Digitalisation de l’état civil : Balla Moussa Fofana demande aux communes de mettre fin à l’utilisation des logiciels privés
mardi 18 novembre 2025
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Balla Moussa Fofana, a appelé, mardi, les communes à mettre un terme à l’utilisation de logiciels privés et d’applications non certifiées pour la gestion de l’état civil.
“Je saisis ainsi cette occasion pour demander aux communes d’arrêter d’utiliser des logiciels privés et des applications non certifiées”, a-t-il déclaré en présidant la cérémonie de lancement de la Semaine nationale de l’état civil à Kothiary, une commune située à 26 kilomètres de la ville de Tambacounda (est).
Les logiciels non certifiés représentent “un danger majeur pour les données des citoyens”, a souligné Balla Moussa Fofana, en présence du gouverneur de la région de Tambacounda, Guedj Diouf, et du directeur général de l’Agence nationale de l’état civil (ANEC).
Le préfet du département de Goudiry et le maire de la commune de Kothiary ont également pris part à cette cérémonie, en même temps que des représentants de partenaires financiers et techniques du ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires.
“Ils [les logiciels non certifiés] peuvent compromettre la sécurité des données sensibles des citoyens, qui sont des informations personnelles et vitales”, a prévenu Balla Moussa Fofana. Il a également alerté sur l’utilisation des médias sociaux pour transmettre des documents d’état civil.
“Comment une commune peut-elle autoriser l’utilisation de Gmail, WhatsApp, Hotmail, etc., pour transmettre des données d’état civil. Des pirates informatiques pourraient facilement accéder à ces informations, manipuler ou même supprimer des données d’état civil. Ce qui peut entraîner des conflits d’identité, des fraudes et des pertes de données irréparables”, a-t-il dit.
Il a salué les avancées notées dans la modernisation du système, en faisant observer que l’Agence nationale de l’état civil “a engagé un vaste chantier de digitalisation”.
“Aujourd’hui, 400 centres d’état civil sur les 600 ont été déployés avec le logiciel de gestion de l’état civil qui donne accès au registre national de l’état civil, lequel centralise plus de 20 millions d’actes d’état civil”, s’est félicité le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires.
Il a également annoncé la mise en place de plusieurs outils visant à faciliter l’accès des citoyens à l’état civil, dont une plateforme d’offre de services aux usagers, qui permettra à chaque citoyen, quel que soit son lieu de résidence, d’effectuer des demandes en ligne de ses documents d’état civil.
Il a aussi cité le module de notification des naissances et des décès, qui sera mis à la disposition des formations sanitaires qui pourront transmettre en temps réel les faits d’état civil survenus dans leur établissement.
Inauguration du nouveau centre d’état civil de Kothiary
Ce module de notification des naissances et des décès sera remis aussi à la disposition des chefs de village et délégués de quartier qui pourront remonter, au centre d’état civil de leur ressort, les informations relatives aux naissances et décès survenus dans les communautés.
En marge de la cérémonie de lancement de la Semaine nationale de l’état, Balla Moussa Fofana a procédé à l’inauguration du nouveau centre d’état civil de Kothiary, dont la construction a été financé par l’Union européenne, dans le cadre projet Nekkal, mis en œuvre par l’Agence nationale de l’état civil.
Il a assuré que ce nouveau centre d’état civil permettra aux habitants de Kothiary et environs de bénéficier d’un service “moderne, rapide et sécurisé” pour l’enregistrement des faits d’état civil.
“Ce centre, parmi les 26 nouveaux centres d’état civil intelligents que nous avons construits à travers le pays, est un exemple frappant de la digitalisation des services administratifs”, a déclaré le ministre.
Balla Moussa Fofana a invité les habitants de la commune de Kothiary à saisir cette occasion pour s’engager activement dans la sensibilisation sur l’importance des déclarations des faits d’état civil.
”La déclaration des naissances, mariages et décès est un acte fondamental, non seulement pour votre propre reconnaissance, mais pour la construction d’une société équitable, où chaque citoyen bénéficie des droits qui lui sont dus”, a-t-il lancé.
La Semaine nationale de l’état civil porte cette année sur le thème “Un état civil digitalisé et accessible à tous les Sénégalais”.
(Source : APS, 18 novembre 2025)
OSIRIS