Le Maroc et l’Éthiopie explorent les pistes de coopération en cybersécurité et en IA
lundi 28 avril 2025
En aout 2024, une délégation éthiopienne emmenée par le chef d’état-major général des forces de défense nationale éthiopiennes, Birhanu Jula, s’est rendue au Maroc. Les forces armées marocaines ont à leur tour envoyé une délégation en Éthiopie.
Les autorités marocaines et éthiopiennes discutent de coopération dans les domaines de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle. Une délégation de l’Armée royale marocaine emmenée par l’inspecteur général et commandant de la zone sud, Mohammed Berrid, a visité la semaine dernière plusieurs installations éthiopiennes, dont l’Administration de la sécurité des réseaux d’information (INSA).
Au cours de sa visite, il s’est entretenu avec Birhanu Jula, le chef d’état-major général des forces de défense nationale éthiopiennes. Les discussions ont porté sur la collaboration dans les domaines de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle au service des armées des deux pays, en l’occurrence sur le partage d’expérience en protection des infrastructures critiques ou encore les applications de l’IA dans le renseignement, la surveillance ou l’automatisation.
Cette visite fait suite à celle d’août dernier de Birhanu Jula au Maroc. Aucun document n’a toutefois encore été signé entre les deux parties. Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Maroc fait partie des modèles à suivre sur le continent en matière de cybersécurité. Dans son rapport « Global Cybersecurity Index 2024 », le Maroc est classé Tier 1 et affiche un score de 97,5 sur 100 à l’indice mondial de cybersécurité.
Quant à l’Éthiopie, elle est classée Tier 3 avec un score 76,34. En matière d’Intelligence artificielle, le Maroc et l’Éthiopie affichaient respectivement en 2024 un score de 41,78 et 38,34 à l’indice de préparation à l’intelligence artificielle, selon Oxford Insights.
Il faut remarquer que le développement d’industries de défense et de capacités en IA coûte très cher. L’Éthiopie, même avec une croissance économique de 8,4% au cours de l’exercice budgétaire 2024/2025, a des priorités urgentes (reconstruction, infrastructures civiles) qui pourraient limiter les moyens alloués à la coopération militaire de haute technologie.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 28 avril 2025)