Le Burkina Faso mise sur l’expertise émiratie pour accélérer sa transformation numérique
lundi 22 septembre 2025
Le gouvernement burkinabè s’est fixé des objectifs ambitieux pour développer le secteur du numérique dans les prochaines années. Leur réalisation repose sur des partenariats stratégiques avec des acteurs majeurs du secteur.
La ministre burkinabè de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, et le vice-président de Presight International Services, filiale du groupe G42 aux Émirats arabes unis, Sheikh Muhammad Shameen Hosenbocus, ont signé un mémorandum d’entente le vendredi 19 septembre à Abu Dhabi. L’accord pose les bases d’une coopération axée sur le renforcement de l’économie numérique burkinabè.
Le partenariat porte sur plusieurs volets, dont le développement des compétences en intelligence artificielle, le renforcement des infrastructures numériques pour assurer une meilleure connectivité, la consolidation de l’e-gouvernement et la mise en place de mécanismes de cybersécurité plus robustes. L’objectif est de doter le Burkina Faso de solutions numériques modernes et résilientes, capables de soutenir ses services publics et privés et de préparer la mise en œuvre de projets structurants dans le pays.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique du Burkina Faso, qui a multiplié ces dernières années les partenariats internationaux pour moderniser l’administration et stimuler l’économie numérique. Parmi ces collaborations figurent des accords avec la Banque mondiale, le Togo et plusieurs acteurs du secteur privé, visant à renforcer les infrastructures et les services numériques du pays.
L’accord intervient alors que le pays accélère des projets prévus dans sa feuille de route 2025, notamment la finalisation des travaux des data centers, dont l’avancement atteint déjà 70 %, ainsi que l’extension de la couverture des zones blanches à au moins 500 localités supplémentaires. Il est également prévu de renforcer la dématérialisation des services administratifs et de mener un enrôlement massif des populations dans le cadre de l’identification unique électronique.
Une fois mis en œuvre, le partenariat devrait permettre au Burkina Faso d’accélérer l’inclusion numérique, de créer des opportunités pour les jeunes talents et de renforcer la transparence dans la gouvernance publique. Pour les Émirats arabes unis, il représente une opportunité d’étendre leur expertise en intelligence artificielle et en infrastructures numériques, tout en accompagnant la transformation numérique dans un marché stratégique d’Afrique de l’Ouest.
Samira Njoya
(Source : Agence Ecofin, 22 septembre 2025)