Le Maroc travaille à un cadre national pour une IA responsable
vendredi 12 septembre 2025
Le Maroc ambitionne de devenir un pôle technologique majeur en Afrique et dans la région MENA. C’est dans ce cadre que les autorités multiplient les initiatives pour soutenir l’innovation technologique dans le secteur.
Les autorités marocaines veulent mettre en place un cadre national pour une intelligence artificielle responsable. C’est dans ce cadre qu’une convention a été signée le jeudi 11 septembre entre le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, et la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP).
Dans le détail, l’accord prévoit la création d’une plateforme nationale d’IA articulée autour de grands modèles de langage (LLM) et adaptée aux spécificités marocaines. Langue, culture, cadre juridique et identité numérique souveraine figureront parmi les priorités du projet. Le but est de développer des outils d’IA générative et conversationnelle accessibles aux citoyens, aux entreprises et aux administrations, tout en garantissant leur sécurité et leur conformité aux droits fondamentaux.
Cette initiative entre dans le cadre de la stratégie nationale « Digital Maroc 2030 ». Elle vise à exploiter le potentiel de l’IA pour, entre autres, améliorer la qualité́ des services aux citoyens et entreprises et promouvoir le Royaume comme pays de référence en termes de cas d’usages déployés autour de l’IA. Selon le cabinet britannique Oxford Insights, le Maroc affiche un score de 41,78 sur 100 à l’indice de préparation à l’IA, et occupe la 13e place dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord (MENA).
Il faut souligner que l’intelligence artificielle est en pleine croissance en Afrique. Selon un rapport publié début septembre par Heirs Technologies, les start-up africaines spécialisées en IA ont attiré 1,25 milliard USD entre janvier 2019 et le premier trimestre 2025. La mise en place d’un tel cadre devrait donc stimuler un écosystème local d’innovation et réduire la dépendance du pays vis-à-vis des solutions étrangères. Elle pourrait également renforcer l’attractivité du pays auprès des investisseurs et partenaires internationaux.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 12 septembre 2025)