Kenya : le secteur privé lance une Alliance nationale pour la formation en IA
mardi 4 novembre 2025
En Afrique subsaharienne, 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques, comme l’IA. Selon les données de Statista, le marché africain de l’IA devrait passer de 4,5 milliards de dollars en 2025 à 16,5 milliards de dollars d’ici 2030.
L’Alliance du secteur privé du Kenya (KEPSA) et Microsoft ont lancé l’Alliance nationale pour la formation en IA au Kenya (KAISA). Cette plateforme nationale vise à coordonner le développement des compétences en IA, l’innovation et la collaboration politique dans les secteurs économiques clés, selon une annonce datée du mercredi 29 octobre.
La cérémonie de lancement a réuni le gouvernement, le secteur privé, le milieu académique et les partenaires de développement pour renforcer la compétitivité du Kenya sur le marché mondial en pleine croissance de l’IA. L’initiative vise à positionner le Kenya comme le pôle africain des talents en IA grâce à des investissements délibérés dans le développement des compétences, allant de la simple littératie numérique à l’expertise avancée.
« La KAISA se concentre sur l’inclusivité, la création d’emplois et la transformation sociale. La jeunesse africaine reste notre plus grand atout », a déclaré Ehud Gachugu, directeur général adjoint de la KEPSA. « À travers des efforts coordonnés, l’Alliance connectera l’innovation à l’opportunité, améliorera la qualité de la formation et reproduira à grande échelle les modèles performants qui permettent aux communautés de participer de manière significative à l’économie numérique mondiale ».
La plateforme s’appuie sur des programmes de formation numérique existants qui ont déjà formé des milliers de jeunes kenyans et de petites entreprises aux technologies émergentes. Microsoft et la KEPSA élargiront leur collaboration pour inclure le développement de programmes d’études, l’incubation d’innovations et des partenariats de recherche dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de l’éducation, de la finance et de la fabrication.
Le plan de la KAISA comprend la création de groupes de travail sectoriels pour orienter l’adoption de l’IA dans les industries clés, le déploiement de programmes de formation nationaux, et la création d’un dépôt d’IA et d’un centre d’innovation présentant les utilisations locales. La plateforme encouragera les partenariats de recherche, l’engagement politique, et les cadres éthiques de gouvernance.
Le Kenya se situe en quatrième position en Afrique pour la préparation des talents en IA, avec un score de 49,7, selon une recherche de 2025 menée par la société de stratégie numérique Qhala et Qubit Hub. Access Partnership, quant à lui, indique que l’IA pourrait dégager une valeur économique de 136 milliards de dollars d’ici 2030 pour le Ghana, le Kenya, le Nigeria et l’Afrique du Sud. La KAISA cherche à positionner le Kenya afin de capter une part importante de cette opportunité en alignant le développement des talents avec les priorités d’innovation nationales.
Hikmatu Bilali
(Source : Agence Ecofin, 4 novembre 2025)
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