Le Kenya parie sur le numérique dans les écoles avec l’appui de Google
vendredi 20 juin 2025
L’administration Ruto a mis le numérique au cœur de ses politiques. Les autorités kenyanes s’allient à divers partenaires privés pour soutenir la transformation digitale du système éducatif national.
Le gouvernement kenyan à lancé un partenariat avec la filiale locale de la firme technologique américaine Google et plusieurs acteurs privés pour accélérer la numérisation des établissements scolaires à travers tout le pays. L’information émane de plusieurs médias locaux.
À partir de juillet 2025, des ordinateurs portables ChromeBook intégrant du contenu pédagogique numérique seront déployés dans les écoles primaires, secondaires et supérieures dans le cadre d’un programme pilote. Le projet sera mis en œuvre en collaboration avec Zila Tech, Longhorn Publishers et la banque NCBA.
Il repose sur un modèle de financement flexible baptisé « Lipa Pole Pole », qui permet aux familles et aux écoles d’acquérir progressivement les équipements. Les contenus éducatifs sont développés pour correspondre au programme scolaire national, et des plateformes collaboratives permettront aux élèves des interactions avec leurs pairs à l’échelle mondiale.
L’initiative vise à renforcer l’égalité des chances dans l’accès au savoir, à doter les jeunes de compétences numériques clés et à préparer la main-d’œuvre kenyane aux exigences d’un marché de l’emploi en pleine mutation. Elle s’inscrit aussi dans une stratégie nationale de transformation digitale portée par les autorités, avec pour objectif de faire du numérique un levier de développement.
Le succès du programme dépendra de plusieurs facteurs tels que la formation effective des enseignants à l’utilisation des outils, une connectivité fiable et accessible notamment dans les zones rurales, ou encore la durabilité des équipements fournis. Notons que le taux de pénétration de l’Internet au Kenya début 2025 est de 48%, soit environ 27,4 millions de personnes.
Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie, 35 millions de Kenyans n’ont pas du tout accès à Internet.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 20 juin 2025)