Alors qu’en Afrique les mœurs s’adaptent à la prolifération des applications qui facilitent la viralisation de contenus sensés rester secrets, il est de plus en plus difficile de garantir l’intégrité de la vie privée des personnes. Comme nous le disions, il était temps que les autorités africaines agissent face au problème de la gestion des contenus partagés sur la toile en général et du revenge porn en particulier.
La bonne nouvelle, c’est qu’afin de lutter contre le phénomène des enregistrements clandestins et des photographies réservées à un public adulte qui se développe, la Commission de Protection des Données Personnelles du Sénégal se propose d’accompagner les victimes dans leur démarche pour la suppression de ces données.
Interpellé sur cette question lors d’une interview accordée à La Gazette, le Dr Mouhamadou Lo, Président de la CDP déclara : “Nous n’arrêtons pas de dire aux Sénégalais que quand ils sont confrontés à ces problèmes de venir auprès de nous et on les accompagnera jusqu’à aller porter plainte auprès du procureur. C’est un phénomène que nous condamnons. Cela relève de la malhonnêteté. Car, on ne doit pas enregistrer quelqu’un de manière clandestine“.
Il indiqua en outre que la nature des plaintes portait le plus souvent sur des photos. “Nous avons des cas de plaintes de cette nature. Pas de vidéo, mais nous avons des cas qui portent sur des photos et nous avons réussi jusqu’à les faire enlever des sites”, a t-il souligné.
Les victimes de ces attaques peuvent donc saisir la CDP via le site internet, par téléphone ou simplement par la bonne vielle méthode du courrier postal.
(Source : Afrique ITnews, 5 août 2014)