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La BAD et le Club de Madrid unissent leurs forces pour accélérer la transformation numérique en Afrique

jeudi 29 mai 2025

Transformation digitale

À l’occasion des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), marquées par l’élection du Mauritanien Sidi Ould Tah à la présidence du Groupe de la Banque, un événement parallèle de haut niveau, co-organisé avec le Club de Madrid, s’est tenu le 27 mai 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, sur le thème : “Bâtir l’avenir économique de l’Afrique : la transformation numérique au service de la croissance inclusive et de la gouvernance”.

L’objectif de cette session était de favoriser un dialogue de haut niveau sur la transformation numérique en Afrique, en mettant l’accent sur son rôle dans l’inclusion économique, l’amélioration de la gouvernance et la création d’emplois. Les débats ont permis d’explorer comment les politiques publiques, les investissements et les solutions technologiques peuvent accélérer la croissance économique et l’inclusion financière sur tout le continent.

La table ronde, animée par Victor Oladokun, conseiller principal du président du Groupe de la Banque pour la communication et l’engagement des parties prenantes, a réuni des personnalités de premier plan : Mehdi Jomaa, ancien Premier ministre de la Tunisie et membre du Club de Madrid ; Julia Duncan, directrice mondiale du financement du développement chez Bayer ; Obiageli « Obi » Ezekwesili, ancienne vice-présidente à la Banque mondiale et ancienne ministre nigériane de l’Éducation ; Mame Omar Diop, chef du Bureau de l’UNESCO à Abidjan ; et Pren-Tsilya Boa-Guehe, cheffe des institutions panafricaines, affaires gouvernementales et politiques publiques chez Google.

Le numérique, catalyseur de développement et de gouvernance

Lors de son intervention, Kevin Urama, économiste en chef et vice-président du Groupe de la BAD, a souligné que la numérisation des systèmes du secteur public africain pourrait générer jusqu’à 687 milliards de dollars de recettes supplémentaires sur le continent. Il a précisé que la seule numérisation des systèmes fiscaux pourrait rapporter jusqu’à 125 milliards de dollars, sans qu’il soit nécessaire d’augmenter les taux d’imposition.

Julia Duncan, de Bayer, a insisté sur l’impact concret des outils numériques pour les petits exploitants agricoles : « Les agriculteurs africains qui adoptent les outils numériques voient leurs revenus augmenter de 40 à 45 % par an. Les plateformes numériques permettent aux petits exploitants d’accéder à des conseils agronomiques, à des conseils financiers, et aux marchés. »

L’Afrique et la révolution numérique : un rendez-vous à ne pas manquer

Obiageli Ezekwesili a rappelé l’importance de ne pas manquer le virage technologique : « Notre continent a raté les révolutions agricole et industrielle. Mais s’il y a une révolution que nous ne raterons pas, c’est bien celle du numérique. Nous ne nous contentons pas d’y participer, nous montrons également que nous pouvons faire partie des systèmes de production qui la portent. »

Pren-Tsilya Boa-Guehe a souligné que l’Afrique n’est pas en retard sur le reste du monde en matière d’intelligence artificielle (IA), car « l’IA en est à ses débuts à l’échelle mondiale, mais nous devons agir rapidement ». Elle a également annoncé le lancement prochain d’une initiative de « bac à sable » pour l’IA par le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), destinée à favoriser l’innovation grâce à la collaboration entre décideurs politiques, start-up et secteur privé, dans un cadre réglementaire solide.

L’éducation, fondement de la transformation numérique

Pour Obiageli Ezekwesili, la réussite de la transformation numérique passe par une réforme profonde de l’éducation : « Neuf enfants africains sur dix n’ont pas accès à une alphabétisation de base. Le système les laisse tomber. Si nous voulons être à la pointe de la révolution numérique, nous devons commencer par repenser la formation des enseignants, les méthodes d’enseignement et les programmes scolaires, en utilisant des approches fondées sur des données factuelles ».

Mehdi Jomaa, ancien Premier ministre tunisien, a illustré l’importance d’un leadership politique fort : « Pour nous, le numérique ne se résume pas à la croissance économique, c’est aussi une question de réforme institutionnelle et d’efficacité de la gouvernance. L’éducation est le facteur clé de notre réussite numérique en Tunisie. »

Une vision éthique et inclusive de l’intelligence artificielle

Mame Omar Diop, représentant de l’UNESCO, a rappelé que l’Afrique ne représente actuellement que 2,5 % du marché mondial de l’IA, estimé à plus de 130 milliards de dollars en 2023 et anticipé à 1 900 milliards de dollars d’ici à 2030. Il a insisté sur la nécessité d’intégrer des considérations éthiques dans la conception des systèmes d’IA, notamment la lutte contre les préjugés et la transparence, en rappelant que l’UNESCO a piloté l’élaboration de la seule norme mondiale visant à garantir le respect des droits humains et des libertés par ces systèmes.

Le rôle clé des institutions continentales
Pren-Tsilya Boa-Guehe a insisté sur l’importance de l’ancrage institutionnel : « Pour que le secteur privé puisse déployer des solutions numériques à grande échelle en Afrique, il a besoin d’un ancrage institutionnel solide. L’Union africaine et la Banque africaine de développement ont le pouvoir de mobilisation et la crédibilité nécessaires pour mener cette transformation. »

Cet événement a ainsi mis en lumière la nécessité d’une action concertée entre gouvernements, secteur privé, institutions internationales et société civile pour faire du numérique un levier de croissance inclusive et de bonne gouvernance en Afrique. La transformation numérique, loin d’être une option, s’impose aujourd’hui comme une condition essentielle à la compétitivité et à la résilience du continent face aux défis du XXIe siècle.

Anselme Akéko

(Source : CIO Mag, 29 mai 2025)

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