Forum national sur la facilitation du commerce extérieur : Digitalisation et innovation au coeur de la compétitivité
mardi 25 novembre 2025
Le Forum national sur la facilitation du commerce s’est ouvert ce lundi à Diamniadio, à l’initiative de la direction générale des Douanes et de GAINDE 2000. Selon le directeur de général des Douanes, dans un contexte de reconfiguration des chaines de valeur mondiales, il devient impératif d’anticiper, d’innover et surtout de renforcer la coopération pour améliorer la compétitivité économique du pays
Evènement majeur pour les acteurs du commerce international, ce forum marque une semaine entièrement dédiée à la modernisation et à l’intégration des processus du commerce extérieur. Le Sénégal accueille ainsi, cette semaine, et simultanément la 11ème conférence internationale sur les guichets uniques et la 44ème édition du Forum du Centre des Nations Unies pour la facilitation du commerce et des transactions électroniques (CEFACT-ONU).
Pour le directeur général des Douanes, « la facilitation des échanges constitue un levier stratégique destiné à accroitre la compétitivité de notre économie. De même elle contribue à la réduction des coûts et des temps de passage de passage des marchandises en douane. En effet dans un contexte où les chaines de valeur mondiale se redessinent, la digitalisation des procédures douanières transforme les pratiques commerciales nous avons l’impérieux devoir d’anticiper, d’innover et de coopérer » a rappelé Babacar Mbaye.
Il a également souligné que le Sénégal a très tôt pris l’option de moderniser et de digitaliser ses procédures douanières, notamment à travers des réformes portées par le système informatique douanier GAINDÉ et le guichet unique ORBUS. Ces deux dispositifs « fonctionnels depuis plus de deux décennies illustrent l’engagement du Sénégal pour la transparence, la rapidité et la sécurité des opérations douanières ».
Intervenant au nom du Port autonome de Dakar, Waly Diouf Bodian son directeur a insisté sur l’impérieuse nécessité de s’aligner sur les nouvelles exigences de la transformation en s’appuyant sur trois leviers essentiels que sont la digitalisation, la performance logistique et l’innovation technologique. « Le Port autonome de Dakar croit fermement que la facilitation du commerce est bien plus qu’une question technique et opérationnelle. C’est un levier fondamental de l’autonomie économique. Elle prépare notre pays à répondre aux exigences d’un marché continental de 1,3 milliard de consommateurs. ... Nous nous positionnons comme un facilitateur de l’ensemble de la chaîne logistique nationale et sous-régionale, un catalyseur de la compétitivité économique du Sénégal », a-t-il dit
Selon lui, la technologie constitue un accélérateur de performance et un indicateur de compétitivité. Et dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), il est désormais nécessaire d’aller au-delà de la simple dématérialisation pour privilégier l’interconnexion des systèmes. « L’heure est à l’interconnexion des systèmes, à la traçabilité intégrale de bout en bout, à la cybersécurité renforcée et à la durabilité logistique » a soutenu Waly Diouf Bodian.
Présidant la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, Seydina Babacar Ndiaye, a rappelé l’impact de la digitalisation, de la dématérialisation et des technologies émergentes sur la circulation mondiale des données. Selon lui, ces innovations offrent des opportunités significatives mais génèrent également des défis substantiels.
Présidant la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, Seydina Babacar Ndiaye, a rappelé l’impact de la digitalisation, de la dématérialisation et des technologies émergentes sur la circulation mondiales des données.
Selon lui, ces innovations offrent des opportunités significatives mais génèrent également aussi des défis substantiels. « Elles offrent des opportunités immenses, mais posent aussi des défis en matière de connectivité, de traçabilité, de cybersécurité et de durabilité. Le Sénégal a choisi de ne pas subir cette transformation. Il l’accompagne et la porte » a-t-il déclaré
Il a cité en exemple la mise en oeuvre du guichet unique dématérialisé du commerce extérieur opéré par GAINDE 2000, qui incarne une vision de simplification des procédures, de réduction des délais, de sécurisation des transactions et d’amélioration de la compétitivité, notamment dans le contexte de la ZLECAf. Toutefois, Seydina Babacar Ndiaye a insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue face aux cybermenaces. « Transformer une chaîne logistique ne se limite pas à déployer une plateforme. Il faut penser l’interopérabilité des systèmes, garantir la fiabilité des flux d’information, renforcer la résilience face aux cybermenaces et intégrer la durabilité à chaque étape », a-t-il conclu.
Daouda Guèye
(Source : Sud Quotidien, 25 novembre 2025)
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