Le Ghana annonce une augmentation des volumes d’Internet à partir du 1er juillet
jeudi 12 juin 2025
Dès son arrivée au pouvoir, le gouvernement ghanéen a placé la réduction des prix de l’Internet parmi ses priorités dans le secteur des télécommunications. Un comité a même été mis en place à cet effet.
Dès le 1er juillet, les volumes de données inclus dans les forfaits d’Internet mobile augmenteront d’au moins 10 % chez les opérateurs télécoms. L’annonce a été faite par Samuel Nartey George, ministre de la Communication, des Technologies numériques et de l’Innovation, lors d’une conférence de presse tenue le mardi 10 juin.
Selon le ministre, cette mesure vise à répondre aux plaintes récurrentes des consommateurs concernant la qualité et le coût des services télécoms. L’objectif est clair : offrir plus de valeur aux usagers sans hausse des tarifs. Concrètement, AT et Telecel appliqueront une augmentation de 10 % des volumes sur l’ensemble de leurs forfaits data, tandis que MTN portera cette hausse à 15 %.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour accélérer la transformation numérique du pays. En facilitant un accès accru à Internet, elle vise à renforcer l’inclusion numérique et à stimuler l’adoption des services publics dématérialisés, tels que l’enregistrement en ligne des entreprises, l’accès aux plateformes de santé, d’éducation ou encore les démarches administratives sur les portails gouvernementaux.
Elle devrait également profiter à l’écosystème technologique local, en permettant aux start-up et développeurs de toucher un public plus large avec leurs solutions numériques, notamment dans les domaines du paiement mobile, de l’agritech, de la logistique ou de l’éducation en ligne. Un accès élargi à la data stimulera aussi l’économie des créateurs, en encourageant la production et le partage de contenu local sur les plateformes numériques.
Il convient toutefois de rappeler que la hausse des volumes peut ne pas résoudre la problématique de la cherté des services Internet que le gouvernement ghanéen dit vouloir solutionner puisqu’il n’y a pas réellement de baisse des coûts pour l’instant. Actuellement, les dépenses en Internet mobile au Ghana représentent 3,7 % du revenu national brut par habitant, contre 12,8 % pour l’Internet fixe, selon l’Union internationale des télécommunications. L’organisation considère qu’un service est abordable lorsque ce ratio ne dépasse pas 2 %.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 12 juin 2025)