L’Éthiopie déploie son portail national des e-services sur tout le territoire
mardi 24 juin 2025
Depuis la pandémie de la Covid-19, la dématérialisation des services publics s’est accélérée en Afrique. Les gouvernements mettent en place des portails nationaux pour faciliter l’accès aux divers services administratifs pour tous les citoyens.
Les autorités éthiopiennes ont annoncé le déploiement à l’échelle nationale de MESOB (Modern Ethiopian Service for Organized Benefits), la plateforme numérique multiservices de l’administration publique. L’annonce a été faite par le vice-Premier ministre Temesgen Tiruneh, à l’occasion de la 10e Journée africaine de la fonction publique (APSD) qui se tient le 23 juin de chaque année.
« Les institutions publiques sont le premier maillon de confiance entre les citoyens et le gouvernement. Pour relever les défis liés à l’évolution rapide des technologies, aux inégalités et à l’incertitude mondiale, nous devons les renforcer et les moderniser. [...] En le déployant à l’échelle nationale, nous visons à combler les fossés historiques et à normaliser la qualité des services dans toute l’Éthiopie » a-t-il indiqué.
MESOB intègre plusieurs canaux, tels que les portails web, les applications mobiles ou encore les guichets physiques, avec pour but de simplifier l’accès aux services publics. La plateforme s’inscrit dans une réforme plus large articulée autour de sept piliers, incluant la modernisation des ressources humaines, la gouvernance inclusive, la performance axée sur les résultats et l’éthique publique.
Le modèle de guichet numérique unique proposé par MESOB vise à réduire la fragmentation des services, à améliorer la transparence et à corriger les inégalités d’accès. Toutefois, il faut souligner que la modernisation de l’administration publique en Éthiopie en est encore à ses débuts.
Selon le département des affaires sociales des Nations unies (UN DESA), le pays affichait en 2024 un score de 0,3111 sur 1 à l’indice mondial de l’administration en ligne (EGDI), en deçà de la moyenne africaine qui s’était établie à 0,4247. Pour l’indice des services en ligne, une des composantes de l’EGDI, il s’est de son côté établi à 0,3420 sur 1, lui aussi en deçà de la moyenne continentale qui était de 0,3862.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 24 juin 2025)