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La nouvelle dimension numérique de l’aménagement du territoire

mardi 12 février 2013

Point de vue

Les états, dans leur devoir régalien d’asseoir un développement harmonieux, équilibré et de garantir à leurs populations des conditions d’existence convenables, sont tenus de procéder à une véritable planification de l’occupation spatiale de leurs territoires. Cette occupation doit tenir compte d’un certain nombre de paramètres (urbanisme, habitat, infrastructures, énergie, télécommunications, transport, environnement, développement économique, développement social et culturel, terres arables, etc.) impactant le cadre de vie des populations et dont la finalité est la possibilité donnée aux citoyens d’accéder aisément aux ressources nécessaires pour leur assurer une existence paisible et décente.

L’aménagement d’un territoire se préoccupe ainsi d’implanter géographiquement, dans l’ordre et de manière méthodique, les hommes et les infrastructures nécessaires à l’exercice de leurs activités tout en prenant en compte les contraintes naturelles, socioéconomiques, culturelles et stratégiques dans une double dimension ponctuelle et prospective qui intégrintègreant les évolutions et les transformations inhérentes à la vie de toute société.

Dans un pays organisé, l’implantation des infrastructures, de quelque nature qu’elles puissent être, doit se faire dans un cadre qui ’intégrer dans un schéma homogène, avec une cartographie structurée et dynamique (carte scolaire, carte sanitaire, carte des infrastructures de transport, cartes des services administratifs, etc.) qui assurent un maillage complet de l’espace géographique national.

Territoires numériques

Les autorités du pays, en créant un Ministère en charge de l’économie numérique prouvent, si besoin en était, qu’elles ont compris et mesurent à leur juste valeur, les enjeux du numérique pour le développement économique et social des nations. Notre pays vient de lancer officiellement les études pour l’élaboration d’une Stratégie Nationale de Développement de l’Economie Numérique.

L’avènement de ce nouveau concept d’économie numérique introduit une nouvelle donne dans l’aménagement du territoire : l’exigence d’une optimisation et d’une planification rigoureuse dans l’implantation des infrastructures électriques, téléphoniques et électroniques (antennes et stations de télécommunication, câbles, etc.) et la gestion des ressources numériques (les fréquences radioélectriques) qui confère à l’aménagement une dimension numérique.

La situation actuelle donne « libre cours » aux opérateurs et administrations d’implanter leurs équipements et de déployer leurs réseaux en fibre optique compte tenu de leurs impératifs de rentabilisation de leurs investissementslà où ils veulent, ce qui crée un déséquilibre criard pour ne pas dire une fracture numérique entre les différentes régions du pays. On constate trois grands acteurs (SONATEL, ADIE, SENELEC) qui sont entrain de bâtir leurs réseaux en fibre optique, chacun disposant de sa propre feuille de route et ne tenant aucunement compte de la présence ou non des autres sur le même axe. Cette situation n’est pas sans creuser le fossé numérique qui existe entre les différentes régions du paysainsi un axe nord très bien arrosé en fibre optique avec la présence de la SonatelSONATEL, de l’ADIE et parfois de la Senelec SENELEC au détriment des régions Centre, Sud et Est. La réparation de cette ce injustice gap numérique par l’extension des réseaux à toutes les parties du pays s’impose.

Ce souci de démocratisation de l’infrastructure et partant des services, revêt au moins trois dimensions essentielles : l’accessibilité géographique (rendre disponible un accès haut débit partout sur le territoire national), l’accessibilité des citoyens à des services et des contenus de qualité (la couverture de l’offre ne doit souffrir d’aucun ostracisme) et enfin l’accessibilité financière (les tarifs pratiqués doivent être en adéquation avec les niveaux de revenu des populations cibles).

Des trois dimensions, la plus cruciale est la première, celle liée à l’infrastructure physique qui doit être un réseau à haut débit couvrant tout le territoire national et à moindres coûts. Les avancées technologiques actuelles autorisent de s’engager sereinement dans une telle direction avec l’assurance d’obtenir des résultats probants.

A ce titre, l’avènement du super wi-fi, qui n’est rien d’autre que de l’Internet sans fil à très haut débit, développé sur les basses fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT), aussi appelées fréquences en or avec des portées de plusieurs dizaines de kilomètres, actuellement en expérimentation aux Etats Uunis, nous offre une excellente opportunité de couvrir notre petit territoire et de démocratiser ainsi l’accès. Cette technologie profitera pleinement du dividende numérique qui découlera de l’arrêt de la télévision analogique au profit du numérique, prévu en juin 2015 au Sénégal.

Un nouveau droit

Les préoccupations des citoyens, relatives à plus de justice, plus d’équité, de transparence et de responsabilité dans la création et la distribution équitable des richesses se posent avec de plus en plus d’acuité. Ceux-ci (les citoyens) n’entendent plus accepter un développement inégal laissant en rade la majorité d’entre eux et creusant d’avantage le fossé numérique qui existe au plan national et qui est caractérisé avant tout par une disponibilité partielle, disparate et déséquilibrée de l’infrastructure de télécommunication.

Ainsi est née une nouvelle exigence démocratique et citoyenne qui est en passe de consacrer un nouveau droit : celui du « numérique partout et pour tous » ou « l’accès à moindre coût, pour tous aux infrastructures et services de télécommunication ».

Le développement d’une économie numérique passera nécessairement et avant tout par la disponibilité d’une infrastructure nationale de télécommunication issue d’un aménagement numérique homogène et rigoureux du territoire ne laissant en rade aucune contrée.

L’Etat, ayant failli par le passé dans la privatisation de notre infrastructure nationale, usufruit de plusieurs décennies d’investissement public, n’a plus le droit de laisser aux opérateurs privés l’initiative de l’extension et du développement de leurs réseaux par le choix des lieux d’implantation de leurs équipements uniquement mû par l’appât du gain et la rentabilité de leurs capitaux investis.

Le service universel des télécommunications, qui est un ensemble de services minimums de base d’une qualité spécifiée et jugés essentiels, offert à tous les utilisateurs à des coûts abordables, est certes nécessaire mais pas tout à fait suffisant ne saurait suffire à l’Etat à lui seul pour garantir aux citoyens ce nouveau droit de type nouveau.

L’Autorité de régulation, très au fait de cette problématique et bien d’autres (dégroupage, portabilité, gestion des catalogues d’interconnexion, audit des coûts, etc.) qui relèvent de ses prérogatives, les a pris à bras le corps et s’emploie quotidiennement à leur trouver des solutions idoines. La nécessaire et lancinante question du partage des infrastructures dans le souci d’optimiser les énormes investissements consentis d’abord par l’Etat et les différents opérateurs par la suite, et de sauvegarder les intérêts des uns et des autres, constitue pour elle un gros chantier placé au cœur de ses préoccupation pour un es difficultés que nous connaissons avec l’opérateur historique ayant bénéficié de la cession de cette infrastructure, dans des aspects de régulation aussi cruciaux que le dégroupage et le partage d’infrastructures, sont assez édifiantes pour rappeler à l’Etat ses erreurs stratégiques du passé et exiger de lui, sinon une reprise en main totale des choses, du moins une implication au cœur de la problématique de l’aménagement numérique du territoire.

Mor Ndiaye Mbaye
Skype : morfattah

(Source :Blog, 10 février 2013)

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