OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Décembre 2024 > Inclusion financière : le Mobile Money reste le service fintech favori en (…)

Inclusion financière : le Mobile Money reste le service fintech favori en Afrique

vendredi 6 décembre 2024

Fintech

L’accès aux services financiers numériques s’est développé en Afrique au cours des dix dernières années. Aujourd’hui, les start-up financières et les opérateurs télécoms rivalisent sur un marché en pleine mutation.

L’écosystème des services financiers numériques, également appelés technologies financières ou « Fintech », continue de s’établir et de croître en Afrique. Bien que l’Afrique soit en retard par rapport à d’autres régions en développement en ce qui concerne les principaux services financiers numériques, elle consolide toutefois une forte avance dans la détention de comptes d’argent mobile et la réalisation d’opérations via ces comptes, indique la Banque européenne d’investissement (BEI).

Dans son rapport 2025 « La finance en Afrique : débloquer l’investissement à l’ère de la transformation numérique et de la transition climatique », l’institution financière affirme qu’en janvier 2024, il y avait plus de 1263 entreprises de technologie financière actives en Afrique, contre 1049 en avril 2022 et 450 en 2020. Les services de paiement et de prêt restent les produits financiers numériques prédominants : 33 % des entreprises du secteur proposent des solutions de paiement et 19 % des produits de prêt.

Le secteur des technologies financières en Afrique a enregistré une croissance modérée au cours des deux dernières années, après une expansion rapide entre 2020 et 2022. En 2023, il y a eu un ralentissement marqué des investissements dans les services financiers en Afrique, tant en termes de nombre d’opérations que de montant des capitaux investis. Selon la BEI, qui cite une étude de 2024 de la Global Private Capital Association (GPCA), ce ralentissement a fait ressortir une baisse de 78 % en glissement annuel de la valeur des investissements dans le secteur des technologies financières en 2023. Cela est dû à la forte augmentation du coût du financement des investissements et des apports de capital-investissement résultant du resserrement des conditions de financement à l’échelle mondiale.

L’analyse des capitaux investis par domaine montre que les paiements et les prêts en ligne sont les principaux domaines d’investissement dans les technologies financières : 35 % des capitaux (199 millions de dollars) ont été investis dans les paiements et 27 % (156 millions de dollars) dans les prêts en ligne.

Les sociétés de capital-risque ont investi seulement 0,5 milliard de dollars dans 73 opérations ciblant des entreprises de services financiers africaines, dont des entreprises de technologie financière éditrices de logiciels. Les données préliminaires pour le premier trimestre de 2024 confirment cette tendance à la décélération, qui devrait se poursuivre pendant la majeure partie de l’année.

Cette tendance est comparable à celle observée dans d’autres régions, telles que l’Asie du Sud-Est, où la baisse de l’investissement (en valeur) était de 74,8 %, et l’Amérique latine, où la baisse était de 43,8 %. Seule exception, le Moyen-Orient a enregistré une augmentation des investissements dans les services financiers de 52,7 %, quoiqu’à partir d’une base d’investissement très faible en 2021.

L’écosystème des technologies financières représente un vaste pan du secteur financier, estimé à au moins 10 à 12 % sur la base des recettes.

Un service qui séduit

Les entreprises de technologie financière restent fortement concentrées dans les plus grandes économies d’Afrique. Le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya et l’Égypte accueillent environ 70 % des entreprises du secteur en Afrique et attirent environ 80 % des financements dans les technologies financières. Le Nigeria est le leader du marché des technologies financières et accueille 28 % de toutes les entreprises du secteur sur le continent.

Plusieurs facteurs expliquent l’adoption des technologies financières en Afrique. Les entreprises de technologie financière en Afrique proposent des services financiers jusqu’à 80 % moins chers, selon les estimations, que les services bancaires traditionnels et des taux de rémunération de l’épargne jusqu’à trois fois plus élevés.

D’autres facteurs non tarifaires contribuent à l’essor des technologies financières : des smartphones plus abordables et une pénétration accrue de la téléphonie mobile ; une pénétration accrue de la connectivité Internet, notamment la 4G et la 5G ; un vivier toujours plus étoffé de techniciens expérimentés ; une population jeune et technophile avide de services liés à la technologie ; l’urbanisation ; le passage d’une économie informelle à une économie formelle.

Le choix de l’accessibilité

Malgré le développement rapide des fintechs, les services d’argent mobile continuent de jouer un rôle clé dans le développement des services financiers numériques en Afrique, où l’accès à Internet reste un défi malgré l’amélioration de la connectivité enregistrée. Moins de 50 % de taux d’accès, selon l’Union internationale des télécommunications. Les données fournies par le rapport 2024 de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) montrent que pour le seul mois de décembre 2023, le total des opérations en argent mobile en Afrique subsaharienne a augmenté de 2,0 % en valeur nominale et de 9,6 % en volume par rapport à décembre 2022, passant de 79,4 milliards de dollars à 80,9 milliards de dollars.

