est apparemment vital, que l’on soit paysan, artisan, étudiant, chômeur ou chef d’entreprise’’.

’’Si l’Etat malien n’a pas perdu, au regard de l’argent injecté dans le budget natioanl, les véritables gagnants sont ailleurs’’, estime-t-elle dans un chapitre de sa contribution intitulé : ’’Accès, être, paraître ; la connectivité : les vrais et faux défis en Afrique’’.

Cependant, elle déplore que la libéralisation des télécommunications revêt une dimension ’’quelque peu tragique’’, puisqu’elle ajoute à la confusion des intérêts, à l’aliénation des groupes vulnérables et à leur paupérisation croissante.

Le ’’maillage de la terre entière’’, afin que ’’les capitaux, les images et les idées dominantes circulent, ne fait l’ombre d’aucun doute’’, a-t-elle relevé, estimant que cela se fait ’’avec la complicité des élites’’.

Les Etats ont été contraints parfois de ’’brader’’ les entreprises sous la houlette du FMI et de la BM, de l’OMC et de l’UIT, note Aminata Traoré, selon qui le succès du téléphone portable que les promoteurs ont adapté aux besoins et moyens des usagers des pays pauvres, renseigne sur cette ’’mondialisation au forceps’’.

Mme Traoré décèle une ’’confusion entretenue entre l’accès aux biens et services et le respect des droits économiques, politiques, sociaux et culturels des Africains’’.

En guise d’illustration, elle signale que ’’des populations qui ne peuvent pas faire face aux frais de scolarité de leurs enfants, aux coûts de soins de santé ni même se nourrir quotidiennement se ruent sur le téléphone portable prescrit par la publicité mensongère comme un moyen d’entrer dans le cyberespace’’.

Pour elle, la logique actuelle de la plupart des usagers apparaît comme étant celle de ’’je téléphone, donc je suis’’. ’’Il (le téléphone portable) doit être bien visible et sonner fort’’, relève-t-elle encore non sans ironie, ajoutant que certains en possèdent deux.

Ce ’’gadget’’ devient un moyen de contournement des difficultés de communication commode et moins coûteux, permettant d’atteindre son interlocuteur en évitant certains déplacements qui ne feraient qu’’’ajouter (...) à l’embouteillage et au stress urbains’’.

’’Nombreux sont les usagers démunis qui commencent déjà à le démystifier’’, note l’ancienne ministre de la Culture du Mali. La demande ’’prête-moi ton portable pour que j’envoie mon SMS’’ est courante dans les milieux lettrés de la part de détenteurs de téléphone qui ne peuvent pas s’acheter régulièrement la carte de recharge’’, poursuit-elle, ajoutant que ’’chez les analphabètes la formule est plutôt ’’prête-moi une unité’’.

Les réformes dans les télécoms obéissent à ce schéma sans que les Africains ordinaires ne se rendent compte de la dépossession et de la domination qui se perpétuent à travers ’’ces instruments puissants’’ qui sont ’’d’autant plus redoutables que nous sommes les demandeurs’’.

’’Ce que nous gagnons compense-t-il ce que nous perdons (...) ?’’, s’interroge l’auteur qui signale ’’une parenté saisissante’’ entre le cahier des charges du patronat des pays du G7 et la politique sectorielle imposée aux Etats africains, au nom de la rentabilité, de l’efficacité et de la lutte contre la pauvreté.

Selon elle, les deux visent, entre autres, à ’’démanteler les entreprises d’Etat dans le secteur des télécommunications’’, afin que les multinationales aient les coudées franches dans la bataille pour les parts de marché.

Ces documents ont également pour but, d’accroître les dépenses publiques pour l’équipement, l’éducation et la formation en NTIC, ainsi que de créer un environnement juridique et fiscal favorable aux investisseurs privés, afin qu’ils rapatrient leurs profits en toute quiétude, estime Aminata Traoré.

Selon elle, la suppression des barrières douanières sur les importations de matériels et de logiciels et l’accroissement du volume des ventes au profit des grandes entreprises de leurs filiales et sous-traitants est aussi l’un des desseins de ces dispositions. Elles visent également, selon elle, à promouvoir le commerce électronique loin d’être équitable

Pour la sociologue, ’’une véritable participation citoyenne à cette aventure exige une autre configuration de la relation entre société civile, pouvoirs publics et secteur privé’’.

(Source : APS, 14 janvier 2006)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2151/2264 Régulation des télécoms
  • 174/2264 Télécentres/Cybercentres
  • 1558/2264 Economie numérique
  • 810/2264 Politique nationale
  • 2264/2264 Fintech
  • 255/2264 Noms de domaine
  • 837/2264 Produits et services
  • 711/2264 Faits divers/Contentieux
  • 364/2264 Nouveau site web
  • 2194/2264 Infrastructures
  • 805/2264 TIC pour l’éducation
  • 92/2264 Recherche
  • 121/2264 Projet
  • 1429/2264 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 869/2264 Sonatel/Orange
  • 793/2264 Licences de télécommunications
  • 133/2264 Sudatel/Expresso
  • 485/2264 Régulation des médias
  • 634/2264 Applications
  • 507/2264 Mouvements sociaux
  • 767/2264 Données personnelles
  • 60/2264 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2264 Mouvement consumériste
  • 179/2264 Médias
  • 322/2264 Appels internationaux entrants
  • 787/2264 Formation
  • 57/2264 Logiciel libre
  • 879/2264 Politiques africaines
  • 451/2264 Fiscalité
  • 84/2264 Art et culture
  • 285/2264 Genre
  • 782/2264 Point de vue
  • 488/2264 Commerce électronique
  • 720/2264 Manifestation
  • 157/2264 Presse en ligne
  • 62/2264 Piratage
  • 102/2264 Téléservices
  • 447/2264 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2264 Environnement/Santé
  • 159/2264 Législation/Réglementation
  • 167/2264 Gouvernance
  • 866/2264 Portrait/Entretien
  • 72/2264 Radio
  • 343/2264 TIC pour la santé
  • 133/2264 Propriété intellectuelle
  • 30/2264 Langues/Localisation
  • 507/2264 Médias/Réseaux sociaux
  • 943/2264 Téléphonie
  • 96/2264 Désengagement de l’Etat
  • 488/2264 Internet
  • 57/2264 Collectivités locales
  • 189/2264 Dédouanement électronique
  • 510/2264 Usages et comportements
  • 522/2264 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2264 Audiovisuel
  • 1438/2264 Transformation digitale
  • 191/2264 Affaire Global Voice
  • 76/2264 Géomatique/Géolocalisation
  • 150/2264 Service universel
  • 330/2264 Sentel/Tigo
  • 87/2264 Vie politique
  • 744/2264 Distinction/Nomination
  • 17/2264 Handicapés
  • 340/2264 Enseignement à distance
  • 323/2264 Contenus numériques
  • 292/2264 Gestion de l’ARTP
  • 89/2264 Radios communautaires
  • 845/2264 Qualité de service
  • 215/2264 Privatisation/Libéralisation
  • 67/2264 SMSI
  • 225/2264 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1305/2264 Innovation/Entreprenariat
  • 656/2264 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2264 Internet des objets
  • 86/2264 Free Sénégal
  • 189/2264 Intelligence artificielle
  • 102/2264 Editorial
  • 12/2264 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous