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Accueil > Ressources > Points de vue > 2025 > Données personnelles, Fakenews/Deepfakes : Comment l’intelligence (…)

Données personnelles, Fakenews/Deepfakes : Comment l’intelligence artificielle menace chaque Sénégalais sur les réseaux sociaux

mercredi 8 octobre 2025

Point de vue

La Commission de Protection des Données Personnelles (CDP) du Sénégal a lancé une alerte importante sur l’utilisation de l’intelligence artificielle au Sénégal. En tant que Spécialiste de la Gouvernance et stratégie IA, voici mon avis sur ce qui se passe actuellement.

Ce qui se passe sur nos téléphones

Vous voyez très souvent circuler sur Facebook, WhatsApp et surtout TikTok des vidéos étranges et virales. Des personnalités qui disent des choses qu’elles n’ont jamais dites. Des images de guides religieux et d’acteurs politiques dans des situations inventées de toutes pièces. Des informations qui semblent vraiment réelles mais qui sont complètement fausses. Tout cela, c’est l’intelligence artificielle mal utilisée. Et c’est devenu le modèle économique de certaines plateformes web mais en réalité c’est un véritable danger pour nous tous.

Le danger qui vous menace directement

Ces applications d’intelligence artificielle que nous utilisons tous les jours, comme les filtres de photos, les applis de retouche, ChatGPT, Gemini et d’autres, utilisent des données personnelles pour se perfectionner. Elles peuvent créer de fausses vidéos avec votre visage. Elles peuvent utiliser vos informations sensibles/personnelles. Une IA peut vous faire dire n’importe quoi, vous mettre dans des situations compromettantes, détruire votre réputation en quelques heures.

Imaginez votre visage sur une vidéo que vous n’avez jamais faite. Imaginez un guide religieux que vous respectez, montré dans une situation dérangeante alors que c’est complètement faux. Imaginez un homme politique qui insulte alors qu’il ne l’a jamais fait. Ces vidéos s’appellent des « deepfakes », et elles circulent de plus en plus et sont très faciles à réaliser. Elles détruisent des vies, des familles, des réputations. Et pire encore, elles divisent nos communautés, créent des conflits, manipulent notre opinion.

Ce que la CDP nous demande de faire

La Commission nous demande d’être vigilants. Avant de partager un contenu sur les réseaux sociaux, posez-vous quelques questions simples. La source est-elle fiable ? Est-ce un média reconnu, un compte vérifié, un influenceur de bonne foi ? L’image ou la vidéo vous paraît bizarre, avec un visage figé, une voix robotique, des détails étranges ? L’information est-elle confirmée ailleurs ? Si vous avez le moindre doute, ne partagez pas. C’est aussi simple que ça.

Je sais qu’on a tous envie de partager rapidement quand on voit quelque chose de choquant, de viral ou d’intéressant. Mais prenez deux minutes pour vérifier. Cherchez la même information sur deux ou trois sites différents. Ne partagez pas sur un coup d’émotion. Parce que si vous partagez un deepfake, vous participez à détruire une réputation, vous pouvez être poursuivi pénalement en justice, et vous contribuez à la désinformation dans notre pays.

Protégez vos propres données

Il faut aussi penser à protéger vos données personnelles. Allez dans les paramètres de votre compte Facebook et limitez qui peut voir vos photos. Ne donnez pas accès à vos photos à toutes ces applications qui vous le demandent sans réfléchir. Lisez les CGU et ce que ces applications font avec vos données avant de cliquer sur « accepter ». Je sais que c’est long, mais c’est important.

Si vous voyez un contenu suspect, signalez-le. Sur Facebook, vous pouvez cliquer sur les trois points à côté d’une publication et choisir « Signaler ». Vous pouvez aussi contacter directement la CDP.

Pourquoi c’est si urgent maintenant

L’Europe vient de créer une loi très stricte sur l’intelligence artificielle, qu’on appelle l’IA Act. Cette loi punit sévèrement ces mauvaises pratiques avec des amendes. Au Sénégal aussi,on est encore loin avec la loi de 2008 mais notre CDP veille et sanctionne les pratiques condamnables. Les temps changent, et nous devons nous adapter au nouveau contexte et aux usages de 2025.

C’est d’ailleurs pour sensibiliser sur ces enjeux cruciaux que j’ai récemment publié un livre intitulé « IA Act : Un catalyseur pour les startups africaines », préfacé par le Professeur Abdoulaye Sakho. Dans cet ouvrage, j’explique en détail comment ces nouvelles réglementations nous concernent tous, pas seulement les entreprises, mais aussi chaque citoyen qui utilise les réseaux sociaux. Parce que comprendre ces lois, c’est mieux se protéger.

L’intelligence artificielle est un outil formidable qui peut nous aider dans beaucoup de domaines. Mais comme tout outil puissant, elle peut devenir dangereuse entre de mauvaises mains. Nous devons être vigilants, vérifier avant de partager, protéger nos données personnelles et signaler les contenus suspects.

Nous sommes tous responsables de l’information qui circule. Chaque fois que vous partagez quelque chose, vous influencez l’opinion de vos amis, de votre famille, de votre communauté. Prenez cette responsabilité au sérieux. Vérifiez, protégez, signalez. Ces trois mots doivent devenir notre réflexe quotidien sur les réseaux sociaux.

Partagez ce message à vos contacts. Parlez-en autour de vous. Protégeons notre communauté ensemble. Si vous voulez ensavoir plus sur ces enjeux, n’hésitez pas à télécharger mon livre ici : https://drive.google.com/file/d/1yI0BRbSEdNe186EjiOgivass5mbjQSoX/view

Aboubacar Sadikh Ndiaye, Consultant en Stratégie Numérique et Intelligence Artificielle
Expert Sectoriel corédacteur de la Stratégie IA du Sénégal en 2023
Auteur du livre « IA Act : Un catalyseur pour les startups africaines » 2025

(Source : Social Net Link, 8 octobre 2025)

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