L’ensemble du continent africain (y compris l’Afrique du Nord), avec ses 269 services Mobile Money actifs, représente environ trois quarts des opérations financières effectuées par mobile dans le monde en volume (74 %) et deux tiers en valeur (66 %). La part de l’Afrique du Nord ne s’élève toutefois qu’à 0,2 % et 0,5 %, respectivement. La valeur totale des opérations en argent mobile en Afrique subsaharienne est passée d’environ 832 milliards de dollars en 2021 à 912 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de 9,6 % par rapport à une augmentation moyenne mondiale de 11,5 %.

S’agissant du nombre d’opérations, l’augmentation annuelle est de 37,8 % pour l’Afrique subsaharienne, contre une augmentation moyenne de 32,2 %. L’Afrique de l’Est est à nouveau la première région du continent et représente environ 53 % des opérations en argent mobile en valeur et 61 % en volume. L’Afrique de l’Ouest, qui est tirée par le Nigeria, vient en deuxième position avec 38 % des opérations en argent mobile en valeur et 31 % en volume.

L’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest représentent environ 90 % de toutes les opérations en argent mobile sur le continent (tant en volume qu’en valeur). La place prépondérante de ces régions dans l’écosystème numérique africain s’explique par l’importante population urbaine et jeune, par le nombre de connexions mobiles et par la présence de plateformes numériques gérées par les opérateurs de téléphonie mobile. Les comptes d’argent mobile sont devenus un vecteur majeur de l’inclusion financière des femmes en Afrique subsaharienne. La BEI soutient que des données de Brookings (2024) et de la Banque mondiale (2022) montrent que l’argent mobile se substitue aux comptes auprès de banques physiques traditionnelles.

Muriel EDJO

(Source : Agence Ecofin, 6 décembre 2024)

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2067/2223 Régulation des télécoms
  • 174/2223 Télécentres/Cybercentres
  • 1547/2223 Economie numérique
  • 799/2223 Politique nationale
  • 2223/2223 Fintech
  • 253/2223 Noms de domaine
  • 828/2223 Produits et services
  • 699/2223 Faits divers/Contentieux
  • 365/2223 Nouveau site web
  • 2154/2223 Infrastructures
  • 799/2223 TIC pour l’éducation
  • 90/2223 Recherche
  • 121/2223 Projet
  • 1420/2223 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 861/2223 Sonatel/Orange
  • 782/2223 Licences de télécommunications
  • 132/2223 Sudatel/Expresso
  • 472/2223 Régulation des médias
  • 602/2223 Applications
  • 494/2223 Mouvements sociaux
  • 792/2223 Données personnelles
  • 62/2223 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2223 Mouvement consumériste
  • 180/2223 Médias
  • 321/2223 Appels internationaux entrants
  • 710/2223 Formation
  • 51/2223 Logiciel libre
  • 868/2223 Politiques africaines
  • 415/2223 Fiscalité
  • 83/2223 Art et culture
  • 284/2223 Genre
  • 745/2223 Point de vue
  • 480/2223 Commerce électronique
  • 698/2223 Manifestation
  • 156/2223 Presse en ligne
  • 62/2223 Piratage
  • 102/2223 Téléservices
  • 423/2223 Biométrie/Identité numérique
  • 162/2223 Environnement/Santé
  • 159/2223 Législation/Réglementation
  • 167/2223 Gouvernance
  • 831/2223 Portrait/Entretien
  • 72/2223 Radio
  • 342/2223 TIC pour la santé
  • 133/2223 Propriété intellectuelle
  • 29/2223 Langues/Localisation
  • 506/2223 Médias/Réseaux sociaux
  • 932/2223 Téléphonie
  • 96/2223 Désengagement de l’Etat
  • 488/2223 Internet
  • 57/2223 Collectivités locales
  • 188/2223 Dédouanement électronique
  • 545/2223 Usages et comportements
  • 512/2223 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2223 Audiovisuel
  • 1409/2223 Transformation digitale
  • 191/2223 Affaire Global Voice
  • 76/2223 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2223 Service universel
  • 331/2223 Sentel/Tigo
  • 88/2223 Vie politique
  • 739/2223 Distinction/Nomination
  • 17/2223 Handicapés
  • 337/2223 Enseignement à distance
  • 319/2223 Contenus numériques
  • 292/2223 Gestion de l’ARTP
  • 89/2223 Radios communautaires
  • 824/2223 Qualité de service
  • 212/2223 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2223 SMSI
  • 224/2223 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1295/2223 Innovation/Entreprenariat
  • 663/2223 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2223 Internet des objets
  • 86/2223 Free Sénégal
  • 187/2223 Intelligence artificielle
  • 98/2223 Editorial
  • 11/2223 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous