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La fièvre des médias sociaux gagne l’Afrique

vendredi 24 décembre 2010

Médias/Réseaux sociaux

Au milieu des années 1990, au moment où les téléphones portables s’imposent dans le quotidien des pays développés, bien peu voient en Afrique un marché potentiel. Aujourd’hui, avec plus de 400 millions d’abonnés, le marché africain est plus important que le marché nord américain. L’Afrique a précédé le reste du monde dans le passage de la téléphonie fixe vers la téléphonie mobile, indique un rapport [1] de l’Union internationale des télécommunications. L’histoire récente offre peu d’exemples d’adoption aussi rapide de la téléphonie mobile et d’innovation aussi profonde (voir Une banque dans toutes les poches africaines ?, Une meilleure santé à la portée d’un “clic”).

De toute évidence, un scénario identique est en train de s’écrire. Cette fois, les Africains associent à leur massive utilisation des téléphones portables, une passion plus récente pour les médias sociaux en ligne pour lancer une nouvelle tendance : le passage à l’Internet mobile, dont les médias sociaux sont les principaux vecteurs. Mary Meeker, analyste américaine de l’Internet, confirmait récemment que l’Internet mobile et les médias sociaux enregistrent le développement le plus rapide dans le monde. L’utilisation de l’Internet mobile devrait bientôt dépasser celle de l’Internet fixe, précisait-elle également.

L’Afrique est à l’avant-garde de ces deux tendances. Des études indiquent que lorsque les Africains se connectent sur Internet (principalement avec leurs té léphones mobiles), ils vont plus souvent sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, YouTube...). La messagerie, la recherche de renseignements et la consultation de sites d’informations sont devenues des activités secondaires.

Facebook, le principal réseau social en ligne est le site Web le plus visité dans la plupart des pays africains. Il a récemment enregistré une croissance spectaculaire sur le continent et y compte plus de 17 millions d’abonnés. Ils étaient 10 millions en 2009. En comparaison, plus de 15% des internautes africains utilisent cette plateforme, contre 11% d’internautes asiatiques. Derrière Facebook, Twitter et YouTube comptent parmi les sites les plus visités dans la majorité des pays africains.

De même que les autres Africains, les vedettes, intellectuels, hommes politiques et entreprises du continent sont présents sur ces réseaux. Le footballeur ivoirien, par ailleurs ambassadeur itinérant de l’ONU, Didier Drogba, a près d’un million de fans sur Facebook. L’économiste zambienne Dambisa Moyo, auteur d’un essai iconoclaste sur l’aide au développement est suivie par 26 000 personnes sur Twitter. Les médias sud-africains et des compagnies comme Kenya Airways utilisent ces plateformes pour mieux dialoguer avec leur clientèle. Lors de récentes élections en Côte d’Ivoire, les candidats ne se sont pas contentés de faire campagne dans les villes et les villages, ils ont transposé leur rivalité en ligne, actualisant fébrilement leurs profils sur Twitter et Facebook.

Contraintes et opportunités

L’utilisation croissante des médias sociaux en Afrique est d’autant plus remarquable que le nombre d’Africains connectés à l’Internet est faible et que les difficultés d’y accéder sont nombreuses.

Les internautes africains (plus de 100 millions à la fin de 2010) représentent une infime minorité des deux milliards d’internautes que compte la planète. Le continent a le taux de pénétration le plus faible du monde. Aux États-Unis, on compte plus de 220 millions d’utilisateurs d’Internet. Le piètre bilan de l’Afrique s’explique par la rareté et les coûts exorbitants des connexions haut-débit (le moyen le plus rapide d’accès), ainsi que par le nombre limité d’ordinateurs.

Ces difficultés contribuent néanmoins au développement impressionnant de l’Internet mobile en Afrique, dont les taux de croissance sont les plus rapides dans le monde. Une situation en passe de devenir banale, affirme Jon von Tetzchner, cofondateur d’Opera, le navigateur Internet pour téléphone portable le plus populaire du monde. « L’accessibilité des téléphones mobiles signifie que l’Internet mobile peut permettre à des dizaines de millions de personnes de se connecter ; beaucoup plus que le Web par câbles ». M. Tetzchner estime qu’à l’instar des téléphones mobiles, dont l’utilisation se répand rapidement depuis quelques années en Afrique, le « Web mobile commence à influencer le développement économique, politique et social du continent ».

Erik Hersman, l’un des bloggeurs africains les plus influents et cofondateur du site Ushahidi (voir Les jeunes politisent les médias sociaux), se montre tout aussi enthousiaste. Dans un courriel à Afrique Renouveau il estime qu’une fois « qu’on aura atteint une masse critique d’internautes dans certains pays africains (Kenya, Afrique du Sud, Ghana, Nigéria, Égypte), la forte pénétration de la téléphonie mobile sur le continent entraînera des bouleversements sismiques dans les services et l’information. »

Pour l’heure, la perspective d’une croissance soutenue incite les grandes compagnies à s’intéresser davantage au bassin grandissant d’internautes africains. Après avoir lancé en mai plusieurs versions dans certaines des principales langues africaines (dont le swahili, le haoussa et le zoulou), Facebook a annoncé qu’il offrirait l’accès gratuit aux utilisateurs de téléphones mobiles dans de nombreux pays, en Afrique notamment. Depuis octobre, Google teste un nouveau service destiné à plusieurs régions du continent. Provisoirement appelé Baraza (« lieu de rencontre » en swahili), il permettra aux internautes de dialoguer en posant et répondant à des questions d’intérêt local ou régional.

Les Africains eux aussi se préparent à profiter de la croissance annoncée de l’Internet mobile. En Afrique du Sud, MXit, un service local de messagerie qui compte autour de sept millions d’usagers, est devenu le plus important réseau social en ligne. D’Abidjan à Accra, de Lus


[1] Measuring the Information Society : The ICT Development Index, 2009, (Mesurer la société de l’information : l’Indice de développement des TIC, 2009).

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