OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2025 > L’attaque de la DGID : Nos données en danger : Agissons tant qu’il est temps

L’attaque de la DGID : Nos données en danger : Agissons tant qu’il est temps

samedi 4 octobre 2025

Point de vue

Quand j’ai appris l’attaque contre la DGID, j’ai eu un pincement au cœur. Pas seulement parce que c’est une institution centrale de notre pays, mais parce que cela touche à quelque chose de plus grand : la confiance que nous avons dans notre État.

On a beau dire qu’aucun pays n’est totalement à l’abri, la vérité c’est que certains se préparent mieux que d’autres. Chez nous, il est temps d’ouvrir les yeux. Nous devons apprendre de ce qui s’est passé et surtout agir.

Le piège de la modernité

Aujourd’hui, tout le monde court après les solutions modernes. On parle d’automatisation, de robots logiciels (RPA), d’intelligence artificielle… ça impressionne, ça fait “moderne”. Mais soyons honnêtes : quand une attaque arrive, ce sont souvent ces systèmes trop connectés qui tombent les premiers.

Si la DGID avait misé uniquement sur ces outils, le virus aurait tout emporté : les sauvegardes en ligne, les systèmes automatisés, tout. Comme un château de cartes qui s’écroule d’un coup.

Le problème, c’est qu’on a trop souvent cette fascination pour la technologie “dernier cri” et qu’on oublie le bon sens. Comme si une belle voiture de luxe sans freins valait mieux qu’un vieux 4x4 solide.

Les vraies protections

La vérité est plus simple : il existe des méthodes éprouvées qui sauvent.

Les sauvegardes air-gapped, complètement déconnectées d’Internet. C’est comme une porte blindée que personne ne peut forcer à distance.

Les bandes LTO, qu’on retire et qu’on range hors ligne.

Le stockage WORM, qui empêche toute modification des données une fois écrites.

Et surtout, la fameuse règle du 3-2-1 : trois copies, sur deux supports différents, dont une hors site.

Et il faut le dire clairement : ces pratiques ne sont pas coûteuses comparées aux dégâts que peut causer une cyberattaque. On parle de milliards de francs CFA de pertes, d’un service public paralysé, d’une population laissée dans l’angoisse. Alors qu’une bonne politique de sauvegarde, c’est quelques millions bien investis.

Attention aux cadeaux empoisonnés

Je veux aussi parler d’un point sensible : le matériel offert par des pays étrangers. On l’a vu récemment avec les tablettes et ordinateurs offerts par la Chine à nos institutions, notamment à l’Assemblée nationale. La générosité est appréciable, mais la prudence est nécessaire.

Dans le monde actuel, où la guerre numérique fait rage, chaque cadeau technologique mérite qu’on s’interroge : peut-on vraiment confier nos données fiscales et administratives les plus sensibles à des équipements dont nous ne maîtrisons ni la conception ni les composants ?

Les grandes puissances qui dominent le numérique fabriquent elles-mêmes leurs outils stratégiques. Elles savent pourquoi. Et nous, allons-nous continuer à tendre nos données à d’autres, au risque de payer un prix que nous n’avons pas vu venir ?

La dimension humaine oubliée

On parle souvent de logiciels, de machines, mais on oublie un point clé : l’humain.
La plupart des attaques réussissent parce que quelqu’un clique sur un lien piégé, ouvre un mail frauduleux, ou parce que la formation manque.

Former les agents, sensibiliser les citoyens, créer une vraie culture de la cybersécurité… voilà des chantiers essentiels. La technologie seule ne suffira jamais si l’humain reste la porte d’entrée la plus vulnérable.

Un devoir pour l’État

Ce que je demande à nos dirigeants est simple :

– Investir dans des solutions hybrides, modernes mais sûres.

– Former nos jeunes à la cybersécurité, car ce sont eux qui devront protéger le pays demain.

– Bâtir des infrastructures indépendantes, qui ne dépendent pas de l’extérieur.

