La Guinée et la Sierra Leone signent un accord pour instaurer le roaming gratuit
mardi 11 novembre 2025
La coopération numérique s’intensifie en Afrique de l’Ouest, où les partenariats bilatéraux deviennent essentiels pour bâtir une connectivité régionale fluide. La Guinée et la Sierra Leone s’inscrivent dans cette dynamique en multipliant les initiatives visant à faciliter les échanges numériques.
La Guinée et la Sierra Leone ont signé, le lundi 10 novembre à Conakry, un protocole d’accord sur le roaming gratuit. L’engagement a été officialisé en marge du Sommet Transform Africa 2025, lors de la 15ᵉ session du Conseil africain des régulateurs (CAR-15). L’accord, soutenu par l’Alliance Smart Africa, marque une étape majeure vers une connectivité transfrontalière sans surcoût pour les usagers.
Le protocole prévoit la suppression des frais d’itinérance sur les appels et les données mobiles. Il inclut également la mise en place d’une coordination technique entre opérateurs, afin d’harmoniser les tarifs de terminaison d’appel et d’améliorer la qualité des services aux frontières.
Il s’agit du deuxième accord signé entre les deux pays dans le secteur des télécommunications en l’espace d’un an. En novembre 2024, les deux pays avaient déjà conclu un accord-cadre portant sur l’interconnexion de leurs dorsales Internet nationales, visant à améliorer la connectivité et à soutenir les échanges numériques bilatéraux.
Ce nouvel accord s’inscrit dans un contexte régional marqué par une multiplication des initiatives de roaming. Ces derniers mois, le Ghana, le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Liberia ont également conclu des partenariats similaires, traduisant la volonté commune des États ouest-africains de réduire les barrières à la communication et de renforcer l’intégration économique sous-régionale.
La mise en œuvre de l’accord devrait permettre de réduire les coûts de communication pour les abonnés, de faciliter les transactions numériques transfrontalières et de soutenir le commerce régional. Sa concrétisation dépend toutefois de la définition d’accords techniques entre opérateurs, notamment sur les coûts de terminaison, la gestion des interconnexions et le respect des normes de qualité de service.
Samira Njoya
(Source : Agence Ecofin, 11 novembre 2025)
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