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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2009 > Août > La régulation de l’audiovisuel au Sénégal doit être corrigée, selon Latif (…)

La régulation de l’audiovisuel au Sénégal doit être corrigée, selon Latif Coulibaly

lundi 31 août 2009

Régulation des médias

« La régulation a pour vocation essentielle de prendre un secteur économique donné, d’en assurer un développement harmonieux afin d’en faire bénéficier ses acteurs sans qu’aucun acteur ne porte préjudice à un autre par rapport à ses activités. Ce qui n’est pas le cas au Sénégal et cela mérite d’être corrigé », dixit Abdou Latif Coulibaly. Voilà en substance ce qu’on peut retenir du débat organisé samedi dernier par la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (Cjrs), à Dakar, sous le thème : « Libéralisation, régulation et concurrence des télévisions au Sénégal ».

La rencontre qui a duré près de deux heures de temps a été animée par Abdoulaye Sakho, juriste et expert en régulation, Abdoul Latif Coulibaly, journaliste, et Moudou Ngom, ancien Directeur de la communication, modérateur des débats. La discussion a été menée devant un parterre d’acteurs du secteur de la presse était diligentée samedi dernier par la Cjrs. Elle avait pour but d’expliquer aux Sénégalais quel est le cadre organisationnel de la télévision. Ce qui a conduit à la problématique de la régulation. Comment se passe t-elle, à quoi obéit-elle et à quoi sert-elle ? Tout au long de ce débat, les panélistes ont donc apporté des éléments de réponses à cette série de questionnements.

Selon le professeur Abdoulaye Sakho, la régulation a deux objectifs : couper le cordon ombilical entre l’action administrative et la politique dans certains secteurs particulièrement sensibles et dans le même temps promouvoir une réglementation moins distante de la société. Il a cependant défini « la régulation comme un concept qui est le fruit de l’évolution débouchant sur une adaptation des analyses politiques, économiques et juridiques à ce phénomène du glissement d’une économie administrée vers une économie de marché constatée dans tout les pays du monde ». Pour Latif Coulibaly, la régulation est un phénomène simple : « elle a pour vocation essentielle de prendre un secteur économique donné, d’en assurer un développement harmonieux afin d’en faire bénéficier ses acteurs sans qu’aucun acteur ne porte préjudice à un autre par rapport à ses activités ».

Abondant dans le même sens, le professeur Sakho a rappelé la date de création de l’organe de régulation du Sénégal : « c’est la loi 98-09 du 11 février 1998 portant création du Haut Commissariat de l’audiovisuel qui vient enfin pallier aux manquements du Haut Conseil de la radiotélévision » Durant les débats, les parties prenantes ont parcouru plusieurs points parmi lesquels celui de l’attribution des fréquences. Et le professeur Sakho d’affirmer : « l’assignation des fréquences est de la compétence de l’agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp). Elle est personnelle et incessible ». A sa suite, monsieur Coulibaly a trouvé qu’il y a un problème à ce niveau : « l’assignation des fréquences est la chose la plus simple au monde. Mais, ce qui se passe dans ce pays est formidable. Lorsque vous faites une demande de fréquence auprès de l’Artp, on vous répond qu’on attribue pas de fréquence aux personnes qui passent leur temps à insulter le chef de l’Etat » il ajoute : « pour eux, penser et réfléchir différemment que le président de la République est une insulte à son endroit ». Par la même occasion, l’écrivain-journaliste voit d’autres problèmes dans le secteur de la régulation au Sénégal : « la régulation telle qu’elle fonctionne dans ce pays n’est pas normale. Au lieu d’être mise au service d’une politique, elle est plutôt mise au service d’humeur, de volonté d’un homme et d’un régime. Ce qui est déplorable » a t-il poursuivi.

Toutefois, le Directeur de l’Issic admet que ce n’est pas chose facile : « Corriger ce secteur n’est pas chose facile mais il faut s’y atteler », a-t-il déclaré. Et de poursuivre son propos en donnant un exemple d’un dysfonctionnement du système de régulation sénégalais : « prenons le cas du secteur des télécommunications. Il en existe trois acteurs opérateurs aujourd’hui » ; déclare t-il. « Savez-vous que ; quand les deux premiers payent toutes les taxes, le troisième opérateur Expresso pour ne pas le nommer bénéficie de manière irrégulière et illégale d’un certain nombre d’avantages et de faveurs qui lui permettent d’échapper au cadre législatif que l’Etat a mis en place ». « Cette façon d’agir fausse la loi de la concurrence. De plus, cela pénalise le consommateur qui n’y gagne rien et le citoyen qui n’est pas au courant de toutes ces exonérations et taxes.

Pourtant, l’Artp en est informée ». Latif Coulibaly a fini son propos en rappelant aux uns et aux autres que la régulation de l’audiovisuel n’est pas un phénomène nouveau : « c’est depuis 1887 que le Canada a mis en place des instances de régulation de l’audiovisuel du marché, pareil pour les Etats Unis et l’Allemagne ». Et de continuer : « ce n’est pas parce que la France s’y est prise tardivement en 1981 et le Sénégal dans les années 1990 que c’est nouveau ».

Estelle Belinga

(Source : Sud Quotidien, 31 aout 2009)

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