Et surtout, instaurer une vraie culture de la sécurité dans toutes les institutions.

L’attaque contre la DGID doit être un signal d’alarme. Ce n’est pas un incident qu’on doit vite oublier, mais une leçon à tirer. Le Sénégal mérite mieux que l’improvisation. Il mérite une vraie stratégie pour protéger ses données et sa souveraineté numérique.

Et surtout, il faut qu’on arrête de croire que “ça n’arrive qu’aux autres”. Le numérique est devenu une arme. Et comme toute arme, elle peut se retourner contre celui qui n’est pas préparé.

Le temps d’agir, c’est maintenant.

Djim Mbathie
Étudiant-chercheur en cybersécurité à l’UQAC

(Source : Facebook, 4 octobre 2025)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4681/5201 Régulation des télécoms
  • 379/5201 Télécentres/Cybercentres
  • 3567/5201 Economie numérique
  • 1883/5201 Politique nationale
  • 5059/5201 Fintech
  • 543/5201 Noms de domaine
  • 1865/5201 Produits et services
  • 1537/5201 Faits divers/Contentieux
  • 781/5201 Nouveau site web
  • 5201/5201 Infrastructures
  • 1796/5201 TIC pour l’éducation
  • 219/5201 Recherche
  • 255/5201 Projet
  • 3272/5201 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1914/5201 Sonatel/Orange
  • 1679/5201 Licences de télécommunications
  • 283/5201 Sudatel/Expresso
  • 1061/5201 Régulation des médias
  • 1362/5201 Applications
  • 1073/5201 Mouvements sociaux
  • 1678/5201 Données personnelles
  • 131/5201 Big Data/Données ouvertes
  • 611/5201 Mouvement consumériste
  • 376/5201 Médias
  • 675/5201 Appels internationaux entrants
  • 1671/5201 Formation
  • 92/5201 Logiciel libre
  • 2118/5201 Politiques africaines
  • 1008/5201 Fiscalité
  • 175/5201 Art et culture
  • 609/5201 Genre
  • 1731/5201 Point de vue
  • 1074/5201 Commerce électronique
  • 1581/5201 Manifestation
  • 329/5201 Presse en ligne
  • 130/5201 Piratage
  • 214/5201 Téléservices
  • 1010/5201 Biométrie/Identité numérique
  • 313/5201 Environnement/Santé
  • 356/5201 Législation/Réglementation
  • 345/5201 Gouvernance
  • 1876/5201 Portrait/Entretien
  • 162/5201 Radio
  • 807/5201 TIC pour la santé
  • 289/5201 Propriété intellectuelle
  • 62/5201 Langues/Localisation
  • 1166/5201 Médias/Réseaux sociaux
  • 2109/5201 Téléphonie
  • 199/5201 Désengagement de l’Etat
  • 1068/5201 Internet
  • 120/5201 Collectivités locales
  • 484/5201 Dédouanement électronique
  • 1143/5201 Usages et comportements
  • 1116/5201 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 587/5201 Audiovisuel
  • 3252/5201 Transformation digitale
  • 409/5201 Affaire Global Voice
  • 161/5201 Géomatique/Géolocalisation
  • 359/5201 Service universel
  • 716/5201 Sentel/Tigo
  • 180/5201 Vie politique
  • 1649/5201 Distinction/Nomination
  • 37/5201 Handicapés
  • 732/5201 Enseignement à distance
  • 707/5201 Contenus numériques
  • 623/5201 Gestion de l’ARTP
  • 186/5201 Radios communautaires
  • 1917/5201 Qualité de service
  • 453/5201 Privatisation/Libéralisation
  • 137/5201 SMSI
  • 504/5201 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2893/5201 Innovation/Entreprenariat
  • 1425/5201 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 48/5201 Internet des objets
  • 184/5201 Free Sénégal
  • 753/5201 Intelligence artificielle
  • 209/5201 Editorial
  • 22/5201 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous