L’UNESCO s’engage pour l’intégration éthique de l’IA en Afrique
mercredi 4 décembre 2024
L’intelligence artificielle pourrait rapporter 1200 milliards de dollars à l’économie des pays africains d’ici 2030, selon le PNUD. Avant d’en arriver là, il est important de prendre un certain nombre de dispositions.
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) compte soutenir l’Afrique dans l’intégration éthique de l’intelligence artificielle (IA). Cette initiative vise à promouvoir un cadre éthique mondial, particulièrement pertinent pour l’Afrique, où l’IA a le potentiel de transformer des secteurs tels que l’éducation, la santé, l’agriculture…
« Ce sujet [l’IA] est particulièrement important en Afrique, un continent dont 70 % de la population est âgée de moins de 30 ans. Selon des estimations de l’Union africaine, le développement de l’IA pourrait soutenir son économie à hauteur de 110 à 220 milliards de dollars par an, en stimulant l’innovation et en générant de nouveaux emplois », peut-on lire dans un communiqué de presse de l’Organisation.
Cette initiative fait suite au renforcement du statut de partenaire privilégié de l’UNESCO par l’Afrique du Sud au sein du G20, un forum intergouvernemental composé de dix-neuf des pays aux économies les plus développées du monde. La nation arc-en-ciel en a pris la présidence en novembre dernier et souhaite que l’Organisation soutienne le groupe spécial sur l’intelligence artificielle et l’innovation pour le développement durable.
Dans son rapport « Africa Development Insights » publié en juin 2024, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) estime que l’IA peut contribuer à l’économie africaine à hauteur de 1200 milliards de dollars d’ici 2030. Cependant, l’absence de régulations claires et de cadres éthiques pourrait empêcher le continent de tirer pleinement profit de cette technologie.
Le partenariat entre le G20 et l’UNESCO pourrait permettre de garantir que cette transformation technologique soit inclusive, respectueuse des droits humains et accessible à toutes les populations, y compris dans les zones rurales et marginalisées. Il pourrait également réduire la fracture numérique en améliorant l’accès à l’éducation grâce à des plateformes numériques adaptées aux réalités locales, et renforcer la souveraineté numérique des pays africains en veillant à ce que les données locales soient protégées et utilisées de manière responsable.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 4 décembre 2024)