OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Mai 2025 > La BCEAO bloque l’activité de 97 sur 100 fintech

La BCEAO bloque l’activité de 97 sur 100 fintech

vendredi 23 mai 2025

Fintech

Alors que les technologies financières gagnent du terrain dans plusieurs pays africains, le Sénégal voit son écosystème freiné par un obstacle de taille : l’absence d’agrément. Sur plus de 100 fintechs identifiées dans le pays, seules trois ont obtenu l’autorisation d’exercer légalement. Cette situation met un sérieux coup d’arrêt à un secteur en pleine expansion, où des solutions innovantes cherchant à démocratiser l’accès aux services financiers se heurtent à un mur réglementaire.

L’enjeu dépasse le simple cadre administratif. De nombreux entrepreneurs, porteurs de projets locaux ou attirés par le potentiel du marché sénégalais, se retrouvent dans une impasse. Plusieurs d’entre eux rapportent une coupure brutale de leurs services, ce qui n’est signalé dans aucun autre pays de l’UEMOA. Cette particularité nationale suscite des interrogations sur l’équité du traitement des demandes et l’harmonisation des procédures au sein de l’union monétaire. La frustration est d’autant plus grande que la BCEAO n’a délivré que dix agréments dans toute la région, sur plusieurs centaines de dossiers déposés.

Des procédures jugées opaques et inaccessibles

Du côté des autorités, le discours met en avant la qualité des dossiers soumis. Selon le directeur national de la BCEAO, François Sène, nombre de candidatures arrivent tardivement, incomplètes ou non conformes aux standards attendus. Un argument que certains acteurs contestent, évoquant des lenteurs administratives injustifiées et un manque de transparence dans les critères d’évaluation. Pour ces entrepreneurs, les délais de traitement s’étirent sans explication, et la complexité des démarches crée un filtre implicite entre les startups locales et la formalisation de leurs activités.

Il est difficile pour une jeune entreprise de naviguer dans un environnement aussi verrouillé. Les obstacles réglementaires sont d’autant plus problématiques qu’ils interviennent dans un secteur qui exige réactivité, innovation constante et adaptation rapide. Pour certains observateurs, c’est comme demander à une start-up de courir un sprint enchaînée à un tas de dossiers papier.

Risques pour l’innovation locale et la souveraineté numérique

L’ampleur du blocage soulève une question essentielle : à force de retarder l’émergence de fintechs locales, ne risque-t-on pas de laisser le champ libre à des géants étrangers mieux outillés pour franchir les barrières réglementaires ? Si l’intention de sécuriser les services financiers est légitime, une surprotection pourrait avoir l’effet inverse : étouffer la créativité nationale et créer une dépendance à l’innovation importée.

Dans un pays où le mobile money, les services de transfert, les portefeuilles numériques ou encore les microfinancements digitaux deviennent des leviers d’inclusion, cette paralysie administrative pénalise d’abord les utilisateurs finaux. Le paradoxe est frappant : alors que la technologie permet de rapprocher les populations des services financiers, la régulation en éloigne les acteurs les plus agiles.

Le dialogue entre régulateur et innovateurs semble plus que jamais nécessaire. Il ne s’agit pas de céder sur les exigences de sécurité ou de conformité, mais de trouver des mécanismes d’accompagnement plus souples, adaptés aux réalités du numérique. Le développement du secteur dépendra de la capacité à transformer la réglementation en tremplin, et non en barrière.

(Source : La Nouvelle Tribune, 23 mai 2025)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4733/5250 Régulation des télécoms
  • 425/5250 Télécentres/Cybercentres
  • 3584/5250 Economie numérique
  • 1964/5250 Politique nationale
  • 5250/5250 Fintech
  • 593/5250 Noms de domaine
  • 1937/5250 Produits et services
  • 1672/5250 Faits divers/Contentieux
  • 856/5250 Nouveau site web
  • 5144/5250 Infrastructures
  • 1993/5250 TIC pour l’éducation
  • 237/5250 Recherche
  • 314/5250 Projet
  • 3492/5250 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2100/5250 Sonatel/Orange
  • 1773/5250 Licences de télécommunications
  • 360/5250 Sudatel/Expresso
  • 1080/5250 Régulation des médias
  • 1391/5250 Applications
  • 1184/5250 Mouvements sociaux
  • 1725/5250 Données personnelles
  • 167/5250 Big Data/Données ouvertes
  • 696/5250 Mouvement consumériste
  • 433/5250 Médias
  • 771/5250 Appels internationaux entrants
  • 1893/5250 Formation
  • 148/5250 Logiciel libre
  • 2354/5250 Politiques africaines
  • 1089/5250 Fiscalité
  • 228/5250 Art et culture
  • 674/5250 Genre
  • 1636/5250 Point de vue
  • 1194/5250 Commerce électronique
  • 1881/5250 Manifestation
  • 480/5250 Presse en ligne
  • 183/5250 Piratage
  • 264/5250 Téléservices
  • 1066/5250 Biométrie/Identité numérique
  • 364/5250 Environnement/Santé
  • 419/5250 Législation/Réglementation
  • 415/5250 Gouvernance
  • 1973/5250 Portrait/Entretien
  • 187/5250 Radio
  • 828/5250 TIC pour la santé
  • 343/5250 Propriété intellectuelle
  • 94/5250 Langues/Localisation
  • 1237/5250 Médias/Réseaux sociaux
  • 2223/5250 Téléphonie
  • 254/5250 Désengagement de l’Etat
  • 1126/5250 Internet
  • 174/5250 Collectivités locales
  • 530/5250 Dédouanement électronique
  • 1330/5250 Usages et comportements
  • 1201/5250 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 656/5250 Audiovisuel
  • 3683/5250 Transformation digitale
  • 432/5250 Affaire Global Voice
  • 193/5250 Géomatique/Géolocalisation
  • 372/5250 Service universel
  • 782/5250 Sentel/Tigo
  • 255/5250 Vie politique
  • 1671/5250 Distinction/Nomination
  • 73/5250 Handicapés
  • 819/5250 Enseignement à distance
  • 895/5250 Contenus numériques
  • 694/5250 Gestion de l’ARTP
  • 232/5250 Radios communautaires
  • 1952/5250 Qualité de service
  • 510/5250 Privatisation/Libéralisation
  • 184/5250 SMSI
  • 587/5250 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2996/5250 Innovation/Entreprenariat
  • 1573/5250 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 65/5250 Internet des objets
  • 192/5250 Free Sénégal
  • 763/5250 Intelligence artificielle
  • 430/5250 Editorial
  • 26/5250 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous