Kaolack : 40 journalistes formés dans le traitement des violences basées sur le genre et des violences numériques
mercredi 10 décembre 2025
Du 8 au 10 décembre 2025, la Coordination zone Centre de la CJRS, en partenariat avec l’agence belge de coopération internationale (ENABEL), a organisé à Kaolack une session de formation dédiée au traitement journalistique des violences basées sur le genre et des violences numériques.
Cette formation, qui a réuni quarante journalistes de la zone centre du Sénégal, revêt une importance particulière dans le paysage médiatique actuel.
En effet, les violences faites aux femmes et aux filles connaissent une augmentation préoccupante, tant dans l’espace physique que sur les plateformes numériques. Face à cette réalité, il devient impératif d’outiller les professionnels de l’information pour qu’ils puissent assurer une couverture médiatique à la fois professionnelle, éthique et sensible au genre.
L’objectif principal de cette session était donc de renforcer les capacités des journalistes afin qu’ils puissent mieux informer et sensibiliser le public, tout en contribuant efficacement à la prévention de ces formes de violence.
Il s’agit également de les former à protéger les victimes dans leur traitement journalistique et à éviter les écueils que représentent les stéréotypes ou le sensationnalisme.
Trois jours d’expertise et de partage d’expériences
Selon Modou Sène, chef du bureau régional de l’Agence de presse sénégalaise (APS) à Diourbel et président de la Convention des jeunes reporters de la zone Centre (regroupant les régions de Kaolack, Diourbel, Fatick et Kaffrine), ces trois journées ont été particulièrement enrichissantes pour les participants.
« Au cours de ces trois jours de session de formation, nous avons eu l’occasion de bénéficier de beaucoup d’expertise, de beaucoup de partage d’informations, mais aussi de partager des cas de pratique avec les facilitateurs qui ont eu à participer à la formation pour permettre aux journalistes d’être outillés afin de pouvoir traiter avec beaucoup d’humanisme les questions liées aux VBG et à la violence numérique », a-t-il déclaré.
Modou Sène a également insisté sur l’urgence de traiter la question des violences numériques, un phénomène en pleine expansion qui n’épargne personne, y compris les professionnels des médias eux-mêmes.
« La violence numérique est un phénomène qui prend de l’ampleur et qui n’épargne personne, y compris nous les journalistes. Le cyberharcèlement, la cybersécurité, entre autres, sont des questions qui nous interpellent tous et qui nécessitent la mobilisation des professionnels des médias », a-t-il souligné.
L’inspecteur de l’enseignement moyen secondaire Mamadou Khouma, spécialisé en vie scolaire, le journaliste Malick Ciré Sy, PCA de la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme (RADDHO) et formateur en droits humains, ainsi que le sociologue Abdoulaye Cissé étaient les facilitateurs de la session.
(Source : Seneweb, 10 décembre 2025)
OSIRIS