La Côte d’Ivoire compte rattraper son retard dans l’intelligence artificielle
jeudi 27 février 2025
L’IA s’impose comme l’un des éléments phares de la révolution technologique en Afrique. Selon Google, elle devrait rapporter au continent 1500 milliards USD à l’horizon 2030. Certains pays, comme la Côte d’Ivoire, prennent des mesures pour pouvoir bénéficier de cette manne.
Selon le cabinet de conseil britannique Oxford Insights, La Côte d’Ivoire affichait en 2024 un score de 34,69 sur 100 à l’indice de préparation des gouvernements à l’adoption de l’intelligence artificielle (IA). Dans la zone ouest-africaine, elle est devancée par le Sénégal (46,11), le Nigeria (43,33), le Ghana (43,30), le Bénin (42,97), la Mauritanie (41,40) ou encore le Cap-Vert (40,67).
Son score est néanmoins supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne, qui s’est établie à 32,70 sur 100. Il faut noter qu’en 2024, cet indice composite examine 40 indicateurs répartis sur trois piliers que sont le gouvernement, le secteur technologique et les données, ainsi que les infrastructures technologiques. Il permet d’analyser les progrès, d’identifier les lacunes et de fournir des recommandations aux décideurs politiques.
La nation éburnéenne compte ainsi lancer dès cette année un hub pour l’IA, dans le cadre de sa stratégie nationale pour l’intelligence artificielle et la protection des données dont le dévoilement est prévu pour mars. Selon Stéphane Coulibaly, directeur de l’innovation, des start-up et du secteur privé au ministère de la Transition numérique, « ce n’est pas que c’est une opportunité, c’est une obligation. On n’a pas d’autre choix que de s’adapter à cette nouvelle technologie [IA, Ndlr] qui aujourd’hui avance à une vitesse fulgurante, et celui qui attend ou hésite va être laissé pour compte ».
Selon la firme technologique américaine Google, l’IA pourrait contribuer à hauteur de 1500 milliards USD au produit intérieur brut de l’Afrique d’ici 2030. Citant le cabinet britannique PricewaterhouseCoopers dans son rapport « Africa Development Insights » publié en juin 2024, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) estime quant à lui que l’IA peut contribuer à hauteur de 1200 milliards USD à l’économie africaine, à l’horizon 2030.
La mise en place d’un hub pour l’IA nécessite toutefois des infrastructures technologiques avancées telles que les centres de données, des talents technologiques spécialisés en IA, en science des données et en cybersécurité, et la mise en place d’un cadre législatif adapté.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 27 février 2025)