La GSMA encourage l’utilisation de smartphones à 40 dollars pour combler le fossé numérique en Afrique
mardi 25 novembre 2025
En Afrique, plus de 600 millions de personnes vivent à portée du haut débit mobile mais restent déconnectées. La raison n’est pas la couverture du réseau, selon Angela Wamola, directrice de GSMA Afrique, citée par TechCabal, mais le coût élevé des smartphones. Pour de nombreux ménages, un appareil d’entrée de gamme absorbe encore une grande partie du revenu mensuel.
Pour remédier à cette situation, la GSMA a lancé une nouvelle initiative avec les opérateurs et les fabricants d’appareils pour introduire des smartphones dont le prix se situe entre 30 et 40 dollars. Ce projet vise à réduire l’un des principaux obstacles à l’adoption du numérique sur le continent. Lors du MWC de Kigali, les acteurs du secteur se sont mis d’accord sur les spécifications de base d’un smartphone bon marché mais fonctionnel, notamment la capacité 4G, une mémoire suffisante et la prise en charge d’outils d’intelligence artificielle de base tels que la traduction vocale.
L’accessibilité financière reste le principal obstacle à l’inclusion numérique, les taxes représentant jusqu’à 40 % du coût des appareils sur certains marchés. L’Afrique du Sud a récemment supprimé les taxes de luxe sur les téléphones dont le prix est inférieur à 130 dollars, et la GSMA exhorte les autres gouvernements à suivre cet exemple. L’organisation fait également la promotion de son indice Digital Africa pour aider les décideurs politiques à comparer les conditions et à concevoir des réformes fondées sur des données probantes.
L’objectif n’est pas seulement de mettre les utilisateurs en ligne, mais de les préparer aux services qui dépendent de la connectivité, des outils d’éducation et de santé aux applications alimentées par l’IA.
Points clés à retenir
La GSMA affirme que la fracture numérique en Afrique n’est plus un problème de couverture, mais un problème d’accès aux appareils. Alors que les réseaux 4G atteignent la majeure partie de la population, les téléphones 2G et 3G de base dominent l’utilisation, limitant l’accès aux applications modernes et aux opportunités économiques. Un smartphone à 30-40 dollars pourrait modifier cette trajectoire en rendant les appareils d’entrée de gamme abordables pour les ménages à faibles revenus. L’initiative s’inscrit également dans le cadre de débats plus larges sur l’abandon progressif de la 3G, l’accès à l’IA et la fabrication locale. Certains gouvernements souhaitent retirer les anciens réseaux pour accélérer l’adoption de nouvelles technologies, mais l’accessibilité financière risque d’exclure des millions de personnes. L’approche de la GSMA se concentre sur la création d’une voie de mise à niveau viable avant les transitions.
Des solutions durables peuvent également provenir de la fabrication régionale et des appareils reconditionnés certifiés, qui peuvent élargir l’offre à moindre coût. Avec les interfaces d’IA qui réduisent les obstacles à l’alphabétisation et l’augmentation du nombre de gouvernements qui envisagent des réformes fiscales, 2026 pourrait être une année charnière. Pour la GSMA, l’objectif à long terme n’est pas seulement la connectivité, mais aussi de permettre aux Africains de participer pleinement à l’économie numérique en tant que créateurs, travailleurs et entrepreneurs.
(Source : Daba Finance, 25 novembre 2025)
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