Le commissaire Pape Guèye sur la cybercriminalité : « La politique criminelle commande la mise en place de réponses sociétales »
samedi 17 février 2018
Pour faire face à la cybercriminalité, le commissaire de police Pape Gueye préconise une mutualisation des efforts de tous les acteurs de la société. A son avis, la politique criminelle exige la mise en place de réponses sociétales. Il intervenait avant-hier, jeudi 16 février lors d’un panel organisé par l’Institut Africain de Management (Iam) dans le cadre de sa rentrée exécutive 2017-2018.
« Face au développement de la cybercriminalité et au développement de tous les maux qu’on peut tirer de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, la politique criminelle commande la mise en place de réponses sociétales ».C’est l’avis du commissaire de police Pape Gueye qui présentait une communication sur la sécurité avant-hier, jeudi 15 février lors d’un panel organisé par l’institut africain de management (Iam) en marge de sa rentrée exécutive 2017-2018.
Selon lui, ces réponses sociétales passent forcément par la sensibilisation des citoyens mais également par une approche globale qui va permettre à nos forces de sécurité et de défense de travailler avec les autres. « Aujourd’hui, gérer la question de la cyber-sécurité ne peut plus être l’apanage exclusif des forces de sécurité. Nous devons dépasser nos visions traditionnelles de gérer et de s’ouvrir aux autres. Si nous prenons l’exemple de la cybercriminalité, les forces de police ou de gendarmerie ne peuvent pas à elles seules régler le problème car, les données permettant d’accéder à la vérité ne sont pas à leur disposition. Donc, aujourd’hui, la coopération et le partenariat sont nécessaires », a-t-il insisté.
De son coté, le directeur général de Senelec Mouhamadou Makhtar Cissé, qui intervenait aussi sur le thème de la sécurité dans les organisations pense que dans les entreprises, la première norme de sécurité est la compétence d’abord pour tous les agents.
« La compétence englobe l’éthique et la technique. La confiance entre les travailleurs et les employeurs fonde la sécurité. Les éléments psychologiques sont plus importants que les éléments matériels », a-t-il fait comprendre. Selon lui, la notion de compétence et de confiance sont très importantes quand on parle de sécurité des entreprises. Pour sa part, le directeur général de l’agence de la sécurité de proximité, Me Pape Khaly Niang trouve que la sécurité n’est plus une pratique mais une science.
Selon lui, la sécurité doit être assurée partout et par tous, car elle est au cœur du développement d’un pays.
Ndeye Aminata Cissé
(Source : Sud Quotidien, 17 février 218)